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Les Réunionnais ont déjà refusé l’incinérateur
29 octobre 2009
Il y a quelques jours, un bureau d’études rendait aux élus du Conseil général un document proposant plusieurs scénarios de traitement des déchets. Au nombre de ceux-ci, l’établissement d’ un « centre de valorisation énergétique », c’est-à-dire d’un incinérateur, soutenu aujourd’hui par Objectif Réunion… malgré le refus clair exprimé par les Réunionnais il y a peu.
L’incinérateur de déchets n’est pas un nouveau venu dans le paysage politique Réunionnais. Sous l’impulsion de Cyrille Hamilcaro, alors Maire de Saint-Louis, la CIVIS avait en 2003 envisagé de construire un incinérateur sur le territoire de cette commune. Trois ans plus tard, après un déplacement du projet envisagé sur la commune de Saint-Pierre, la plupart des élus de la CIVIS faisaient marche arrière. À l’origine de ce recul, la mobilisation des élus et de la population contre un mode de gestion des déchets polluant et dépourvu de perspectives d’emploi.
Dans le contexte d’alors, les partisans de l’incinération, appuyés par le représentant de l’État, avaient tenté de passer en force, mettant à profit le climat de peur sanitaire créé par le chikungunya et la leptospirose. Des citoyens, des élus et des représentants de la société civile avaient réagi à cette manœuvre par la création de l’ACCIDOM-R (Association de citoyens contre l’incinération des ordures ménagères à La Réunion).
Les pollueurs persistent et signent
L’actualité montre que les partisans de l’incinération n’ont pas désarmé.
Ainsi, Stéphane Fouassin , porte-parole d’Objectif Réunion, maire et conseiller général de Salazie, s’est déclaré sur Radio-festival favorable aux incinérations – et fort logiquement, hostile au tram-train, mode de transport « vert » -.
Pourtant, depuis l’échec de leur initiative en 2006, tout aurait dû pousser les partisans de cette solution à réviser leur jugement. En effet, les trois dernières années ont vu émerger une véritable prise de conscience planétaire des dangers du réchauffement climatique… qui disqualifie les incinérateurs, gros producteurs de CO2. En France, où se trouve la plus grande concentration d’incinérateurs de toute l’Europe, les émissions de gaz émises par la combustion des déchets sont équivalents, à eux seuls, à ceux qu’émettraient 2, 3 Millions de voitures. Au niveau national, une série d’initiatives ont mis le développement durable au centre des de la prise de décision politique. Ainsi, s’exprimant sur les conclusions du Grenelle de l’Environnement, le président de la République a été on ne peut plus clair, énonçant que désormais, « la priorité ne sera plus à l’incinération mais au recyclage des déchets. Il faudra prouver pour tout nouveau projet d’incinérateur qu’il s’agit bien de l’ultime recours ». Étrange obstination, donc, que celle de M. Fouassin, porte-parole d’Objectif Réunion, adversaire de la majorité au Conseil général.
Obstination, ou…irresponsabilité ? Cet acharnement à vouloir imposer l’incinérateur-pollueur dans notre île va aujourd’hui à l’encontre des aspirations exprimées par les Réunionnais au cours des États généraux de l’Outremer, en faveur d’une solution de développement durable pour leur pays.
Geoffroy Géraud
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Messages
29 octobre 2009, 08:32, par Jean-Pierre Marchau
Témoignages et moi nous sommes donc bien d’accord :
LES INCINERATEURS CONTRIBUENT AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Le feuilleton de l’incinérateur se trouve donc relancé à La Réunion puisque les élus du Conseil Général et les EPCI vont avoir à se prononcer sur des scénarios incluant cette filière. On sait que suite aux actions d’associations écologistes dont ACCIDOM REUNION, Association Citoyenne Contre l’Incinération Des Ordures Ménagères, la plupart des élus avaient fini par renoncer à soutenir officiellement ce funeste projet.
Les industriels du secteur utilisent désormais une nouvelle stratégie de lobbying en tentant de présenter les déchets incinérés comme une énergie renouvelable. Pour cela ils arguent du fait que certains incinérateurs produisent de la chaleur ou de l’électricité ou les deux à la fois (cogénération) et que les déchets brûlés sont en partie issus de ressources renouvelables. Mais ce dont ne se vantent pas les industriels, c’est de la faible efficacité énergétique des incinérateurs français, l’une des plus faibles d’Europe avec des rendements moyens de 30 % pour la production de chaleur et de 11 % pour l’électricité. En outre, une part très importante de l’énergie ainsi produite est d’origine fossile, le GIEC estime que les déchets ménagers sont constitués à 43 % de carbone fossile. L’incinération des déchets ménagers est reconnue comme une activité fortement polluante puisqu’elle est soumise depuis la loi de finances 2009, à la TGAP, Taxe Générale sur les Activités Polluantes.
Mais la TGAP ne prend pas en compte l’impact de l’incinération sur le changement climatique, or, les déchets brûlés, à l’instar du fioul ou du charbon, émettent des gaz à effet de serre, c’est pourquoi les associations écologistes demandent à ce que les incinérateurs soient assujettis à la taxe carbone.
A quelques semaines du sommet de Copenhague, il est bon de rappeler aux élus réunionnais que les 130 incinérateurs français rejettent annuellement environ 5 millions de tonnes de CO2 soit l’équivalent des émissions de 2,3 millions de voitures.
Choisir une filière d’incinération serait en outre contraire aux engagement du Grenelle qui prévoient une réduction de 15 % la quantité de déchets à enfouir et à incinérer d’ici 2012.
Toute ces raisons montrent qu’une filière d’incinération des déchets n’est pas « gerri-compatible » et qu’il faut donc écarter tout scénario comportant cette option.
Jean-PIerre Marchau
Saint-Denis