Anticiper et adapter les territoires aux changements climatiques

L’ONU appelle les Etats à anticiper les conséquences d’El Niño

5 juillet 2023

L’ONU a appelé les gouvernements à anticiper les conséquences du phénomène météorologique El Niño qui vient officiellement de débuter, généralement associé à une hausse des températures mondiales, "pour sauver les vies et les moyens de subsistance". D’ailleurs, le Parti Communiste réunionnais propose depuis des décennies l’anticipation et l’adaptation du territoire réunionnais aux changements climatiques, afin d’éviter des drames comme ceux qui ont été constaté ces dernières années.

"L’arrivée d’El Niño augmentera considérablement la probabilité de battre des records de température et de déclencher une chaleur plus extrême dans de nombreuses régions du monde et dans les océans", a souligné le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

Le phénomène El Niño se poursuivra toute l’année à une intensité qui devrait être "au moins modérée", a indiqué l’ONU qui annonce à son tour "le début de l’épisode", avec une probabilité de 90% pour qu’il se poursuive au second semestre.

Le 8 juin, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) avait déjà annoncé l’arrivée officielle d’El Niño, assurant qu’il "pourrait conduire à de nouveaux records de températures" dans certaines régions.

L’effet sur les températures mondiales se manifeste généralement dans le courant de l’année qui suit le développement du phénomène et donc ses effets seront probablement plus apparents en 2024.

"L’arrivée d’El Niño augmentera considérablement la probabilité de battre des records de température et de déclencher une chaleur plus extrême dans de nombreuses régions du monde et dans les océans", a souligné le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans le bulletin de l’organisation.

"L’annonce d’un épisode El Niño par l’OMM est un signal donné aux gouvernements du monde entier pour qu’ils se préparent à en limiter les effets sur notre santé, nos écosystèmes et nos économies", a assuré ce dernier.

Le secrétaire général de l’OMM pointe l’importance des systèmes d’alertes précoces et des mesures d’anticipation des phénomènes météorologiques extrêmes associés à ce phénomène climatique majeur "pour sauver les vies et les moyens de subsistance".

El Niño se produit en moyenne tous les deux à sept ans et les épisodes durent généralement de neuf à douze mois. Il s’agit d’un phénomène climatique naturel associé au réchauffement des températures de surface de l’océan dans le centre et l’Est de l’océan Pacifique tropical. Mais l’épisode actuel "s’inscrit toutefois dans le contexte d’un climat modifié par les activités humaines", a précisé l’OMM.

En perspective du phénomène El Niño, l’OMM avait prévu en mai qu’au moins l’une des cinq prochaines années, et la période de cinq ans dans son ensemble (2023-2027), seront les plus chaudes jamais enregistrées, battant le record de 2016.

Il existe aussi une probabilité de 66% que la température mondiale moyenne annuelle près de la surface dépasse temporairement de plus de 1,5°C les niveaux préindustriels pendant au moins une année entre 2023 et 2027.

"Cela ne veut pas dire que dans les cinq prochaines années, nous dépasserions le niveau de 1,5°C spécifié dans l’Accord de Paris, car cet accord fait référence à un réchauffement à long terme sur de nombreuses années. Toutefois, il s’agit d’un nouveau signal d’alarme", a averti Chris Hewitt, responsable des services climatologiques auprès de l’OMM.

El Niño est généralement associé à une augmentation des précipitations dans certaines régions du Sud de l’Amérique latine, du sud des États-Unis, dans la Corne de l’Afrique et en Asie centrale.

Ce phénomène peut provoquer de graves sécheresses en Australie, en Indonésie, dans certaines régions de l’Asie du Sud et en Amérique centrale. En revanche, ses eaux chaudes peuvent alimenter les ouragans dans le centre et l’est de l’océan Pacifique, alors qu’elles peuvent freiner la formation d’ouragans dans le bassin atlantique.


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