Aménagement de Saint-Paul

L’opposition pointe l’absence de cohérence

12 avril 2005

Les pluies de Saint-Leu et leurs conséquences, ces derniers jours, ont réveillé le souvenir des inondations du début mars, à Saint-Paul. L’opposition et ses élus ont soulevé hier en conférence de presse la question des risques que font courir aux habitants ’quarante ans d’inconséquences et de gâchis’, dans l’aménagement d’une commune qui est aujourd’hui sous la pression d’une ’urbanisation rapide, incohérente et non concertée’.

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"L’opposition municipale à Saint-Paul n’est associée à aucune des commissions et s’efforce à jouer son rôle en se mettant à l’écoute des Saint-Paulois, en les recevant à la permanence, ici même et en formulant avec eux des alternatives". Sur cette entrée en matière, Huguette Bello, conseillère municipale et députée de la circonscription, Jean-Marc Gamarus, conseiller général et Jean-Claude Melin ont passé au crible une politique d’aménagement qui "ronronne depuis quarante ans" et qui fait subir "quarante ans d’inconséquence et de gâchis" à la population. Jean-Marc Gamarus n’y voit aucune “fatalité” puisque c’est, dit-il, "le résultat d’une politique incensée et inconséquente : la commune accompagne tacitement la densification de l’habitat dans des zones à risques".

Équipements "sous-dimensionnés"

Avant lui, Jean-Claude Melin a dressé un état des lieux faisant apparaître d’importantes faiblesses dans la politique d’évacuation et d’assainissement des eaux : pluviales ou usées, elles concourent toutes, de par "le sous-dimensionnement des équipements" et par leur masse critique dans des zones urbanisées sans prise en compte des bassins versants, et sans adéquation entre les équipements nouveaux et l’existant, à créer les conditions des inondations qui ont affligé plusieurs secteurs de Saint-Paul, au début du mois de mars, entre Carosse et La Saline-les-bains.
Parmi les facteurs de risque, Jean-Claude Melin a relevé le manque d’assainissement des eaux pluviales et le manque d’entretien des réseaux, les incohérences dans la dérivation de bassins versants, le rôle joué par les déchets verts et les encombrants non ramassés, les remblaiements des bords de ravines réduisant "en peau de chagrin les servitudes hydrauliques et forestières" ou encore la diminution de tout ce qui, autrefois, pouvait servir de bassins de rétention d’eau, comme à l’Hermitage. Tout ceci constitue, aux yeux de l’opposition, des "erreurs en cascade qui concourent aux inondations".


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