Pacte pour les océans adopté par la Commission européenne *

"L’Union européenne doit devenir l’Union des océans"

7 juin

La Commission européenne a approuvé le Pacte pour les océans ce jeudi 5 juin, afin de se présenter en leader mondial pour les océans, lors de la Conférence des Nations unies, prévue à Nice du 9 au 13 juin.

L’Union européenne a présenté le 5 mai sa stratégie visant à mieux protéger les océans. Entre la lutte contre la pollution, la pêche illégale et le développement de réserves de carbone, l’Union européenne se positionne en défenseur des océans. Elle entend jouer un rôle moteur lors de ce sommet, en marquant sa volonté d’avoir une politique maritime plus stricte.

L’urgence d’agir

Le commissaire européen, Costas Kadis, a souligné l’urgence d’agir. "L’océan se réchauffe. Son niveau s’élève. Il s’acidifie. La pollution par les plastiques, les produits chimiques et le bruit altère les écosystèmes marins. [...] Il est urgent d’agir".

Alors que les ONG redoutaient le manque d’actions "immédiates", le "pacte" européen sur l’océan prévoit un renforcement des règles dans les années qui viennent.

Ainsi, pour mieux protéger la biodiversité, l’UE veut réviser deux législations sur les milieux marins et la planification de l’espace maritime. L’union proposera également une loi sur les océans qui sera soumise aux eurodéputés d’ici 2027.

La Commission promet aussi la création de "réserves européennes de carbone bleu". L’UE souhaite cartographier et étendre des écosystèmes marins capables de capter davantage de CO2.

Contre la pollution, l’exécutif européen souhaite renforcer le système de surveillance par satellite CleanSeaNet, qui scrute les mers afin de détecter les déversements potentiels d’hydrocarbures.

Dans le même ordre d’idée, l’UE veut renforcer la lutte contre la pêche illégale. Le système de certification numérique des captures (IT Catch) devient obligatoire en janvier 2026 pour les importations de poissons dans l’UE. La Commission compte aussi présenter en 2026 une "vision de long terme" pour la pêche et l’aquaculture.

Se pencher sur les petits pêcheurs

Dans les aires marines protégées, des ONG dont Surfrider, WWF, ClientEarth ou Oceana exigent l’interdiction immédiate du chalutage de fond, une technique de pêche critiquée pour son impact écologique destructeur.

Mais ce sujet, sensible pour de nombreux États membres, divise les forces politiques, la droite et le centre plaident pour une approche au "cas par cas". Tandis que la gauche se range derrière la demande des ONG.

Avec sa nouvelle stratégie, l’UE compte accorder une attention particulière aux "petits pêcheurs" et aux "communautés côtières vulnérables". En effet, environ 40% des européens vivent à moins de 50 kilomètres des côtes.

D’autant que "l’économie bleue" représente près de cinq millions d’emplois et contribue à hauteur de plus de 250 milliards d’euros au PIB annuel de l’UE.

Paradoxalement, l’UE reste dépendante de la mer et importe 70% des produits de la mer, alors que l’océan fait face à des pressions grandissantes de l’homme, du réchauffement climatique et de la pollution.

Défendre ce Pacte à Nice

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, va défendre ce "pacte" le 9 juin à Nice, lors de la troisième conférence de l’ONU sur les océans.

Les océans couvrent 70,8% du globe, et sont victimes depuis ces deux dernières années de canicules inédites menaçant la survie des espèces marines.

La conférence permettra "soit d’inverser le déclin des océans d’ici à 2030, soit de documenter l’échec de l’humanité à agir", a souligné Maritza Chan, l’ambassadrice à l’ONU du Costa Rica, pays co-organisateur avec la France.

Maritza Chan dit attendre 100 milliards de dollars de nouveaux financements publics et privés en faveur du développement durable de l’océan. "C’est ce qui est différent cette fois-ci : zéro rhétorique, maximum de résultats", a espéré cette dernière.


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