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3èmes Journées réunionnaises du développement durable
22 février 2007
Oeuvrons-nous pour les générations futures ou pour les générations actuelles ? C’est une des interrogations que le Président de la Région a posé hier, au cours du discours d’ouverture qu’il a prononcé lors des 3èmes Journées réunionnaises du développement durable, au Parc des Expositions de Saint-Denis. Il a justifié une telle question en indiquant que les principaux problèmes que les changements climatiques et environnementaux provoqueront à l’avenir commencent déjà à faire sentir leurs effets et que ceux-ci seront encore amplifiés dans les 2 décennies à venir.
Selon Paul Vergès, il s’agit de répondre à une double contrainte. La première consiste, comme on l’a vu, à anticiper des problèmes conséquents dans 20 ou 30 ans. La seconde réside dans la nécessité d’avoir les yeux rivés sur les solutions immédiates à apporter. Le Président du Conseil régional a alors brossé un tableau d’ensemble des difficultés actuelles dans l’île.
Tout d’abord, il a évoqué les 25.000 demandes de logement auxquelles il a ajouté les 200.000 maisons à construire ou à rénover. Il a alors souligné la nécessité que ces travaux prennent en compte le plus possible l’environnement.
L’augmentation de la population contribue, par la croissance des terrains habités, à “miter” un terrain réunionnais qui est déjà fragile, et Paul Vergès de rappeler les glissements de terrain de Grand Sable à Salazie ou de Mahavel. Le Président de Région poursuit en prévenant qu’un grand cyclone pourrait être à l’origine d’une nouvelle catastrophe de ce type.
Il a ensuite mis l’accent sur le fait qu’il existe 500 ravines à La Réunion, en regrettant que la seule où il y ait eu des travaux d’endiguement effectués soit une rivière dans laquelle il n’y a jamais d’eau. Poursuivant sur l’érosion, il a mis en évidence que la réforme du sucre a conclu une baisse du prix de cette matière de 39% pour la période 2007-2013 compensée localement. Cependant, il se pose d’ores et déjà la question de l’après 2013. Ce point est crucial tant les 26.000 hectares de cannes retiennent la terre et empêchent une érosion encore plus forte, alors que celle-ci est déjà une des plus fortes au monde, en raison notamment de la pluviométrie et de sa localisation tropicale.
Il a également posé les problèmes du traitement des déchets, de la défense du littoral (sur laquelle il reviendra aujourd’hui), mais aussi de l’eau potable, ou encore de l’assainissement des eaux.
Au-delà de ces perspectives pessimistes, il a plaidé pour un volontarisme politique. A cet égard, il a rappelé les nombreuses avancées au niveau local, avec la mise en place d’un Parc marin (nous reviendrons sur ce thème prochainement) ou encore la création imminente d’un Parc national. Paul Vergès a indiqué que ce ne sont pas les projets qui manquent. Il a mis en évidence que l’on fait venir des touristes de la Métropole à La Réunion pour le soleil sans exploiter assez cette ressource au point de vue de l’énergie. Néanmoins, il a rappelé que sa collectivité territoriale, alliée à la Martinique et à la Guadeloupe, dépassait, en production d’électricité photovoltaïque, la Métropole. Il a souligné que La Réunion possédait la plus grande centrale de France, à la SAPRIM, au Port. Son prochain objectif consiste à disposer de la plus grande d’Europe.
Au niveau des vents, il a cité les fermes éoliennes de La Réunion. Puis, il a mis en évidence l’utilisation de la biomasse par l’intermédiaire de la bagasse. En ce qui concerne la géothermie, cette piste n’est pas négligée du fait d’un des volcans les plus actifs au monde. Il a rappelé que l’on montre à nos touristes les souffleurs, sans avoir, jusqu’à présent, utilisé comme il le fallait l’énergie des vagues. Il a alors évoqué 3 sites, dans l’Ouest, qui sont à l’étude.
Enfin, preuve du sérieux de la démarche engagée par La Réunion depuis 1998 dans le secteur des énergies renouvelables, le Président de la Région a conclu par 2 points. Tout d’abord, sa collectivité va recevoir, le 13 mars, le Prix du concours national organisé par le syndicat des énergies renouvelables, pour l’ensemble de son action dans ce domaine. D’autre part, le Conseil régional devrait organiser, fin 2007 ou début 2008, en partenariat avec l’Office National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC) et l’Union Mondiale pour la Nature (UICN), une conférence mondiale des îles à La Réunion portant sur les défis que pose le développement durable dans de tels territoires.
L’Etat, également conscient de l’urgence des prises de décision
Franck-Olivier Lachaud, Secrétaire général de la Préfecture, a indiqué 4 points où l’Etat agissait localement. Tout d’abord, il a cité le Plan Climat. Ici, ce document a été relayé au niveau de la construction des bâtiments ou des transports (avec le tram-train par exemple).
Deuxièmement, il y a la Stratégie Nationale de Biodiversité. Celle-ci a été déclinée sur l’île, notamment dans les efforts qui sont déployés afin que des sites réunionnais soient inscrits au patrimoine mondial de l’Humanité que l’UNESCO essaie de mettre en évidence.
Le troisième point réside dans l’exemplarité de l’Etat. Les services décentralisés et déconcentrés modifient leurs méthodes de travail afin d’être les plus éco-responsables possible. Enfin, le dernier point réside dans l’éducation à l’environnement. De nombreuses actions sont réalisées en ce sens, et la Fête de la science n’en est qu’un parmi tant d’autres.
Cependant, Franck-Olivier Lachaud pointe du doigt 3 grands chantiers. Tout d’abord, il faut aller plus loin dans les efforts consacrés aux énergies renouvelables. En effet, on assiste à une tendance à climatiser de plus en plus, ce qui entraîne une augmentation croissante des besoins en énergie. Deuxièmement, pour ce qui est de l’éco-responsabilité, celle-ci doit être plus étendue aux collectivités locales. Enfin, il s’agit toujours de combler les besoins en équipements de base, par exemple en matière de traitement des déchets.
La dissémination des bonnes pratiques dans les autres collectivités
Daniel Gonthier, représentant du Conseil général, a mis en évidence que son institution avait bien pris conscience des enjeux du problème en publiant notamment son Schéma Départemental d’Aménagement du Développement Durable (SDADD), adopté en 2006. Il a également souligné le soutien du Palais de la Source au Parc national. En ce qui concerne l’éco-responsabilité, les efforts ont été manifestes, notamment par le biais de campagnes de sensibilisation du personnel ou une meilleure collecte, en interne, des déchets.
Jean-Louis Lagourgue, Président de l’Association des Maires, a exposé le projet de réaliser 13 écoles à énergie positive dans l’île, avec 3 écoles pilotes en cours. Celles-ci, financées grandement par le Conseil régional, doivent produire autant d’énergie qu’elles en consomment. Puis, il a rappelé l’inauguration de la piste cyclable de Sainte-Marie en novembre 2006, ou encore la première convention passée pour l’enfouissement des lignes téléphoniques à Hell-Bourg.
Jean-Michel Deveza, Directeur d’EDF Réunion, a rappelé que son entreprise était la seule de l’île à s’être engagée dans l’Agenda 21. Il a notamment mis l’accent sur le fait que l’opération “lampes basse consommation” avait connu un grand succès avec 400.000 lampes vendues à 1 euro. Puis, le développement des chauffe-eaux se poursuit à un rythme soutenu. Enfin, EDF souhaite continuer à sensibiliser les grandes entreprises sur des moyens de réduire leur facture.
Christian Brodhag, le délégué interministériel au Développement durable, a félicité La Réunion. En effet, elle est la région de France qui s’est le plus mobilisée pour l’agenda 21.
Matthieu Damian
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