À l’occasion de la visite de la ministre de l’Écologie

’L’urgence de réaffirmer le partenariat financier de l’État’

15 avril 2006

La récente visite de Nelly Olin, ministre de l’Écologie, au Centre d’enfouissement technique a été une occasion supplémentaire et privilégiée pour le Conseil municipal de Sainte-Suzanne de rappeler d’une part, la politique volontariste menée en matière de l’environnement, et d’autre part, de souligner les problèmes qui demeurent posés et qui exigent une rapide intervention de l’État.

"(...) S’il ne fallait retenir qu’une seule action illustrant notre attachement à l’environnement, nous ne prendrions qu’un exemple dont nous vous avons réservé la primeur, puisqu’il s’agit de la première ferme éolienne qui entrera très prochainement en phase de production opérationnelle. Cette réalisation vient s’ajouter à celles déjà existantes et dont la réussite repose, comme c’est désormais souvent le cas, sur un étroit partenariat entre la Commune de Sainte-Suzanne et d’autres collectivités, dont le Département, la Région, l’Europe et, bien sûr, l’État".
C’est ce qu’a déclaré Joseph Armel Clain, dans son allocution prononcée lors de la visite de Nelly Olin, la ministre de l’Écologie, au Centre d’enfouissement technique de Sainte-Suzanne.
Au nom du maire (retenu hors du département), l’adjoint a en effet insisté sur "la nécessité de ce travail commun avec l’État". Et cela d’autant plus qu’à l’heure actuelle, 4 dossiers municipaux impliquent un suivi vigilant en vue d’un traitement prioritaire de la part de l’État, sous peine de voir la portée des efforts consentis par ailleurs être fortement limitée. Quatre dossiers qui ont fait l’objet d’une présentation et d’une motion par Daniel Allamélou, le 2ème adjoint, au nom de Maurice Gironcel, le maire de Sainte-Suzanne (voir encadré) .


Motion adressée à la ministre de l’Écologie

Ci-dessous, nous produisons la motion lue et remise par l’adjoint au maire, Daniel Allamélou, à la ministre de l’Écologie, au nom du maire de Sainte-Suzanne. Une motion insistant sur la nécessaire et urgente participation de l’État au développement durable et à la protection de l’environnement.

"À l’occasion de votre déplacement sur notre commune, il me paraît indispensable de vous rappeler combien Sainte-Suzanne est un territoire qui a su se montrer avant-gardiste dans le domaine de l’environnement.
À ce titre, notre politique du territoire est volontariste et toute entière commandée par le principe de développement durable.
C’est ainsi que Sainte-Suzanne a accueilli le premier CET (Centre d’enfouissement technique) dans le Nord-Est et se lance aujourd’hui comme défi supplémentaire la production d’énergie propre par la mise en place d’une ferme éolienne.
Néanmoins, ces différents projets de développement, ainsi que d’autres qui participent à l’amélioration du cadre de vie des habitants, ne pourront voir le jour sans une réaffirmation solennelle du partenariat financier de l’État.
L’urgence du concours financier de l’État s’inscrit à plusieurs niveaux.
En premier lieu, je vous rappelle que le site du Bocage “Lucet Langenier” est appelé à accueillir de nouveaux équipements d’envergure régionale. Au nom du Conseil municipal, je vous demande que dans un délai raisonnable soient entrepris des travaux de sécurisation du site, de protection des biens, des personnes et des habitations.
Le défaut de réalisation des travaux d’endiguement compromettrait de façon irrémédiable et irréversible, outre la faune et la flore endémique, la mise en œuvre de ce grand projet structurant.
En ce second lieu, la station d’épuration créée en 1990 à La Marine de Sainte-Suzanne est arrivée à saturation. La situation exige donc la construction d’un autre équipement permettant de répondre aux besoins immédiats et futurs induits par une population qui atteindra bientôt le million d’habitants.
Une confirmation rapide des financements arrêtés à ce titre, tant au niveau de l’État que de l’Europe, serait de nature à clarifier la situation.
D’autre part, le CET que vous visitez aujourd’hui arrivera également bientôt à saturation.
Il devient urgent que l’État prenne l’attache des autorités compétentes afin d’engager dans le cadre du PDEM une réflexion en vue de proposer une solution alternative, étant entendu que cette expérience ne sera pas renouvelée au-delà de 2015.
Je me permets d’attirer votre attention sur l’existence de projets simples à mettre en œuvre et offrant une alternative d’autant plus intéressante qu’ils sont peu coûteux et non polluants.
Enfin, je souhaiterais en dernier lieu attirer votre attention sur la situation du réseau d’alimentation d’eau potable particulièrement sous dimensionné et vétuste.
La mise en œuvre d’une programmation et d’un schéma directeur permettant le renouvellement de l’ensemble de ces réseaux, tant en production qu’en distribution, est plus que jamais une nécessité.
Connaissant votre attachement aux principes fondamentaux de protection de l’environnement et de développement durable, je ne doute pas de votre implication et de celles de vos services dans la concrétisation de ce partenariat avec l’État."


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