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3 août 2012, par
Après avoir poussé des millions de paysans mexicains à la ruine et à l’exode, les conséquences de la politique de subvention de l’agriculture nord-américaine l’ALENA, ajouté à la sécheresse met le monde en danger d’autres émeutes de la faim comme en 2008. C’est pour les Mexicains, c’est une nouvelle catastrophe qui touche son secteur agricole déjà exsangue.
La sécheresse qui touche près de 61% des États-Unis, premier producteur mondial de soja et de maïs ainsi que les perturbations de la production agricoles dues aux multiples événements météorologiques qui ont touché de nombreux pays d’Europe, l’Inde, la Russie, l’Ukraine, le Kazakhstan provoque une augmentation des céréales qui met en péril les plus pauvres avertit la Banque mondiale.
Pour le Mexique, la sécheresse qui touche aussi le pays et cette augmentation des prix des produits céréaliers met en danger le secteur agricole de ce pays, ancien exportateur de maïs et pays d’origine et de réservoir génétique du maïs et aujourd’hui grand importateur de maïs américain à destination de l’élevage.
Au Mexique, le maïs à lui seul occupait 60% des terres cultivées et occupait 8% de la population du pays. Depuis la mise en place de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), quinze des vingt millions de Mexicains qui vivaient de l’agriculture ont été mis en situation précaire, les revenus de leur terre ne suffisant pas à les faire vivre. De nombreux paysans ont ainsi quitté les campagnes au profit des multinationales pour aller s’agglutiner aux périphéries des villes ou tenter leur chance vers émigration. Les États-Unis utilisant cette main-d’œuvre bon marché, dans ces champs mêmes qui ont provoqué leur ruine. Plus de six millions de Mexicains sans papiers ni droits qui constituent un immense réservoir d’esclaves modernes pour des industries comme le ramassage saisonnier des fruits et légumes, la construction et le tourisme.
La politique américaine pour le secteur agricole dopé aux subventions face à un État mexicain surendetté a pour résultat le recul de la production mexicaine de maïs au profit de celle des États-Unis, beaucoup plus compétitive. En effet, le paysan moyen américain bien plus mécanisé reçoit 30 fois plus de subventions que son homologue mexicain. Le secteur agricole mexicain ressort de la bataille exsangue.
Le Mexique, berceau de la culture du maïs
L’ALENA affecte de plus l’environnement. Les terres abandonnées sont reprises par des multinationales de l’agro-business dont les monocultures et l’emploi massif de fertilisants accélèrent l’érosion des sols. En 2010 après dix ans de lutte politique, le Mexique a voté un ensemble de lois pour permettre de faire des expériences contrôlées avec ces graines génétiquement modifiées.
Déjà antérieurement, des contaminations avaient été remarquées dans une proportion inquiétante de champs notamment dans l’État d’Oaxaca, particulièrement riche en espèces génétiques de maïs, résultat de siècles de semences savamment conservées et croisées.
Ce qui est inquiétant dans ce pays, qui possède un patrimoine particulièrement riche en espèces génétiques de maïs, résultat de siècles de semences savamment conservées et croisées. Le pays est le berceau de la culture du maïs, descendante d’une graminée sauvage locale, la téosinte, qui a été domestiquée et s’est diversifiée sous l’action de l’homme, il y a au moins 6.000 ans.
Le Mexique produit des milliers de variétés de maïs dont certaines peuvent vaincre la sécheresse et d’autres supportent des conditions environnementales difficiles. Alors que la demande mondiale est en croissance, le Mexique est en passe d’être dépouillé d’un savoir-faire et d’un patrimoine millénaire.
Face à l’augmentation des prix des céréales, les paysans mexicains ne sont plus en mesure de relancer la production après avoir été ruinés par la concurrence américaine. L’augmentation de la tortilla, l’aliment de base des Mexicains touche déjà les ménages les plus démunis. La sécheresse pourrait être le dernier coup de grâce de ce secteur dont le pays entier dépend.
CF
Le Mexique dans la bataille pour la biodiversité Plus de 15% des espèces de plantes consommées dans le monde sont originaires du Mexique (Quintero, 2000). Le maïs est quant à lui indissociable du pays ; c’est la raison pour laquelle au cours des dernières années a été lancée une campagne pour la défense de la souveraineté alimentaire intitulée : Sin maiz no hay pais (Sans maïs, pas de pays). Cette phrase résume l’importance de cette culture pour les Mexicains, en termes économiques, alimentaires, mais surtout comme référent identitaire. Les manifestations culturelles et religieuses, célébrées par de nombreux peuples mexicains, sont régies par l’activité agricole et centrées sur le maïs. Dans le cas du maïs, « quatre entreprises – Monsanto, Dupont, Syngenta et Dow – contrôlent plus des trois-quarts du marché mondial des semences, à l’exclusion de la Chine. Ces mêmes entreprises possèdent la majorité des brevets en agrobiotechnologies » (Groupe ETC, 2003 et 2007). Au Mexique se développent diverses expériences de résistance face à l’appropriation privée et au contrôle sur les semences. Elles s’appuient sur la défense et la promotion des semences comme bien commun et sur la gestion traditionnelle des communautés paysannes et indigènes qui s’adaptent de différentes manières aux pressions technologiques, légales et économiques du modèle de production post Révolution vert e. Banques de semences communautaires, foires d’échange de semences, zones libres de produits transgéniques, réseaux et syndicats de villages pour la défense du maïs, réseaux de marchés biologiques, festivals de gastronomie du maïs, ateliers forums et réunions sur les sciences indigènes sont des exemples de stratégies qui sont mises en place dans les villes et les régions de Michoacan, Puebla, Oaxaca, Chihuahua, Tlaxcala, Jalisco et du Chiapas. C’est ainsi que ceux qui ont créé et recréé la biodiversité au long des siècles continuent aujourd’hui à être les acteurs responsables de la production et du maintien de la biodiversité, dont dépend le futur de l’alimentation dans le monde. Aujourd’hui nous ne pouvons pas permettre que la voracité des entreprises transnationales s’approprie ce travail collectif. (Source Vecam) |
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