« La Construction Durable pour répondre aux enjeux du Développement Durable »

17 décembre 2007

La consommation d’électricité à La Réunion est en hausse régulière de 7 à 8% par an. Cette augmentation, très rapide, s’explique par la forte croissance démographique et l’augmentation du taux d’équipement des ménages.
L’augmentation de l’appel de puissance est de 20 Mégawatts par an environ. La production devient problématique, autant à partir des énergies fossiles qu’à partir des énergies renouvelables. De plus, la dépendance énergétique de l’île s’accroît puisque désormais, seuls 36% de l’électricité produite aujourd’hui sont d’origine renouvelable (hydraulique et bagasse) contre 100% en 1980, ce qui implique des importations de charbon et de fioul toujours plus importantes.

La forte croissance d’équipement en climatisation des bâtiments tertiaires et des logements a également favorisé cette croissance. Or, ce sont 250.000 logements qui sont à construire ou à réhabiliter à l’horizon 2025 pour accueillir une population qui atteindra le million d’habitants. La Réunion devra alors trouver le foncier nécessaire et les moyens d’accueillir les déchets produits par ces constructions, en phase chantier comme en phase de vie, gérer les eaux usées qui accompagnent cette croissance et bien évidemment trouver les ressources en eau et en énergie pour alimenter ces constructions. Ce problème posé, il s’agira donc de créer un cadre de vie et des espaces harmonieux par la mise en œuvre de modes de construction s’inscrivant dans une démarche de développement durable. Dans ce contexte et dans l’attente de la mise en œuvre de la réglementation thermique dans les DOM, un cadrage précis de la conception thermique et énergétique des bâtiments s’impose.
Ce cadrage peut se faire par la mise en place de critères liés à la “Construction” adaptée au contexte de La Réunion.

La “Construction Durable” n’est pas seulement l’édification des constructions qui durent, mais aussi des constructions qui permettent de mieux conjuguer les attentes immédiates des futurs habitants, et celles, plus lointaines, des générations à venir. En pratique, il s’agit d’une évolution de nos modes constructifs, qui se traduit par la volonté de maîtriser et d’économiser les ressources naturelles que tout ouvrage bâti requiert pour sa réalisation (matériaux et matières premières...), puis pour son exploitation tout au long de sa vie (énergie, eau, ...).

Par ailleurs, la “Construction Durable” va plus loin que la prise en compte de la conception thermique et énergétique des bâtiments. Elle prend également en considération les enjeux liés au social (accessibilité des logements, cadre de vie des habitants, intégration du projet à l’échelle de quartier...), à l’environnement (insertion paysagère, limitation de l’impact environnemental par l’utilisation de matériaux locales, gestion d’énergie et d’eau dans le fonctionnement du bâtiment....), à l’économie (économie d’énergie et d’eau, impact du projet sur l’économie locale, raisonnement sur des coûts globaux...).

De ce fait, la “Construction Durable” doit s’appuyer sur la concertation entre les différents acteurs de la construction afin de prendre en considération ces enjeux dans l’évolution de la construction à La Réunion. Mais aussi, elle doit prendre en considération les futures attentes des maîtres d’ouvrages, des locataires, désirant eux aussi participer au développement durable de notre île. Elle préfigure des modes constructifs à réadapter et non pas à réinventer, pour l’avenir de la construction à La Réunion mais aussi celle des entreprises dans leurs activités vis-à-vis de nouvelles demandes d’éco-citoyens.


Agence Régionale de l’Energie Réunion
“Promouvoir la Maîtrise de l’Energie et l’Utilisation des Energies Renouvelables et préserver les Ressources Naturelles locales, dans une perspective de développement durable et d’adaptation aux changements climatiques”
[email protected] - www.arer.org{{
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pratiques et gratuits au 0262-257-257


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Messages

  • ASPECT SOCIETAL DU « DEVELOPPEMENT DURABLE »

    - Place de l’Humain.
    Le « développent durable » s’appuie sur trois piliers : économique, environnental et sociétal. Car rien n’est faisable sans l’Humain !
    Et, c’est dans cette logique, que lorsque les partenaires sociaux sont invités à s’exprimer sur des sujets comme la mixité dans l’entreprise et la place des femmes ou bien la conciliation des temps de vie, ce n’est pas au Ministère du Travail qu’ils se rendent, mais à celui du Développement durable !
    Détaillons quelque peu.

    - Constat du déséquilibre.
    A ce jour, persiste toujours un écart de 25% entre le salaire moyen des hommes et celui des femmes… S’il faut être positif, alors soulignons que cela est infiniment mieux que dans les années 60 où cette différence flirtait avec les 50% ! Est-ce pour autant satisfaisant ? Bien évidemment non !
    Est lié à cet aspect financier du déséquilibre, la ségrégation pratiquée dans l’attribution de responsabilités : d’une manière plus ou moins consciente, les différents acteurs de la vie professionnelle -tant masculins que féminins, du postulant à un poste au décideur- ont encore tendance à spécialiser le rôle social de l’homme et de la femme au détriment du potentiel de l’individu, quelque soit son sexe. Ce frein à l’égalité génère un « plafond de verre », un « plancher collant » qui empêche les femmes d’accéder en plus grand nombre à des postes de direction : L’exercice du pouvoir reste un apanage masculin…
    Hommes et femmes ne sont pas en égalité dans l’entreprise : Plusieurs enfants, c’est plutôt favorable à la carrière d’un homme, et défavorable à celle d’une femme. C’est ce qui appelé la « notion de l’escalier inversé ».

    - Une explication culturelle.
    Ne nous voilons pas la face, la phallocratie y est pour beaucoup… En effet, à qui les lois -faites historiquement par les hommes- n’ont-elles régulièrement reconnu qu’une citoyenneté de second rang sinon aux femmes ?
    Sans s’y étendre, il fallait mentionner ce travers… Cela étant fait, arrêtons nous sur un autre aspect.
    Dans le cadre d’une société agricole, la répartition des tâches s’effectuait pour beaucoup sur base de la force physique : les hommes aux labours, à la forge, etc., les femmes -qui alors travaillaient toutes- s’occupant des animaux plus petits de la « basse-cour », de la préparation des repas nombreux car en ces temps, les ouvriers agricoles l’étaient également, sans oublier l’entretien des vêtements pourtant appropriés à des travaux difficiles dans les champs. La notion alors très forte d’ « habits du dimanche » illustre, en creux, cette réalité d’une autre époque… Autre époque car la « révolution industrielle » est apparue et avec elle l’exode rural.
    Mais les mentalités sont restées. Et les femmes se sont retrouvées en ville trop souvent « enfermées dans la cuisine »…
    Bien sur, elles sont entrées dans ce qui est appelé « le monde du travail », parfois par la force de circonstances dramatiques, comme dans le contexte du premier conflit mondial, mais souvent aussi par une volonté active et positive d’émancipation comme la revendication du droit à l’éducation et du droit de vote pour n’en citer que deux.
    Aujourd’hui, fort heureusement, plus personne ne taxe de « mauvaise mère » celle qui travaille, ce qui reviendrait à transformer la maternité en piège, et rares sont ceux qui osent encore professer que les femmes devraient rester « à la maison ». Il est admis dans la culture française que les femmes sortent de la sphère du privé.
    Pourtant, l’écart de salaire indiqué dans les premières lignes de cet article illustre qu’encore aujourd’hui, les femmes sont considérées comme une force d’appoint et non comme un véritable moteur de l’économie.
    Il faut en conséquences accepter de revisiter les rôles de l’homme et de la femme : l’homme doit prendre plus de place dans la famille, aux femmes de l’accepter et, conséquence logique, la leur évoluera dans l’entreprise.

    - L’équilibre visé.
    Le vocable « équilibre » nous vient du latin libra qui signifie balance. Il faut donc comprendre « forces égales » ou « égalité de forces ». En d’autres termes, il s’agit de casser la marginalisation dont les femmes font l’objet, sans pourtant jouer la carte de l’opposition, et encore moins de la guerre des sexes car cet objectif ne pourra être atteint qu’avec les hommes et non pas contre eux… Sans oublier les métiers où se sont ces derniers qui, sans raisons objectivement défendables, sont minoritaires… Il faut donc favoriser une plus grande mixité, dans les différentes branches professionnelles, comme dans la hiérarchie.
    « L’équilibre visé » disions-nous il y a quelques instants. Mais il faut parler au pluriel car un autre équilibre est aussi dans le viseur : la conciliation des temps de vie. Manquer d’équilibre en favorisant sa « carrière » au détriment de sa famille revient à risquer la pérennité de celle-ci : pour favoriser la conciliation de ces deux pôles indispensables à la réalisation et à l’épanouissement de soi, les solutions existent : création, de crèches interentreprises, de services de garde d’enfants malades, de repassage, d’horaires individualisés. Tout cela afin que les couples bi actifs aient à leur disposition toute une panoplie d’outils facilitateurs qui doivent se révéler comme étant de véritables passerelles reliant deux mondes qui ne sont pas antinomiques : vie professionnelle et vie familiale. Pour la femme, comme pour l’homme !

    - Concrètement.
    Comment dépasser le stade des « vœux pieux », des paroles sans lendemain, des intentions qui restent lettres mortes ? Comment œuvrer pour obtenir autre chose qu’un équilibre instable ou un équilibre précaire, ce qui serait pour le moins renversant ? Ou comment passer des actions sporadiques à l’enracinement de l’égalité professionnelle dans le quotidien de l’entreprise ?
    Il nous est possible, par un changement de culture, de faire évoluer les mentalités. A commencer par la notre (croyons nous qu’au féminin « il regarde assis dans le salon la télévision » se dit « elle fait debout dans la cuisine la vaisselle » ?).
    La concrétisation visée ne se fera pas non plus contre les employeurs mais avec eux, dans une perspective de dialogue, par la mise en place d’une communication visant à ce que ceux-ci demandent le « Label Egalité Professionnelle » AFAQ/AFNOR
    Et il est préférable de parler mixité plutôt que parité car il serait regrettable que des quotas écartent des compétences…
    Si ce qui est ambitionné ici semble irréaliste, il faut se remémorer qu’une des leçon apportée par l’Histoire est que « l’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain »…

    - Pour conclure.
    La LIBERTE de l’Humain passe par une EGALITE de droits pour les deux entités qui le compose. Et seule cette égalité, en excluant tout apartheid, permet une pleine FRATERNITE des sexes.
    « Rester à la maison » est respectable et doit être respecté.
    Si c’est un choix éclairé et partagé.
    « Travailler » est respectable et doit être respecté.
    Si c’est un choix éclairé et partagé.
    Et dans des conditions juridiquement identiques avec des chances qui le sont donc également !

    COLPIN Didier

  • Le saccage de la plaine des sables pour qq MW , est tout sauf du développement durable. En 2002 les rencontres de la géothermie avaient conclu qu’il fallait approfondir les investigation au pied du massif du piton des neiges, suite aux résultats encourageants de Salazie en ..1986.

    En 2003 UNE caste des seigneurs et notables scientifiques de la reunion ont balayé tout cela pour appuyer la privatisation de la fournaise : Apres avoir confisque les eruptions au prétexte de la sécurité, apres avoir confisqué le sommet du dolomieu pour cause de sécurité, ces même notables qui disposent des laisser passer délivrés par la préfecture, entérinent la privatisation du site en voulant y installer leur laboratoire, l’usine géothermique .....et les navettes payantes pour filtrer la » populasse » qui a « le malheur d’aimer l’endroit », de vouloir le preserver y pique niquer gratuitement.

    Si demain ces meme notables décident de privatiser boucan canot, ils vont nous monter le projet d’une ferme photovoltaïque pour justifier la privatisation du site


Témoignages - 80e année


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