Douze ans après le début de leur commercialisation, les OGM ont été cultivés sur 114,3 millions d’hectares en 2007, soit une hausse de 12% (12,3 millions d’hectares) par rapport à l’année précédente.
Le nombre d’agriculteurs utilisant des OGM s’élève à 12 millions dans 23 pays à travers le monde.

Les Etats-Unis, l’Argentine, le Brésil, le Canada, l’Inde, la Chine, le Paraguay et l’Afrique du Sud restent les principaux pays à recourir aux cultures OGM, avec une surface cumulée de 113,2 millions d’hectares (57,7 millions d’hectares pour les seuls USA).

Les quatre principales cultures OGM sont : le soja (65% du soja cultivé), le maïs (35%), le colza (15%), et le coton (25%).

Dans les pays en développement, il y a plus de 10 millions d’agriculteurs utilisant des OGM. L’Inde produit 6,2 millions d’hectares de coton transgénique. Le Brésil produit 15 millions d’hectares de soja et coton transgéniques

Où en est la culture des OGM en France et en Europe ?

En France, 20.000 ha d’OGM (le maïs Bt MON 810, résistant à un herbicide) ont été cultivés en 2007, et pour 2008, il était prévu d’en cultiver 100.000 ha. Suite à un moratoire datant de janvier 2008, la culture du maïs OGM a été suspendu pour l’année en cours. Un texte de loi nouvellement adopté prévoit : « la liberté de consommer et de produire avec ou sans OGM, sans que cela nuise à l’intégrité de l’environnement et à la spécificité des cultures traditionnelles et de qualité, est garantie dans le respect des principes de précaution, de prévention, d’information de participation et de responsabilité en vigueur »
Néanmoins, selon Greenpeace, ce texte : « condamne à terme l’ensemble de la production agricole française à la contamination et définit un régime de responsabilité complètement défaillant »
Le débat des OGM est loin d’être clos...

En refusant les cultures commerciales d’OGM, la France rejoindrait la Hongrie, l’Italie, l’Autriche, la Grèce et la Pologne ; la Roumanie étant récemment le 7e pays de l’UE à interdire les OGM. L’Espagne reste le seul pays où les OGM demeurent cultivés à grande échelle.

Mais manger des OGM est-il dangereux pour la santé ?

Les pro-OGM se targuent d’une antériorité de quinze ans pour démontrer l’innocuité des OGM, mais aucune étude scientifique suffisamment rigoureuse, ni suffisamment longue n’a été menée avant la mise en vente des semences OGM sur le marché mondial.

Pire : les semenciers OGM ont affirmé, afin d’obtenir la mise en vente de leurs produits, qu’il y avait équivalence en substance (même composition, mêmes qualités nutritionnelles) entre les plantes génétiquement modifiées et les plantes non-OGM ! Des études récentes ont invalidé cet argument et des enquêtes ont montré que ce principe d’équivalence en substance ne reposait sur aucune donnée scientifique, mais sur une décision politique de la Maison-Blanche, destinée à favoriser au plus vite, la mise sur le marché des OGM, en permettant que ces produits d’échapper aux tests sanitaires ou environnementaux.

On sait aujourd’hui, que la consommation d’OGM engendre des effets pathologiques sur des animaux (un chercheur hongrois, Arpad Pusztai, a montré que les pommes de terre transgéniques avaient des effets significatifs sur les fonctions immunitaires des rats) ou encore que certains OGM (Plantes Bt par exemple) sont allergisants.
Le lobby pro-OGM des transnationales est malheureusement assez puissant et influent pour empêcher que des scientifiques trop curieux de creuser en profondeur ces études : nombreux sont les laboratoires qui se voient couper leurs crédits de recherche dans le domaine et discréditer au sein de la profession.

Néanmoins, la distribution et la vente d’OGM ou de produits transformés contenant des OGM ne sont pas interdites

Alors les Français mangent-ils des OGM sans le savoir ? En principe non. Les produits contenant plus de 0,9% d’OGM sont en effet soumis à un étiquetage obligatoire.
À ce jour, il existe selon l’association Greenpeace une trentaine de produits vendus avec la mention "contient des OGM" ou "est susceptible de contenir des OGM". Cela concerne essentiellement, les produits à base de soja (huile, tofu, farines de soja utilisées dans le pain, le pain de mie, les pâtisseries...), les produits à base de maïs (farine et semoule de maïs, flocons de maïs dans les barres de céréales, chips de maïs salées, pétales de maïs pour petit déjeuner...), l’huile de colza, les additifs issus du maïs et du soja comme les E150a à E150d, E315, etc. et la fameuse lécithine de soja.