Le gouvernement veut accéler la construction de parcs éoliens en mer

La ministre de la mer pour un développement de l’éolien en mer

30 novembre 2020

« 25% de l’électricité française pourrait être produite en mer » a indiqué Annick Girardin, ancienne ministre des Outres-mer dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche.

Pour cette dernière, il est impératif condition « d’agir dès maintenant », et sans hésiter dans l’éolien en mer, car la France est en retard face à cette « révolution pour la transition écologique à l’échelle planétaire ».

« Pourquoi la France se tiendrait-elle à l’écart d’une telle révolution ? Conservatisme, frilosité par rapport aux évolutions technologiques ? Préférence pour d’autres énergies ? Crainte de froisser les usagers traditionnels de la mer ? Concurrence avec la pêche ? Peur de dénaturer les paysages maritimes ? Mise en danger des trésors de biodiversité marine ? Coût faramineux ? », a écrit la ministre de la mer.

Pourtant, « avec l’éolien en mer, c’est bien une révolution pour la transition écologique à l’échelle planétaire qui est en cours. La Chine l’a bien compris puisqu’elle deviendra à l’horizon 2025 le premier pays au monde par ses capacités de production d’électricité par l’éolien en mer », a précisé la ministre.

Annick Girardin estime que « 25% de l’électricité française pourrait être produite en mer » en 2050, avec 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires en perspective pour la filière et 5.000 emplois directs et non délocalisables.

Pour cette dernière, l’objectif de 25% intègre la stratégie européenne pour les énergies marines renouvelables présentée le 19 novembre par la Commission européenne. Cette dernière a dévoilé une feuille de route proposant de porter la capacité de production éolienne en mer en Europe de 12 gigawatts actuellement à 25 fois plus d’ici 2050.

Pour l’atteindre, il faut « faire des choix (...) et agir dès maintenant », a assuré la ministre Annick Girardin, qui dit refuser « d’envisager des compromis concernant nos choix stratégiques ».

Certes, reconnaît-elle, l’éolien en mer a « des impacts » sur « l’environnement et les ressources pêchées ». « Mais nous restons exigeants, en les évitant autant que possible, en les réduisant lorsqu’ils sont inéluctables, en les compensant en dernier recours », assure-t-elle.

En effet, la création de parcs d’éoliennes offshores a un impact négatif sur l’environnement comme l’équilibre des fonds marins, et perturbe certaines activités telles que la pêche côtière ou la navigation de plaisance. Pour Thierry Grégoire, président national des saisonniers de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), "le développement des éoliennes offshore représente un risque écologique aigu, compte tenu à la fois du bétonnage, de l’importance du besoin en énergie électrique qu’il réclame et des implantations sur les voies navigables retenues".


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