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Candidature au patrimoine de l’humanité
28 décembre 2007, par
Le 9 janvier prochain, La Réunion déposera le dossier définitif de candidature à Paris. Ce dossier sera transmis aux experts de l’UNESCO (Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture) pour décider de l’inscription de l’île sur la fameuse liste du patrimoine mondial de l’humanité. Le massif de la Fournaise n’est plus au cœur de la candidature. Le Parc national a choisi de mettre en avant le relief escarpé et mouvementé de l’île.
La Réunion mérite-t-elle d’être classée au patrimoine naturel mondial ? Et si oui, quelles en seraient les retombées pour l’île ? On évoque à chaque fois la formidable promotion touristique que cette distinction apporterait à La Réunion, une notoriété qui ouvrirait enfin la porte à une clientèle internationale curieuse de découvrir ces fameux “pitons, cirques et remparts”. Mais, nous dit Daniel Gonthier, le Président du Parc, cette reconnaissance nous apportera aussi « un plus » par rapport au Parc national, et une « pression morale » pour garder intacte notre île. C’est en effet aux yeux du monde que La Réunion aura à rendre des comptes. Car demander une telle reconnaissance exige que l’on s’en rende digne. C’est pourquoi, le dossier de candidature ne doit pas seulement vanter les mérites, le caractère exceptionnel de l’île, mais proposer un plan de gestion avec l’engagement de s’y tenir, au risque de perdre la distinction si ses propres règles ne sont pas respectées.
Un dossier de candidature bien garni
“Pitons, cirques, remparts”, c’est sous ce thème que le Parc national présente l’année prochaine la candidature de La Réunion au patrimoine mondial de l’UNESCO. Notre île est inscrite depuis février 2002 sur la liste indicative des sites que la France désire présenter au Comité du patrimoine mondial. Elle y est encore présentée en tant que « massif du Piton de la Fournaise » par le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, même si ce n’est pas le volcan en lui-même que le Parc a choisi de mettre en avant cette année. « Des volcans, il y en a d’autres, même si le nôtre est l’un des plus actifs au monde », déclare Daniel Gonthier, qui précise que Cilaos et Salazie sont inclus dans la candidature, alors que ces Cirques n’appartiennent pas au cœur du Parc.
Un épais dossier est constitué depuis 2 ans par Gérard Collin, conservateur en chef du patrimoine et consultant international, familier de ce genre de candidature, avec l’appui des scientifiques Patrick Bachelery, René Robert et Dominique Strasberg. Le projet de forages exploratoires à la Plaine-des-Sables y est aussi mentionné. Le Comité des Biens français a validé en novembre dernier le principe de la candidature de La Réunion. Reste à boucler le dossier : 300 pages, 600 annexes, auxquels le Parc doit encore apporter les dernières corrections pour une validation finale le 9 janvier à Paris, afin de le confier aux experts de l’UNESCO. Ces derniers devraient ainsi se rendre à La Réunion en 2008 et prendre une décision en 2009.
Un massif exceptionnel et une biodiversité étonnante
La Réunion a-t-elle toutes les chances d’obtenir un avis favorable ? Elle ne manque pas d’atouts en tout cas pour prouver son caractère exceptionnel et unique. La Réunion est « un laboratoire vivant de nature tropicale et volcanique ». Les transformations rapides que subit le relief peuvent être constatées au court d’une vie humaine. Pour preuve récente, l’effondrement du plancher du Dolomieu en avril dernier. Ces évolutions rapides ne sont pas seulement physiques, elles se retrouvent aussi au niveau biologique. Sur un si petit territoire, 19 milieux naturels cohabitent : forêts semi-sèches des bas, tamarins des hauts, fourrés humides de montagne à Pandanus, plus de 100 espèces de végétations indigènes, une avifaune encore riche, malgré les dégâts engendrés par l’Homme, qui fait de l’île un lieu important pour la conservation des oiseaux. Des plantes et des animaux (par exemple le zoizo blan) ont évolué différemment à l’intérieur même de l’île, et ces transformations se poursuivent. Et puis, la formation géologique de l’île n’a pas encore révélé ses secrets, avec la découverte du volcan des Alizés sous celui de la Fournaise.
L’UNESCO plaide pour des sites plus représentatifs
Il n’y a pas de raison pour que cette candidature déplaise à l’UNESCO. D’autant plus que depuis 1994, le Comité du patrimoine mondial a revu les critères et adopté une nouvelle « stratégie globale » d’intégration sur la fameuse liste des sites reconnus. L’UNESCO s’est rendu compte que le patrimoine mondial de l’humanité était sous-représenté au sein de la liste des biens. D’une part, une place disproportionnée était accordée aux pays développés, et surtout à l’Europe. D’autre part, les sites naturels et les sites mixtes (d’intérêt à la fois naturel et culturel) représentaient à peine le quart du patrimoine : seulement 90 sites naturels, 16 mixtes sur 410 biens. L’UNESCO attend plus de « preuves exceptionnelles de la coexistence de l’être humain et de la terre, des interactions entre les êtres humains, de la coexistence culturelle, de la spiritualité et de l’expression créatrice ». Il encourage les pays à inscrire des sites appartenant à des catégories et régions actuellement peu représentées sur la liste. « Des disparités existent encore pour les prairies tropicales et tempérées, les savanes, les systèmes lacustres, la toundra et les systèmes polaires et les déserts à hiver froid. Trois nouvelles catégories sont encouragées : les paysages culturels (par exemple la colline royale d’Ambohimanga à Madagascar), les itinéraires culturels, le patrimoine industriel, les déserts, les sites marins côtiers et les sites insulaires de petite taille ».
Un appui mondial pour la préservation de la nature
Si La Réunion obtient sa place sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité, c’est l’assurance de bénéficier d’un appui mondial pour la préservation de l’environnement. L’UNESCO dispose d’un fonds du patrimoine mondial, cette année, il s’élevait à 4 millions de dollars. Il sert à subventionner les activités demandées par les Etats parties de la Convention de 1972, qui s’engagent ainsi à mettre en place des actions de protection. Le Comité intergouvernemental du patrimoine mondial, qui décide de l’entrée sur la liste, peut valider des aides pour la formation du personnel sur le site ou pour des actions de sensibilisation auprès de la population. Les moyens humains peuvent être déployés pour l’élaboration de plan de gestion, et en cas d’urgence, catastrophe naturelle ou dégradation par l’activité humaine, une assistance technique et financière est accordée. En novembre dernier, l’UNESCO est ainsi intervenue au Bangladesh après le cyclone qui a dévasté le Parc des Sundarbans. Des tigres du Bengal et un riche écosystème de mangrove avaient besoin d’assistance. Les sites, qui ont vraiment besoin d’un soutien de l’UNESCO parce qu’ils risquent de perdre leur valeur exceptionnelle, peuvent être inscrits sur la liste du patrimoine en péril.
Un site supprimé de la liste
Mais l’absence de volonté d’un pays à préserver le patrimoine peut conduire à retirer le site concerné de la liste du patrimoine mondial. Les pays ont l’obligation de rendre compte au Comité de l’état de conservation des biens. L’UNESCO regarde alors de très prêt les actions réalisées et n’hésite pas à donner son opinion. Cette année, au court de la 31ème session du Comité en Nouvelle-Zélande, 22 nouveaux sites ont été inscrits (16 culturels, 5 naturels, 1 mixte), et pour la première fois, un site a été supprimé : le Sanctuaire de l’oryx arabe, puisqu’Oman n’a pas su préserver sa valeur. Autre cas : le célèbre site de Stonehenge au Royaume-Uni. L’UNESCO a clairement notifié qu’elle n’était d’accord avec la décision du pays d’abandonner le projet de tunnel pour résoudre le problème d’embouteillage à proximité de Stonehenge. Un rapport sera fourni lors de la prochaine session du Comité en 2008 pour évaluer les conséquences sur l’intégrité et la valeur de Stonehenge en tant que patrimoine mondial.
L’Outre-mer fait ses premiers pas
La liste du patrimoine comporte pour le moment 851 biens dont 660 culturels, 166 naturels et 25 mixtes. Le massif corallien et les écosystèmes associés de la Nouvelle-Calédonie feront peut-être entrer l’Outre-mer français au patrimoine mondial en juillet prochain, au Canada. La Réunion attendra encore 1 an avant de rejoindre, espérons-le, les 31 sites français déjà classés. Et apporter sa pierre au patrimoine mondial dans la zone Océan Indien. L’année dernière, ce sont les forêts humides de l’Atsinanana, dans le Nord-Est de Madagascar, qui ont été choisies par l’UNESCO. Madagascar, qui dispose de 2 autres sites : la colline royale d’Ambohimanga et la Réserve naturelle du Tsingy de Bemaraha. Quant à l’île Maurice, elle a obtenu en 2006 le classement de l’Aapravasi Ghat, où les premiers engagés indiens ont été envoyés par le gouvernement britannique en 1834. Les Seychelles abritent à leur tour 2 sites uniques : l’atoll d’Ababra et la Réserve naturelle de la vallée de Mai.
Edith Poulbassia
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Messages
31 décembre 2007, 06:23, par Association citoyenne de Saint-Pierre
Comment peut-on affirmer que la massif de la Fournaise n’est plus au coeur de la candidature ? Le site le plus porteur de l’image de la Réunion ? Soyons sérieux ! Vous voulez en savoir un peu plus ? http://citoyennedestpierre.viabloga.com/
Voir en ligne : http://citoyennedestpierre.viabloga.com/
9 janvier 2008, 12:04, par MAMOSA JEAN LOU
BIENVENUE A L ’ILE DE LA REUNION ’PATRIMOINE MONDIAL DE L’HUMANITE’
UNE ILE TOUJOURS UNIE : L’ILE DE LA REUNION AVEC LE SOURIRE DE MISS FRANCE 2008. UNE VISITE S’IMPOSE.