Un nouveau défi pour 2025

« La Réunion, premier territoire de la République à régler le problème de traitement des eaux »

31 octobre 2009

Le Conseil Régional a proposé hier aux élus la réalisation d’un plan stratégique afin de relever un nouveau défi pour le développement durable en 2025 : l’assainissement.

Le traitement des eaux usées est un problème à La Réunion. L’année dernière, des maires ont d’ailleurs été mis en examen en raison de stations d’épuration obsolètes. Alors que La Réunion est engagé dans une démarche de développement durable, ce problème n’a toujours pas trouvé de solution. « C’est un échec depuis 60 ans », souligne Paul Vergès.
Hier, le président du Conseil Régional, entouré d’élus des communes, des EPCI, et de techniciens, a annoncé la réalisation d’un plan stratégique dans les 15 ans à venir. Il s’agira de « faire de La Réunion le premier territoire de la République à régler le problème de traitement des eaux », a déclaré Paul Vergès.
Là encore, La Réunion devra innover, car aucune solution ne semble exister en région tropicale. L’expérience pourra ainsi être partagée avec les îles voisines et Etats insulaires.
Ce plan va nécessiter la mise en place d’une instance des collectivités territoriales, des communes, des EPCI ; la mobilisation des secteurs de la formation et de l’emploi (notamment dans l’agriculture) ; et la création d’un conseil scientifique. Conseil présidé par le chimiste Pietrasenta, également vice-président de la Région Languedoc-Rousillon et président de la communauté de communes du Bassin Nord de Thau. Il est à l’origine de l’écosite de Mèze, où fonctionne la première station de traitement des eaux usées par lagunage. Un procédé qui s’étend aujourd’hui sur 400 sites en France, et intéresse les pays européens.

Troisième pilier du développement durable

L’objectif pour 2025 est donc de résoudre le problème de traitement des eaux usées pour toute La Réunion, pour les grandes agglomérations, comme pour les petites de moyenne altitude et des Hauts. « C’est le point de départ d’une expérience aussi importante pour nous que les énergies renouvelables et la mobilité », souligne Paul Vergès.
Depuis quelques années, les énergies renouvelables sont « la pièce centrale de notre développement durable », pour affranchir l’île des énergies fossiles. Des solutions sont en cours pour résoudre le problème des déplacements : la Route des Tamarins et son extension au Sud et à l’Est, le tram-train dont la première tranche Nord devrait débuté en 2010 (les études sont engagés pour le Sud et l’Est). L’assainissement est le troisième pilier de ce développement durable. La stratégie proposée par le Conseil Régional, compétente en matière d’aménagement du territoire, vise à répondre à un besoin des collectivités, tant sur le plan technique que financier.
Du 12 au 15 octobre, des élus se sont rendu dans la région de Montpellier et de Miramas pour une étude des techniques alternatives d’assainissement : une dizaine de site dont l’écosite de Mèze, aux diverses techniques de lagunage naturel ou aéré, d’assainissement par les végétaux (roseaux, bambous), d’utilisation de lombrics pour l’épuration des eaux, de compostage des boues de stations d’épuration. « Il n’y a pas de solution directement applicable à La Réunion, mais la possibilité d’utiliser un mix des solutions », indique Philippe Berne, vice-président de la Région. « On pourra s’inspirer de ces techniques et les adapter à nos spécificités », ajoute Patrick Papama, directeur du financement des projets à la SR21.

E.P.

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