De l’importance des chiffres pour l’avenir... Pour garantir le financement de son programme d’investissement, le Conseil régional a dû répondre à deux questions majeures : "le coût des investissements doit-il être supporté par le contribuable d’aujourd’hui, ou doit-il être également supporté par celui de demain dès lors que celui-ci bénéficiera également du service rendu ?"
C’est en répondant à la seconde question que le recours à l’emprunt s’est imposé comme une passerelle entre les générations de contribuables. Et c’est grâce à un rigoureux contrôle de ses dépenses de fonctionnement, grâce à des prélèvements fiscaux mesurés et sélectifs, que la collectivité s’est désendettée, a pu renforcer sa capacité d’épargne tout en investissant.
"Nous avons su résister avec ténacité aux demandes de financements, d’ailleurs souvent abusivement excessives, pour garder notre santé financière et négocier un emprunt avec les banques", soulignait le président de Région, en ouverture de l’assemblée plénière le 29 juin dernier. Il signait alors quatre contrats d’emprunts avec différents organismes bancaires (1) pour un montant de 500 millions d’euros, confirmant ainsi une stratégie de diversification des sources de financement de la Région dans le cadre d’une politique d’endettement mesurée.
Un soutien européen sans réserve
Hier, le président de la Région qualifiait la signature du financement de premier ordre de 200 millions d’euros, consentis par la Banque européenne d’investissement (BEI), comme l’"un des moments les plus importants dans la vie de la Région". Cette somme permettra de financer la route des Tamarins, projet d’envergure intégré dans le PALT (Parti d’aménagement à long terme) et qui s’inscrit dans le programme pluriannuel d’investissement de la Région. Un équipement structurant majeur pour l’aménagement durable de notre île, pour permettre, d’ici 2008, une mobilité maximale du trafic sur l’Ouest de l’île.
"C’est là un véritable effort pour l’avenir de La Réunion, qui va créer de l’emploi et dégager des capacités d’aménagement", souligne le vice-président de la BEI, Philippe de Fontaine Vive, qui soutient pleinement et au nom de l’Europe, la politique de cohésion sociale engagée par la Région. "L’Europe aime les gestions bien ficelées", et c’est en partie pour cela que "La Réunion mérite d’être soutenue", précise encore le haut-représentant de la BEI.
En partie, car les spécificités et handicaps de notre région ne sont pas à exclure : "La Réunion est une des très rares zones d’Objectif 1 du territoire français, et ce sera encore plus rare demain".
Il insiste sur la "crédibilité financière" et l’"efficacité" de la collectivité régionale, qui ont permis ce soutien très significatif. "C’est le projet le plus important que nous ayons jamais soutenu à La Réunion et dans l’Outre-mer français, (...) un projet soutenu sans réserve".
"Cette rigueur de gestion trouve là une de ses contreparties", observe le vice-président de la BEI, qui répond que les modalités de remboursement seront au choix de la Région, tenant compte d’une durée maximale de 25 ans et d’un délai de grâce allant jusqu’à 8 ans.
"Nous garderons la même crédibilité de rigueur de gestion de nos budgets", maintient quant à lui Paul Vergès, fort de ce soutien exemplaire et durable. "Nous sommes à l’écoute sur les éventualités possibles pour accompagner le développement de La Réunion", poursuit Philippe de Fontaine Vive, et ce à des conditions identiques pour permettre la mise en place des programmes primordiaux pour le futur.
Estéfany
(1) L’Agence française de développement (50 millions d’euros), Dexia (160 millions d’euros), Banque de La Réunion, Caisse d’épargne et de prévoyance Provence-Alpes-Corse-Réunion, Caisse nationale des Caisses d’épargne et de prévoyance (150 millions d’euros), la Caisse régionale de Crédit agricole mutuel de La Réunion et la Banque de financement et de trésorerie (140 millions d’euros).
Une confiance qui dure
La Banque européenne d’investissement (BEI) est une institution de l’Union européenne, qui finance des projets structurants pour le territoire communautaire, notamment dans le secteur des transports.
Sa "priorité historique" comme soulignée par son vice-président, Philippe de Fontaine Vive, "est d’assurer le développement harmonieux de l’Union Européenne, d’œuvrer en faveur de la cohésion économique et sociale et du développement durable".
La BEI soutient ainsi la recherche, les petites et moyennes entreprises..., tous les secteurs susceptibles de favoriser la croissance économique, pour permettre une meilleure compétitivité.
Enfin, la banque du développement de l’Union européenne s’intéresse aux grands projets d’infrastructures (ports, aéroports, réseaux routiers) qui concourent à la fortification de l’Europe.
Développer les hôpitaux ?
Les prêts BEI pour le développement économique de la Région Réunion s’élèvent au total à plus de 380 millions d’euros (200 + 180 millions d’euros qui correspondent au refinancement d’un prêt signé avec Dexia). Parmi les investissements soutenus par la BEI dans le passé, rappelons les projets de modernisation du réseau routier de l’île (123 millions d’euros), les nouvelles infrastructures et l’agrandissement de l’aéroport de Gillot (près de 30 millions d’euros), la modernisation et l’extension des infrastructures d’enseignement secondaire (23 millions d’euros).
Déjà la BEI se dit à l’écoute de prochains projets d’investissements, et serait disposée à soutenir le développement de structures hospitalières.
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