
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Rapport de la Commission des Affaires économiques du Sénat
28 mars 2008
Fort d’une économie agricole dynamique, le Brésil dispose également d’un appareil industriel très diversifié résultant d’un processus d’industrialisation qui s’est accéléré après la Seconde Guerre mondiale.
Une puissance industrielle reconnue
L’existence d’industries très sophistiquées, comme l’aéronautique, et la présence d’un des pôles économiques mondiaux les plus importants au sein de l’Etat de São Paulo illustrent bien ce haut degré de développement industriel, à l’origine de l’essor des exportations de biens manufacturés.
Le Brésil est ainsi devenu le 1er constructeur mondial d’avions régionaux et occupe le 5ème rang pour le caoutchouc, le 7ème pour le papier, le 8ème pour l’acier et la plasturgie, le 9ème pour l’automobile et le 11ème pour la chimie.
Le poids de l’industrie automobile
Avec ses 11 unités de production, l’Etat de São Paulo constitue l’un des premiers pôles d’excellence de l’industrie automobile. Ces unités de production, que sont principalement les groupes Volkswagen, Daimler Chrysler, Ford et General Motors, assurent une grande partie de la production nationale, favorisant ainsi la mise en place d’un réseau dense d’équipementiers. 70% des unités productrices de pièces automobiles du pays sont situés dans l’Etat.
A l’issue de cette visite, la plupart des membres de la délégation avouent avoir été surpris par la performance et l’excellence de l’industrie automobile brésilienne. A cet égard, ils ont émis des craintes pour l’avenir de la filière automobile en Europe et en France, au regard de la compétitivité de ce type d’unités de production.
Le développement de l’industrie pétrolière
Malgré ses atouts économiques, le poids prédominant de l’Etat de São Paulo s’amenuise progressivement en raison du développement industriel des autres Etats du Brésil.
L’Etat de Rio de Janeiro se place, en termes de PIB, au second rang derrière São Paulo. Il présente cependant des fragilités liées à l’industrie pétrolière, qui est au cœur de son déficit commercial. Faute de capacités nationales de raffinage suffisantes, le Brésil est contraint d’exporter le pétrole brut extrait de son sol pour le faire traiter.
Depuis la libéralisation du secteur pétrolier en 1999, l’activité d’exploration a attiré plus de 30 compagnies étrangères ou nationales dans la baie de Campos. De grandes multinationales pétrolières sont associées à Petrobras, entreprise à capitaux majoritairement publics, par le biais d’accords conclus dans le domaine de l’exploration et de la production.
Selon certaines estimations, le PIB de l’Etat aurait ainsi augmenté de plus de 5% en 2005, grâce aux secteurs de l’industrie extractive et l’industrie de transformation, cette dernière ayant enregistré une croissance de 7,7%.
La production pétrolière de l’Etat a atteint 1,8 million de barils par jour en 2006, soit 84% de la production nationale, entraînant le développement d’autres activités industrielles, comme la construction navale ou la pétrochimie.
Un partenariat économique avec la France à consolider
En 2006, les exportations françaises se sont élevées à 2,55 milliards d’euros (+14% par rapport à 2005) et les importations à 2,9 milliards d’euros (+ 5%), soit un déficit de 350 millions d’euros. Située derrière les Etats-Unis, l’Argentine, la Chine ou l’Allemagne, la part de marché de la France est de 3,1% avec près de 4.200 entreprises qui commercent avec le Brésil, dont 74% de Petites et moyennes entreprises (PME) qui totalisent 1/4 des exportations.
Près de la moitié des ventes françaises est représentée par 4 types de produits : ceux issus de la construction aéronautique et spatiale, les équipements automobiles, les préparations pharmaceutiques et les produits chimiques. Par ailleurs, 40% des exportations s’effectuent des maisons mères des entreprises françaises vers leurs filiales implantées au Brésil.
250.000 emplois directs découlent des 350 entreprises françaises implantées au Brésil, dans des secteurs aussi divers que le Bâtiment et les Travaux Publics (BTP), l’Environnement, les Services, le Commerce ou la Métallurgie. Il s’agit, pour la plupart, de PME, mais aussi de grands groupes, comme le démontrent les 35 entreprises du CAC 40 qui disposent d’une filiale au Brésil. Ces entreprises sont principalement localisées dans l’Etat de São Paulo (60%), de Rio de Janeiro (22%), du Paraná (7%), de Minas Gerais (3%), du Rio Grande do Sul (2%) et de Santa Catarina (2%).
Cependant, M. Antoine Pouillieute, Ambassadeur de France au Brésil, explique que malgré des investissements importants, la France perd actuellement des parts de marché, en raison d’un flux plus aléatoire. Et contrairement à l’appareil industriel allemand, la France ne détient pas les industries les plus adaptées pour répondre à la demande brésilienne, qui a des besoins importants dans le secteur des industries de base, comme les aciéries ou les hauts fourneaux.
La délégation estime que l’un des vecteurs de l’amélioration de la présence française dans un pays comme le Brésil pourrait s’appuyer sur le développement du système des Volontaires internationaux en entreprise (VIE).
Rebecca Pleignet
Une politique budgétaire fragile
Malgré une amélioration de la politique budgétaire brésilienne qui avait permis entre autres de maîtriser les déficits et de baisser la dette publique, des fragilités structurelles continuent à obérer la croissance potentielle brésilienne. Fragilités qui découlent des niveaux de taux d’intérêt les plus élevés au monde. Même si le ralentissement de l’inflation ainsi que des anticipations d’inflation ont conduit la banque centrale à desserrer légèrement sa politique monétaire, les taux d’intérêt restent très élevés à environ 12%, contre 20% en 2005 ou 27% en 2002. Les autorités monétaires craignent en effet qu’une réduction trop forte de leur niveau soit de nature à relancer un mouvement inflationniste au sein de l’économie.
Commentaire
Parmi les difficultés structurelles rencontrées au Brésil, le présent rapport évoque l’insuffisance des infrastructures de transport à laquelle est confronté le pays. Le niveau des investissements publics s’élevant à 0,6% du PIB peine à combler ces déficiences et ne permet pas de répondre aux besoins du pays. Face à l’instabilité juridique et institutionnelle du Brésil, les grands programmes d’équipement, qui avaient été établis sur la base de Partenariats public-privé (PPP) - qu’une loi récemment adoptée avait pour ambition de promouvoir - n’ont jamais vu le jour, entraînant ainsi d’importantes conséquences sur le développement régional.
Un rapport du Sénat fédéral a d’ailleurs démontré que l’abandon, par manque de financements, de 400 grands ouvrages de BTP avait eu un impact marqué sur les régions les plus isolées du pays.
Quelle ironie pour ce pays qui affiche une excellence en matière d’industrie automobile, alors qu’il ne dispose pas d’infrastructures routières valables pour développer ce secteur au profit de sa propre population et permettre ainsi le désenclavement de ses régions les plus isolées ! A travers cet exemple concret, on comprend bien que, dans ce pays où le PIB a doublé ces 5 dernières années, les orientations prises par le gouvernement brésilien en matière de développement ne permettent en aucun cas le rééquilibrage des richesses sur l’ensemble de son territoire, en creusant ainsi davantage les écarts entre les mégapoles, qui accueillent de nombreuses filiales étrangères, et les régions les plus isolées, qui tentent de survivre face à ce libéralisme de plus en plus exacerbé. Ce clivage, ici régional, vient s’ajouter au clivage intra-sectoriel évoqué dans la première partie de “Brésil Vert” concernant la croissance économique agroalimentaire qui profite aux grandes exploitations insérées dans les échanges internationaux, au détriment des petites exploitations de subsistance qui, pourtant, représentent en nombre la majorité de ces exploitations.
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