
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
2ème Semaine nationale de réduction des déchets
10 novembre 2007, par
Depuis plusieurs années, le lycée de Bois d’Olive s’oriente vers une sensibilisation du public scolaire au développement durable et vers l’acquisition de gestes éco-citoyens. Des actions sur le recyclage (papiers, cartons, piles, cartouches d’imprimantes...), ainsi que la sensibilisation aux problèmes environnementaux (expositions, signature d’une charte...) ont été très favorablement accueillies par tous. Dans le cadre de la 2ème Semaine nationale de réduction des déchets, le lycée a lancé le concours “Second Life : fabriquer un objet à partir de déchets”.
Richard Linarès est professeur de Sciences de la Vie et de la Terre au lycée de Bois d’Olive depuis 2001. « Cela fait quelques années, depuis 1995, que je m’intéresse au développement durable, et lorsque je suis arrivé à Bois d’Olive en 2001, on a commencé à mettre en place de petites actions ». Et il est vrai que l’ensemble de la communauté éducative a accueilli très favorablement cette démarche. L’objectif était d’attirer l’attention des élèves sur les enjeux du développement durable, et pour cela, il fallait fédérer l’ensemble des personnes. « Nous avons donc mené des actions, notamment la récupération des piles usagées, des cartouches d’imprimantes, etc... Et dans le cadre de la Semaine de réduction des déchets, nous voulions monter un projet, agréé par l’ADEME ».
Donner une seconde vie aux déchets
Dans un premier temps, le projet du lycée a été agréé par l’ADEME nationale. D’ailleurs, on pouvait retrouver ce projet sur le site de l’ADEME dans les actions agréées.
Mais dans un second temps, l’ADEME nationale a décidé que le dossier était assez flou, et du coup, « on n’a pas été retenu ».
Le projet consistait à effectuer un bilan des actions menées au lycée : récupération et réutilisation de papiers et cartons, bilan des signatures de la Charte de l’éco-lycéen.
« Nous avons également mis en place le concours “Second Life : fabriquer un objet à partir de déchets” », donner une seconde vie aux déchets.
Dans cette démarche, le lycée a été soutenu par l’ADEME Réunion et le Conseil régional.
« Le projet a donc débuté cette semaine et continuera jusqu’aux Journées réunionnaises de l’Environnement, début décembre », poursuit Richard Linarès.
Le concours consiste à créer un objet décoratif, utilitaire ou artistique à partir de matériaux destinés à être jetés. L’objet devra donc comporter en majorité des matériaux de récupération et si possible des matériaux qui ne peuvent pas être recyclés.
Il permettra de donner une “seconde vie” à ces matériaux. « On veut ainsi montrer qu’on peut réduire les déchets générés par notre société en les réutilisant et aussi inciter les élèves à développer leur esprit de créativité ».
Tous les acteurs de l’établissement peuvent apporter leur contribution au concours, et l’ensemble des objets réalisés seront exposés du 19 novembre au 19 décembre 2007, date des remises des lots.
Mise en place d’un Agenda 21
Il faut dire que dans ce lycée, rien n’a été laissé au hasard. En effet, une Charte de l’éco-lycéen a été adoptée et signée par un grand nombre d’élèves et de personnels. Par ce geste, chacun s’engage personnellement à éviter les gaspillages, participer au recyclage, respecter l’environnement de travail et montrer l’exemple. Chaque élève peut ainsi adopter un comportement citoyen en signant cette charte qui se trouve dans tous les carnets de correspondance.
D’autre part, « on va lancer notre Agenda 21. Pour l’instant, nous avons déjà des personnes volontaires, et cette démarche va être votée la semaine prochaine en Conseil d’administration ».
L’Agenda 21 d’établissement scolaire repose sur la mise en place de plans d’action qui répondent à des problématiques sociales et environnementales identifiées à l’échelle de l’établissement scolaire : le transport et l’accès à l’établissement, les consommations d’énergie et d’eau, la solidarité avec les familles, la gestion des déchets, etc...
Ces plans d’action, véritables projets pédagogiques, permettent de développer les valeurs de responsabilité et de solidarité, fondements de l’éducation au développement durable. Les Agendas 21 d’établissement scolaire constituent ainsi une démarche pertinente pour répondre à la politique de généralisation de l’Education à l’Environnement pour un développement durable actuellement encouragée par le ministère de l’Éducation nationale.
Pour pouvoir fonctionner, l’Agenda 21 d’établissement doit être mené par un groupe de personnes volontaires.
Ce comité de pilotage est recruté dans toutes les catégories de la communauté scolaire (élèves, professeurs, administratifs, agents, surveillants, infirmière...). Les chefs d’établissement et la gestionnaire étant, de fait, fortement impliqués de par leur fonction.
Le comité de pilotage devra donc faire un diagnostic de la situation du lycée au regard des problématiques sélectionnées, puis mettre en place des actions et enfin réaliser leur évaluation.
À côté de cet Agenda 21, d’autres actions sont prévues pour les Journées réunionnaises de l’Environnement :
• Projection suivie d’un débat autour du film “Une vérité qui dérange” d’Al Gore, avec les élèves en Sciences Eco.
• Expositions : Affiches Yann Arthus Bertrand ; Panneaux “Les idées reçues”
• Intervention des profs principaux, disciplines participantes...
Mais le professeur reconnaît qu’il est très difficile de travailler sur ce thème avec les élèves, car « déjà, les programmes sont difficiles à boucler ». Donc, souvent, c’est en dehors des horaires qu’il est possible d’avancer, notamment dans le cadre des TPE (Travaux Personnels Encadrés).
C’est un exemple à suivre...
Sophie Périabe
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