Semaine mondiale de l’eau

Le partage de l’eau au centre des débats

25 août 2006

Chaque année est organisée une rencontre internationale qui rassemble des spécialistes du monde des affaires, des gouvernements, des secteurs scientifiques et de la gestion des ressources en eau, d’organisations intergouvernementales, d’ONG, d’institutions de recherche et de formation et d’organes des Nations-unies.
Cette année, à la faveur de la Semaine mondiale de l’eau, l’Institut international de l’eau de Stockholm (SIWI) organise cette rencontre.

L’épineuse question du partage de l’eau sur la planète est au centre de la Semaine mondiale de l’eau de Stockholm.
Intitulé "Au-delà du fleuve - Le partage des bénéfices et des responsabilités", le thème principal de la conférence suggère que le partage des bénéfices tirés de l’exploitation de l’eau, quand son accès est partagé, est plus intéressant que le partage de la ressource en tant que tel.
"Nous pensons qu’il y a un potentiel pour (cette idée), mais qu’il n’a pas encore été exploité", a déclaré dimanche à l’AFP Anders Berntell, le Directeur de l’Institut international de l’eau à Stockholm (SIWI), organisateur de la conférence qui doit réunir des experts venus de 140 pays.
Pour illustrer son propos, il a décrit un système où le pays en amont d’un fleuve partagé capterait une partie de la ressource grâce à un barrage pour alimenter une centrale électrique. Le pays en aval, certes privé d’une partie du flux, pourrait être compensé en bénéficiant de l’électricité produite.

"Il y a souvent des conflits liés au partage de l’eau en tant que telle", a noté M. Berntell, citant en exemple les tensions politiques entre les pays se partageant les eaux du Nil en Afrique ou celles du Tigre et de l’Euphrate au Moyen-Orient.
"Dans ce genre de situation, il serait utile, nous le pensons, de discuter des possibilités de partager les bénéfices de l’eau. Il serait peut-être plus facile de s’accorder sur cela que sur le partage de l’eau en soi", a estimé M. Berntell.
Outre ce thème, la conférence qui doit durer jusqu’au 26 août abordera les questions de l’agriculture, de la corruption, de l’environnement, des catastrophes naturelles ou encore des politiques de l’eau, selon le programme.


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