Collectivités et Développement durable

Le Port et l’A.F.D dans un partenariat de pionniers

7 juillet 2007

La commune du Port et l’Agence française de Développement ont signé hier, au Port, le premier accord-cadre de partenariat liant une collectivité locale et l’A.F.D sur un projet de coopération en ingénierie. C’est une première, et cet acte pionnier devrait se révéler très utile pour d’autres collectivités de l’île.

Jean-Yves Langenier, maire du Port, et Catherine Chevallier, directrice adjointe du Département de l’Outre-mer au siège parisien de l’A.F.D, ont signé hier une convention d’un genre nouveau.
(Photo Jean-Noel Enilorac)

La nouveauté dans cette signature, ce n’est pas qu’elle intervienne entre l’A.F.D et une commune de l’île. Plusieurs autres collectivités insulaires l’ont déjà fait, pour des contrats de prêts, y compris la commune du Port qui a avec l’Agence française de développement un encours de 2,9 millions d’euros.
La nouveauté tient à ce qu’il ne s’agit pas cette fois d’un contrat de financement de l’investissement, mais d’un contrat de partenariat dans l’ingénierie de plusieurs projets très structurants pour la ville. Les élus portois ont réuni tous leurs partenaires pour donner à l’événement une dimension correspondant au dynamisme du projet. Partenaires associatifs de la ville tels l’ADAP, Pass’Port ou l’O.M.S et partenaires économiques et institutionnels - la Chambre de commerce et les acteurs portuaires, l’I.F.R.E.M.E.R, le représentant de l’Etat chargé de la coopération régionale, la communauté des Territoires de la Côte Ouest.
De nombreux adjoints accompagnaient Jean-Yves Langenier, maire du Port, dans la salle du conseil municipal, lors de la signature avec Catherine Chevallier, directrice adjointe du Département de l’outre-mer au siège parisien de l’A.F.D, elle-même entourée des responsables de l’Agence-Réunion.

L’Agence française de Développement emploie 1.253 agents au siège et dans 55 agences locales. Elle intervient outre-mer et dans plus de 70 Etats étrangers. Dans notre région, les opérations sont conduites à partir des agences d’Antananarivo, Nairobi (pour le Kenya et la Tanzanie), Maputo, Johannesburg, Moroni et Saint-Denis (pour les Seychelles). En janvier 2007, une agence a été ouverte à Port-Louis et d’autres le seront prochainement en Inde et en Indonésie.
Pour la ville du Port, poumon économique de La Réunion, cet accord-cadre inaugure une forme nouvelle de lien à construire entre la ville et ses partenaires - y compris le réseau bancaire - dans les différents secteurs considérés. Le contrat est d’une durée de trois ans, reconductible.
Le Port compte aujourd’hui plus de 40.000 habitants ; c’est le seul port de commerce de l’île et la seule commune exclusivement urbaine, quand toutes les autres sont adossées à une zone rurale. Construite en 1895, la ville du Port compte avec une population qui, dans sa très grande majorité, est jeune (à 40% en dessous de 20 ans) et de condition modeste.
Les projets pour lesquels a été préparée cette convention d’un genre nouveau concerne la rénovation urbaine, le projet FAC (formation des autodidactes et des cadres), l’eau potable et l’assainissement - en particulier un projet de réutilisation des eaux épurées de la ville - et l’installation d’un Observatoire régional des villes et ports de l’océan indien.

P. David


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