Renforcer la coopération pour lutter contre le changement climatique

Le président de la COP28 rencontre les ministres de l’UE pour discuter des objectifs climatiques

13 juillet 2023

Le président de la COP28 Sultan Al-Jaber a insisté sur la nécessité de tripler la capacité mondiale des sources d’énergie renouvelables, aux niveaux local et international, afin de favoriser la transition vers l’énergie verte.

Sultan Al-Jaber, président désigné de l’édition 2023 de la Conférence des nations unies sur les changements climatiques, a rencontré les ministres de l’Énergie et de l’Environnement de l’Union européenne (UE) pour discuter des plans et des objectifs de cet événement qui devrait commencer à Dubaï le 30 novembre.

Lors de ces réunions, les participants tentent de susciter un certain élan et de renforcer la coopération avec l’UE dans le cadre des efforts visant à stimuler l’action sur le financement climatique et à tripler la capacité mondiale des énergies renouvelables, a souligné l’agence de presse des Émirats arabes unis (EAU).

Le Sultan Al-Jaber a déclaré que son objectif en tant que président désigné est d’établir une transition énergétique juste garantissant un financement pour toutes les nations, en particulier celles du Sud. Le but est de faire face aux effets du changement climatique et de promouvoir la sécurité alimentaire, les soins de santé ainsi que l’assainissement pour tous.

Ce dernier a évoqué l’intérêt pour tous d’un bilan mondial convaincant, dans le cadre de la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc), pour évaluer l’état actuel de la planète. Il a mit en avant la nécessité de corriger la trajectoire significative visant à garantir que les émissions mondiales de carbone soient réduites de 43% d’ici à 2030 et que la transition énergétique s’accélère.

Au cours de ses réunions avec les ministres, le Sultan Al-Jaber a sollicité leur aide sur ces questions critiques, ainsi que d’autres comme le financement climatique, la réforme des institutions financières internationales, les énergies renouvelables et l’hydrogène.

« Nous avons sept ans pour réduire de 43% les émissions mondiales de carbone afin de maintenir le seuil d’1,5°C », a-t-il affirmé en s’adressant aux ministres, faisant allusion à l’objectif qui consiste à limiter l’augmentation des températures mondiales à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels.

« Par ailleurs, nous assisterons à une augmentation spectaculaire de la demande d’énergie à mesure que la population mondiale augmentera. La nécessité d’une croissance robuste et durable, tout en réduisant considérablement les émissions, constitue le défi crucial de notre siècle. Une transformation est nécessaire au niveau du système économique dans son ensemble. »

Le président de la COP28 a insisté sur la nécessité de tripler la capacité mondiale des sources d’énergie renouvelable, aux niveaux local et international, afin de favoriser la transition vers l’énergie verte. Il a à nouveau demandé que toutes les nations respectent le premier engagement mondial en faveur des énergies renouvelables.

Il a également renouvelé son appel, lancé à Vienne la semaine dernière lors du 8e séminaire international de l’Opep aux pays producteurs de pétrole et de gaz et aux entreprises qui opèrent dans le secteur, pour les inciter à prendre les mesures nécessaires en vue d’atteindre l’objectif zéro émission nette de méthane d’ici à 2030 et zéro carbone d’ici à 2050.

Il a exhorté les États membres de l’UE à prendre toutes les mesures nécessaires pour accroître la capacité des énergies renouvelables, notamment « l’accélération des autorisations pour les projets et les infrastructures connexes, l’expansion des connexions au réseau électrique, l’augmentation des investissements dans des technologies comme le stockage et l’augmentation de l’efficacité énergétique ».

Portant son attention sur les promesses historiques de financement climatique, le Sultan Al-Jaber a dit « croire que les donateurs respecteront enfin l’engagement de 100 milliards de dollars [1 dollar = 0,91 euro] et nous devons également opérationnaliser le fonds pour les pertes et dommages cette année. »

Le fonds de 100 millions, créé lors de la COP27, vise à fournir un soutien financier aux pays vulnérables qui subissent déjà les effets dévastateurs du changement climatique. « Nous devons rationaliser et simplifier l’accès au financement climatique et trouver de nouveaux mécanismes évolutifs pour canaliser les investissements substantiels du secteur privé vers les pays du Sud », a ajouté le Sultan Al-Jaber.

« Cela nécessitera une réforme majeure des institutions financières internationales et des banques multilatérales de développement afin de débloquer des financements concessionnels, de réduire les risques et d’attirer des financements privés selon l’échelle et la portée nécessaires. »

« Personne n’a les réponses à toutes les questions et il n’y a pas de solution unique. Toutefois, en collaborant, nous pouvons écrire l’histoire ensemble. La COP28 doit être une COP d’action et une COP pour tous si nous voulons mettre en place la transformation révolutionnaire dont le monde a besoin », a-t-il conclu.


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