Le programme de pêche ’scientifique’ à la baleine du Japon mis en pièce par les scientifiques internationaux

4 juin 2007

Les Membres du Comité Scientifique de la Commission Baleinière Internationale (CBI) ont fortement critiqué la pêche à la baleine "scientifique" pratiquée par le Japon lors de la réunion annuelle de la CBI qui s’est tenue du 28 mai au 1er juin 2007 à Anchorage en Alaska.
À la réunion plénière de la CBI, le Comité Scientifique a dans son rapport noté qu’il y avait "peu de motivation" de la part du Japon pour produire les données rassemblées lors de son programme de pêche à la baleine, JARPN (Japan’s research in the Western North Pacific). Le comité a par ailleurs noté, que les quelques données qui ont été partagées, "ont peu de valeur réelle."

Le rapport du comité a vivement critiqué la valeur scientifique du programme de pêche à la baleine du Japon notant « qu’il est tout à fait clair à l’examen de JARPA et des discussions du Comité que l’implication du programme de JARPA qui a duré 18 ans et tué 6796 baleines, a peu ajouté à notre compréhension de la biologie du petit rorqual (baleine de minke) ou à l’écologie. »0
« Les meilleurs scientifiques du monde ont mis en pièce le programme de pêche à la baleine scientifique du Japon », a dit le biologiste d’IFAW spécialiste des baleines, Vassili Papastavrou.

Le programme de pêche à la baleine du Japon n’a rien à voir avec la science. Il est tout simplement à l’origine de la mort de milliers de baleines, a ajouté le Responsable du programme Baleine d’IFAW, Patrick Ramage.

En plus de ce nouveau discrédit pour le programme de pêche à la baleine du Japon, le Comité Scientifique de la CBI a aussi critiqué ce pays pour ne pas avoir pris suffisamment d’initiatives pour protéger la baleine grise du Pacifique Occidental fortement mise en danger, dont le haut taux de prises accidentelles dans les eaux japonaises menace la survie. Dans son rapport, le comité a mis en évidence le manque d’engagement sur la question de la délégation japonaise.

Le comité a aussi critiqué le manque d’accès aux traductions autorisées des ordres et des règlements japonais officiels lié à la conservation et aux déclarations concernant les prises accidentelles de baleines vivantes, en notant que les fonctionnaires japonais ont seulement fourni « des déclarations très confuses ».

« La survie de la baleine grise du Pacifique Occidental en danger d’extinction est dépendante de l’action directe et rapide du Japon pour réduire le nombre de ces baleines venant mourir dans ses filets de pêche », a dit la représentante d’IFAW au Japon Naoko Funahashi. « Le Japon doit agir avec sérieux. Il doit prendre des mesures urgentes pour sauver ces baleines, ou elles pourraient être perdues à jamais ».


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus