
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Séminaire de la CFDT sur développement durable
7 juillet 2007
Parce que le développement durable n’est pas chasse gardée, l’UIR-CFDT estime qu’il est de son rôle d’agir pour faire vivre concrètement ce concept auprès de ses adhérents et au sein des entreprises. C’est le message fort qui ressort du séminaire organisé cette semaine à son initiative et qui, par le biais d’ateliers, a permis aux militants locaux mais aussi de la zone d’impulser une collaboration en la matière qui se veut, elle aussi, durable.
Pionnière et originale sont les qualificatifs qui correspondent à l’initiative de la CFDT qui se défend de chercher à se donner bonne conscience, mais souhaite mettre en œuvre des actions concrètes au sein des entreprises pour parvenir à « un développement équilibré, durable et qui profite à tous ».
Sensibiliser les militants, contrôler les entreprises
Le développement durable trouve trois déclinaisons : environnementale (la plus souvent retenue), économique et sociale. Sur ces deux derniers aspects, la CFDT estime être un acteur légitime et avoir un rôle particulier à jouer au sein des entreprises par le biais du principe RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) qui permet de souligner leur responsabilité sur la dégradation de l’environnement en fonction, bien sûr, de leur taille et de leur activité. L’entreprise est donc redevable à la société des nuisances que son activité peut engendrer. Soutenant que le syndicalisme ne se résume pas à la défense des salariés (même si cela reste et restera sa mission première), l’UIR-CFDT estime qu’elle peut, d’une part, informer et sensibiliser ses militants aux conséquences liées aux changements climatiques et aux gestes individuels qui peuvent être faits pour y pallier, et d’autre part, qu’elle peut veiller au sein de l’entreprise à un meilleur contrôle de ses pratiques, plus respectueuses de l’environnement. « Dans notre modèle économique d’import-substitution, il est important de savoir si les produits entrant dans le process de fabrication répondent bien aux réglementations, sont conformes aux normes environnementales », souligne, pour exemple, Jean-Pierre Rivière, Secrétaire régional de l’UIR-CFDT. Certes, les autres îles de la zone invitées au séminaire (Mayotte, Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles) n’ont pas la même situation socio-économique et politique que La Réunion. « Mais où que l’on soit, les effets du réchauffement climatique frapperont indistinctement tous les pays », rappelle encore Jean-Pierre Rivière face à des militants de la zone qui, après une semaine de travail, ne sont plus à convaincre de la nécessité de travailler main dans la main.
Un référent développement durable dans chaque île
Durant cette semaine, les participants de la zone et leurs homologues locaux ont été sensibilisé aux mécanismes du réchauffement de la planète, aux conséquences des émissions de gaz à effet de serre et à la nécessité de mettre en place une stratégie de développement durable. A l’invitation de la CFDT, la Région Réunion, la DIREN, Météo France, le Conservatoire National du Littoral, le CESR... ont animé des ateliers qui ont permis aux syndicalistes de prendre la pleine mesure du défi à relever. La visite du lycée HQE de Saint-André ainsi que le visionnage du film d’Al Gore ont particulièrement marqué les militants de la zone. Cette semaine studieuse et riche a permis à la CFDT de collecter plus de 25 heures d’enregistrement à partir desquelles seront rédigés les actes de cette première semaine. Après une première phase de digestion, la CFDT va impulser différentes actions, suivant un échéancier. Sa première résolution est de mettre en place dans chaque région un référent-développement durable, ainsi qu’une structure capable d’assurer le lien entre les différentes îles pour, à la fois sensibiliser les adhérents sur la base de projets simples, concrets, comme la rédaction de plaquette lisible, épurée des lourdeurs techniques, et qui permettra aussi d’interpeller les différents gouvernements. Constituer un réseau Océan Indien sur les problématiques du développement durable s’est donc affirmé, et l’idée de la création d’un CES inter-îles est apparue. Il est question de créer aussi dans chaque île un Agenda 21 propre au syndicat. Pourquoi ne pas sonner aussi à la porte de la COI pour qu’elle laisse une place aux organisations syndicales ? La CFDT l’envisage sérieusement pour permettre une meilleure coordination des actions et projets mais aussi une meilleure lisibilité sur le plan institutionnel et politique.
En lieu et place du président de la Région, absent du territoire, invité au titre de président de l’ONERC, Marie-Pierre Hoarau, Conseillère régionale déléguée au Développement durable, a tenu à souligner toute la pertinence de cette heureuse initiative. Jean-Pierre Rivière a souligné la volonté de « prendre en compte la gravité de la situation sans catastrophisme », de « se lancer dans la construction d’une solidarité syndicale inter-îles avec un engagement franc, sincère et loyal ». Les autres syndicats qui souhaitent suivre la démarche et apporter leur pierre seront les bienvenus.
Stéphanie Longeras
« Coup de gueule » contre RFO
« Le syndicalisme a aussi sa part dans le développement durable »
Jean-Pierre Rivière n’a pu clôturer ce séminaire sans lancer son « coup de gueule » face à l’attitude méprisante du, prétendu, service public d’information. Jeudi, le rédacteur en chef de RFO Télé le contacte personnellement pour obtenir sa réaction sur la question de la représentativité syndicale au plan national. Jean-Pierre Rivière lui propose alors celle de la secrétaire nationale de l’UIR-CFDT, justement en visite dans notre île, plus à même de s’exprimer sur un débat qui agite l’hexagone. Le rédacteur en chef refuse tout net : « Il veut une réaction locale », soutient Jean-Pierre Rivière qui lui rappelle alors (puisque la station a déjà reçu une invitation) la tenue du séminaire et la présence des militants de la zone. « Sur le développement durable, nous ne mettrons pas une organisation syndicale », répond alors le rédacteur en chef dont les propos sont scrupuleusement consignés par le syndicaliste. « Sa réponse montre bien qu’à tous les étages - même à ceux censés être les plus avisés sur l’importance de la question -, le besoin de sensibilisation, soutient-il alors, le syndicalisme a aussi sa part dans le développement durable. Nous lui enverrons les actes du séminaire et un petit mot sur papier recyclé ».
SL
Anousheh Karvar, Secrétaire nationale de l’UIR-CFDT
« Le réchauffement climatique ne se résoudra pas par de petits arbitrages au plan national »
« Partant du principe que les mers rapprochent », Anousheh Karvar, Secrétaire nationale de l’UIR-CFDT, a témoigné la volonté de la Confédération d’aider les militants de la zone à « travailler solidairement » sur la question majeure du développement durable, sachant que les conséquences du dérèglement climatique sont, sur bien des points, décuplées dans nos régions. « Le réchauffement climatique ne se résoudra pas par de petits arbitrages au plan national. L’avenir de la planète dépend en partie des réponses que nous saurons apporter », a-t-elle souligné rappelant la nécessité d’élaborer des solutions locales adaptées. La prise de conscience du phénomène est certes en marche, mais il faut, selon elle, l’accélérer, permettre à chacun d’agir à son niveau, et dans cette perspective, le syndicalisme a toute sa place dans cette vaste entreprise.
• Réactions des syndicalistes de la zone
« Il faut aller de l’avant avec une responsabilité infaillible »
Soulignant la qualité des différentes questions soulevées durant cette intense semaine de travail, Jeannot Andrian Rakotonandrianina, membre de la Confédération malgache, estime que cette manifestation est le reflet d’« une nouvelle approche du rôle syndical ». « Nous devons être prêts à relever le défi du développement durable et du réchauffement climatique. L’enjeu est de taille, constate-t-il. Nous disons qu’il faut aller de l’avant avec une responsabilité infaillible. Nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour concrétiser les conclusions de ce séminaire ». En aparté, M. Rakotonandrianina nous confie que tout reste à faire en matière de développement durable à Madagascar, même si le gouvernement vient de mettre en place un nouveau programme, Madagascar Action Plan, dans lequel figure le concept. « Il y a tellement d’actions à mettre en place que l’on ne sait pas par quoi commencer, accorde-t-il encore. C’est pourquoi, travailler en lien avec les autres îles de l’Océan Indien est une bonne chose pour ouvrir des pistes, mettre en place des projets ».
« Nous ferons de notre mieux... »
« Nous ne sommes pas seuls à rencontrer les mêmes problèmes ». soutient Cécile Jeeslen, membre de la Confédération des Seychelles, qui estime que ce séminaire est l’occasion de se le rappeler. Soulignant que les Seychelles sont déjà conscientes des conséquences du réchauffement climatique, que des actions sont par exemple déjà engagées au sein des écoles, elle accorde néanmoins avoir « beaucoup appris, partagé beaucoup d’informations, renforcé nos connaissances. Nous ferons de notre mieux pour les relayer aux autres syndicats, comme au ministère ».
« Travailler enfin ensemble »
Anlin Mari Baraka, membre de la Confédération d’Anjouan, juge de très bon augure de « travailler enfin ensemble pour se conscientiser sur le concept de développement durable ». De cette semaine de travail, elle retient que « le rôle d’une organisation syndicale n’est pas seulement de défendre les intérêts des salariés, mais de les impliquer dans la problématique du développement durable à travers la gestion des déchets, la maîtrise de l’eau... afin de réduire le plus possible notre impact sur l’environnement ». Et de conclure avec verve militante : « Vive les organisations syndicales de l’Océan Indien dans la prospérité et la collaboration ».
« Merci d’avoir su prolonger ici le débat national »
Ce séminaire aura permis à Said Boinali, membre de la Confédération mahoraise, de mieux prendre conscience des conséquences de l’activité humaine sur l’environnement. « Toutes les institutions qui ont une responsabilité dans le processus de régulation de notre planète doivent être interpellées », estime-t-il ajoutant que la mesure du problème n’est pas prise en compte selon les îles. Il juge ainsi nécessaire de « réaliser un diagnostic avec nos partenaires pour prendre fait du niveau d’avancement des projets et des perspectives ». Il a tenu enfin à remercier l’initiative de la CFDT qui « a su prolonger ici le débat national », soulignant que les perspectives de collaboration entre îles de l’Océan Indien sont déjà engagées, attendu que « les Comores n’ont cessé de nous demander des coups de main ». (rire).
« Notre avenir passe par le développement durable »
Comme à La Réunion, la question du traitement des déchets agite l’île sœur dont le centre d’enfouissement installé dans une de ses nombreuses zones industrielles arrive à saturation. L’implantation d’un incinérateur fait débat. Vella Carroosamy, membre de la Confédération mauricienne, a ainsi affirmé que « oui, notre avenir passe par le développement durable. Ce séminaire est donc un grand bienfait ». Il a tenu à réaffirmer la nécessité d’une meilleure coordination entre les îles pour parvenir à anticiper les phénomènes météorologiques extrêmes et soutenu que « le développement durable commence dans notre maison ». En attendant la rédaction du cahier des charges, il organisera dès son retour une conférence de presse sur le développement durable. Il a enfin invité « les syndicalistes des îles à travailler ensemble ».
SL
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)