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22 février 2007
Depuis sa création en 2005, le GAB a connu une croissance régulière puisqu’il réunit actuellement 25 membres environ. Le siège se trouve dans une ferme bio, à Saint-Paul.
Au cours des derniers mois, celles-ci se sont focalisées dans 3 domaines : améliorer les circuits de distribution ; renforcer la communication ; nouer des partenariats. En ce qui concerne le premier point, les agriculteurs se sont concentrés sur 2 points. Le premier a consisté à développer un petit marché bio, le deuxième dimanche de chaque mois à l’Eperon, à Saint-Paul. Le second réside dans la vente de paniers, du producteur au consommateur, par le biais d’une convention signée avec une association de consommateurs (A.R.M.A.P.S - Association Réunionnaise pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne et Solidaire). Les "consom’acteurs" achètent des produits qui les attirent, d’une part parce qu’ils sont sains, et d’autre part, c’est souvent une démarche militante qui les anime.
Pour ce qui est de la communication, des journées d’information sur le bio ont été tenues lors de manifestations agricoles. Le 9 juin 2006, par exemple, le GAB a accueilli les centres de formation agricole, lors de la foire agricole. En outre, un site Internet a été mis en place. Un logo et une lettre d’information constituent des chantiers à venir.
Enfin, le troisième point s’est concrétisé, notamment par un partenariat avec le technicien bio de la Chambre d’Agriculture (convention que l’on peut d’ailleurs trouver sur le site Internet).
Les projets à venir
Le GAB souhaite la venue régulière d’un expert sur l’exploitation de ses membres afin que ce dernier vérifie que l’exploitation réalise la meilleure démarche d’agriculture biologique possible. C’est pourquoi, le suivi et l’expérimentation avec le CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) sont envisagés, par le biais d’une convention.
De nouvelles actions de communication sont prévues, notamment dans les centres de formation agricole. Troisièmement, un projet d’expérimentation de compostage certifié biologique est à l’étude, dans une île où les déchets naturels sont abondants et dont on ne sait pas toujours quoi faire.
Enfin, le GAB doit se rendre normalement à Madagascar en août prochain, dans le cadre d’une coopération financée par le Conseil général de La Réunion. En effet, selon la Présidente du GAB, Mireille Jolet, Madagascar est plus avancé que nous au niveau des certificateurs. En outre, étant plus proche de la Métropole, le temps d’acheminement de certains produits pourrait être réduit une fois que certains accords de partenariat auront été conclus. Mireille Jolet souligne que les Malgaches ont fait des efforts dans de nombreux aspects : « Il y a également des méthodes d’agriculture que l’on peut copier sur eux, comme l’utilisation d’ânes par exemple, sur les petites surfaces. Nous allons voir comment ils travaillent sur des sols caillouteux, en pente, qui sont proches des nôtres. Le CIRAD est implanté là-bas, et nous allons également leur rendre visite ».
L’étude sur la filière de l’agriculture biologique à La Réunion
Sur le site du GAB, on peut notamment télécharger un document présentant la filière en septembre 2006 (ww.gabreunion.fr). Très intéressant, ce document est l’œuvre de M. Sala. On peut notamment y lire que 50% des exploitants ont un revenu complémentaire. Les agriculteurs biologiques (AB) ont un faire-valoir direct sous le mode d’une propriété à 63% (soit supérieur à l’agriculteur conventionnel) et de fermage à 21%. 55% des AB ont un système d’irrigation, contre 30% seulement pour leurs collègues de l’agriculture conventionnelle. En revanche, ils ont la même proportion de tracteurs que leurs homologues, soit un tiers d’entre eux. Le chiffre d’affaires de l’Agriculture biologique s’élève, annuellement, à plus de 620.000 euros, contre plus de 327 millions d’euros pour l’agriculture conventionnelle. Enfin, l’AB a permis que 200 hectares soient protégés des produits chimiques. http://www.gabreunion.fr/
Interview de Sébastien Le Goff sur l’Agriculture biologique
Sébastien Le Goff, vous êtes Conseiller en Agriculture biologique à la Chambre d’Agriculture de La Réunion. Pourriez-vous nous en dire plus sur l’Agriculture biologique ?
- L’Agriculture biologique (AB) est le seul mode de production agricole qui garantit aux consommateurs un produit obtenu sans utilisation de produits phytosanitaires de synthèses (pesticides, fongicides, herbicides, ...) et sans Organisme Génétiquement Modifié (OGM). Les agriculteurs bio sont soumis à une obligation de traçabilité de toutes leurs pratiques culturales.
Comment devient-on Agriculteur biologique ?
- En Agriculture biologique, on parle de conversion des ateliers de productions, c’est-à-dire que l’agriculteur engage son exploitation dans une période de transition pour changer ces méthodes dites conventionnelles vers le respect des cahiers des charges bio. C’est seulement à la fin de la période de conversion (2 ans pour les cultures annuelles et 3 ans pour les cultures pérennes) que l’agriculteur peut communiquer sur l’aspect bio de ses produits. Les délais de conversion sont de durées variables en fonction des productions animales concernées. La production animale bio est très peu développée à La Réunion à cause de la dépendance qui existe vis-à-vis de l’approvisionnement en alimentation certifiée bio provenant de la Métropole.
Quel est le cadre réglementaire de l’Agriculture biologique ?
- En Agriculture biologique, les exploitations font l’objet d’une certification (3 contrôles sur 2 ans, avec 1 contrôle annuel et 1 contrôle inopiné tous les 2 ans). Le respect des points du contrôle est vérifié par des organismes certificateurs (privés) agrémentés par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC). Deux cahiers des charges existent. Le premier est européen, date de 1991 et il est appliqué aux productions végétales. Concernant les productions animales, un cahier des charges national plus restrictif que l’européen est en vigueur (Règlement Européen de Production Animale en Agriculture Biologique Français ou REPAB-F).
Qu’est-ce qui caractérise l’Agriculture biologique à La Réunion ?
- L’AB est la démarche la plus contraignante des points de vue réglementaire et technique (au moins en zone tropicale). De plus, l’agriculteur bio s’engage volontairement dans une démarche payante. Techniquement, le défi à relever pour les années à venir réside dans la mise en place de moyens adaptés pour identifier des techniques de cultures adaptées en milieux tropicaux. Des références techniques sont capitalisées et ce, depuis des années, en zone tempérée, tandis que La Réunion ne bénéficie pas encore d’appui des structures compétentes. Ce manque, dû au fait que la filière est en pleine structuration (début des certifications en 2003), sera, nous l’espérons, comblé très prochainement.
Quelle est l’importance de la filière AB localement ?
- Fin 2006, la totalité des surfaces menée dans une démarche d’Agriculture biologique représente plus de 120 hectares de Surface Arable Utilisée (SAU), soit environ 0,3% de la SAU totale du département. Cette surface reste encore très éloignée de la situation dans l’Hexagone où la SAU en mode de production bio (conversion et certification) atteint 2% en moyenne nationale pour 2005 (source : Agence Bio). Sans compter sur les élèves modèles que sont les régions Provence Alpes Côte d’Azur et le Languedoc-Roussillon qui se démarquent avec respectivement 5,6% et 4,7% de SAU en bio.
Comment faciliter l’avenir de l’Agriculture biologique à La Réunion ?
- Pour l’avenir, il faudra de toute évidence mettre des moyens adaptés en place afin que l’AB continue de se développer. Néanmoins, il y a tout lieu d’être optimiste, puisque la progression de ce type d’agriculture est importante à La Réunion. En effet, entre début 2005 et début 2007, le nombre d’exploitations menées dans le respect des cahiers des charges AB est passé de 15 à 30.
Propos recueillis par MD
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Messages
6 janvier 2009, 21:00, par Martine Tartu
Je suis très intéressée par le développement de la culture biologique à La Réunion.Pourriez-vous me contacter par mel pour m’indiquer où je peux trouver des produits le plus naturel possible ? J’habite St.Denis. Merci !
Martine Tartu
23 février 2010, 14:30, par arequiom
je suis à st jo.je suis pour le moment agriculteur. Je produit de la canne .Je veux passer à l’agriculture en un premier temps raisonnee puis biologique et par la suite un magasin spécialisé des produits biologiques.vveuillez me conseillez.
30 mai 2012, 07:54, par Mathieu
Bonjour,
j’habite également à Saint-joseph, bas de jean Petit. Pourrions nous avoir contact .. ? Ainsi partager et dialoguer de cette belle méthode ; )
6 avril 2011, 12:10, par Brieuc
Bonjour, je suis arrivé il y a 3 semaines à la Reunion et je recherche à faire du wwoofing. J’aimerais savoir si cela pourrait interesser des fermes bio ? je suis tres interessé par tout ce qui est developpement durable et j’aimerais apprendre les techniques de l’agriculture bio, participer au developpement bio et connaitre la façon de vivre saine des agriculteurs. je vous remercie d’avance pour votre réponse.
26 juillet 2012, 01:38, par kamen
Bonjour, auriez-vous les coordonnées du Groupement des Agriculteurs Biologiques (GAB) de La Réunion, ou celles d’agriculteurs engagés dans cette démarche, je suis étudiante et à la recherche d’un lieu de stage (si possible coordonnées e-mail)