
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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25 août 2006
(Extraits d’un article tiré du dossier réalisé par L’Expansion)
D’ici à 2050, les besoins mondiaux en eau auront doublé... De quoi compliquer encore la gestion et la préservation de ce liquide vital. Des pays du Sud à ceux du Nord, de la source au vert, audit d’un enjeu planétaire.
Remorquer des icebergs de l’Arctique vers l’Europe ? Non, ce n’est pas un scénario de science-fiction ! L’hypothèse est très sérieusement envisagée par Thames Water, le principal fournisseur d’eau en Grande-Bretagne, pour lutter contre la pire sécheresse depuis un siècle. Des mesures de rationnement ont déjà été prises : interdiction d’arroser les jardins et de laver les voitures. Dans certaines régions du royaume, selon les autorités, il y aurait moins d’eau disponible qu’au Soudan ! Un comble pour l’humide Angleterre, mais presque une habitude pour la France, où, chaque été, on s’attend à connaître une pénurie ici ou là. À la fin de juin, des restrictions avaient déjà été décidées dans au moins 23 départements. Plus généralement, la sécheresse menace de sévir dans le Bassin parisien, le Nord et la région Rhône-Alpes.
À l’inverse, le Nord de l’Allemagne a été durement frappé par des inondations record de l’Elbe au printemps. En Hongrie et en Roumanie, des milliers de personnes ont été hâtivement évacuées après une crue exceptionnelle du Danube. Autant de situations qui viennent rappeler, s’il en était besoin, l’impact dévastateur de l’absence de l’eau ou de son trop-plein, conséquence ou non des changements climatiques en cours. (...)
Le défi du 21ème siècle
Près de la moitié de la population mondiale n’a accès ni à l’eau potable, ni aux services d’assainissement. C’est sans conteste le plus grand défi sanitaire et économique du 21ème siècle. Nettement moins "visible" que les famines ou les conflits liés à l’approvisionnement en énergie, la bataille de l’eau demeure néanmoins un enjeu stratégique majeur. "La mauvaise qualité de l’eau est la première cause de mortalité dans le monde", a récemment rappelé devant les députés français Nelly Olin, la Ministre de l’Écologie. Les chiffres divergent, mais le constat de la Banque mondiale fait consensus parmi les experts : l’insuffisance et l’insalubrité de l’eau provoquent la mort de 6 enfants par minute dans le monde. Soit 3 millions de décès par an ! "L’absence de l’eau ou sa mauvaise qualité tuent 10 fois plus que toutes les guerres réunies", a insisté Loïc Fauchon, Président du Conseil mondial de l’eau, lors du forum de Mexico, en mars dernier. (...)
L’eau, on l’oublie trop souvent, est pourtant la clef de voûte du développement. Sans eau suffisante, il n’y a pas de bonne santé possible, donc pas de force de travail productive. En outre, quand les enfants doivent marcher plusieurs heures par jour pour aller chercher de l’eau à un puits, l’éducation passe à la trappe.
L’Organisation mondiale de la santé estime que cette pénurie constitue une perte sèche de 458 milliards d’euros pour la croissance, soit l’équivalent de 1% du PIB mondial. "Dans beaucoup de régions du monde, selon qu’on aura ou non accès à l’eau, on sera riche ou pauvre", constate Jamal Saghir. (...)
Le partage de l’eau est déjà au cœur des grandes tensions mondiales, notamment au Moyen-Orient. La question de l’eau est sous-jacente dans le conflit israélo-palestinien. La moitié de l’approvisionnement de l’État hébreu provient de la Cisjordanie et des affluents du Jourdain. Le contrôle des débits du Tigre et de l’Euphrate empoisonne les relations entre la Syrie, l’Irak et la Turquie. Quant à l’Inde et au Pakistan, ils ont dû faire appel à la médiation de la Banque mondiale pour éviter que leur contentieux sur l’utilisation des eaux de l’Indus ne dégénère en une nouvelle escalade militaire.
L’inégale répartition de l’eau
Cette tension entre les zones arides et les régions humides s’explique en partie par l’inégale répartition de l’eau sur la planète. "Dix pays se partagent actuellement les deux tiers de la ressource mondiale, relève Nguyen Tien-Duc, au premier rang desquels se trouvent des géants comme le Brésil, la Russie et le Canada". (...)
Une demande croissante et une pollution galopante : en apparence, le tableau ne porte guère à l’optimisme. Pourtant, il y a de bonnes nouvelles. À commencer par la plus importante : "À la différence du pétrole, la consommation de l’eau ne diminue pas le stock, insiste Antoine Frérot. L’eau est empruntée à la nature, elle n’est pas détruite". Autrement dit, il n’y aura pas moins d’eau dans 50 ans. Autre bonne nouvelle : les technologies pour traiter, distribuer et assainir l’eau existent. Elles ont largement fait leurs preuves. Dans ce domaine, la France peut s’enorgueillir d’une véritable expertise. Les 2 poids lourds du secteur, Veolia et Suez, sont les premiers opérateurs mondiaux des services de l’eau.
Des nouvelles technologies pour l’eau
Nécessité faisant loi, la technologie s’affine. "À ressource équivalente, nous arrivons à alimenter des populations plus nombreuses, souligne Jean-Louis Chaussade, Directeur général de Suez Environnement. Partout dans le monde, nous sommes entrés dans une ère d’économie de l’eau". L’agriculture israélienne a fait des progrès remarquables dans l’irrigation grâce à la généralisation d’un arrosage sélectif (goutte-à-goutte, microdispersion). Les innovations dans le dessalement ont rendu cette option beaucoup plus attractive. "En 20 ans, le coût du dessalement de l’eau de mer est passé de 2 à 0,75 dollar le mètre cube, et ce marché augmente de 15% par an", souligne Jean-Louis Chaussade. Très répandu dans les pays du Golfe, le dessalement se développe aussi sur le pourtour de la Méditerranée et alimente déjà en eau potable 1,5% de la population mondiale, soit près de 100 millions d’individus. (...)
Mais l’enjeu n’est pas seulement financier. L’avenir de l’eau, c’est aussi une question de démocratie et de gouvernance. Pour la première fois, le Forum mondial de l’eau, à Mexico, en mars dernier, a abordé ouvertement une question jusque-là taboue : la corruption endémique dans les pays en développement. Le détournement des aides, le racket dont sont victimes les opérateurs privés et l’inefficacité de nombreuses régies publiques, qui gèrent 90% des ressources d’eau de la planète, constituent un frein considérable au développement des réseaux de distribution. (...)
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