Les habitants de la cité ’Les Bilimbis’ pleurent leur tamarinier centenaire !

21 novembre 2006

Quelle mouche a piqué la municipalité ? Là où l’Homme passe, la nature trépasse ! Qui a bien pu donner l’autorisation d’abattre, sans consulter la population, un arbre centenaire ? Le tamarinier qui borde la cité Bilimbis au Moufia était un lieu de vie, un lieu de rencontre où les habitants du quartier se réunissaient par les chaudes journées d’été. Lieu de convivialité par excellence où l’on refaisait le monde à l’ombre de ses branches.
Le pied de bois gênait, alors on l’a coupé, "tué" devrais-je plutôt dire ! Le tamarinier qui a vu bon nombre d’enfants grandir et se pendre à ses branches, se trouvait devant le portail du LEP du Moufia.
Des travaux sans doute nécessaires devant être exécutés à l’intérieur du LEP et l’arbre gênant le passage des engins, on a pris la décision saugrenue de faire disparaître le vieux centenaire ! Or, avec un peu de jugeote et si l’on avait interrogé les habitants du quartier, on aurait pu se rendre compte qu’en déplaçant le portail et en cassant un morceau de mur, les engins auraient pu passer.
Alors que plus jamais les élus ne viennent nous rebattre les oreilles avec la protection de l’environnement et la démocratie participative, ce serait inapproprié.
En attendant, tout le quartier pleure le vieil arbre qui portait beau ses ans. Plus jamais les soirées de Noël ne verront l’arbre illuminé des milles reflets des feux d’artifices, plus jamais il n’entendra les confidences des gramounes, plus jamais les adolescents n’échangeront leurs premiers baisers à l’ombre de ses branches respectables et enfin, plus aucun chien irrespectueux ne lèvera la patte sur le vieux tronc tortueux.
Un mur, il faut moins de 10 minutes pour l’abattre et une journée pour le rebâtir, alors qu’un arbre de cette valeur...!


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