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Inauguration de ’l’antenne 8’ du chantier de transfert des eaux d’Est vers l’Ouest
12 décembre 2006
Une nouvelle étape pour le chantier de basculement des eaux d’Est vers l’Ouest. La livraison, hier, en présence du préfet, de Nassimah Dindar, et de Jean-Luc Poudroux, de ’l’antenne 8’. Une antenne qui permettra d’équiper à terme un périmètre agricole de 910 hectares répartis entre 140 et 660 mètres d’altitude sur le territoire de la commune de Saint-Leu. Hier, un secteur prioritaire de plus de 600 hectares a été livré en eau.
La commune de Saint-Leu l’attendait depuis longtemps : la livraison de "l’antenne 8" qui permet d’irriguer les Hauts de la commune, un progrès pour les agriculteurs et la population de l’Ouest. Le chantier avait en effet pris du retard. « Après une première phase consacrée au captage, et à la mise en réserve d’eau, nous en sommes aujourd’hui à l’ouverture des vannes, a souligné Nassimah Dindar. Le chantier a été freiné par la rencontre imprévue, au captage du Bras de Sainte-Suzanne, d’une réserve d’eau, qui permettra de transférer 250 litres d’eau par seconde à l’Ouest, soit l’équivalent de 7.000 baignoires par heure pour 11.250 habitants ». Un incident qui s’est donc converti en avantage, d’autant plus que l’eau brute captée est une eau de qualité, préservée dans la roche depuis une centaine d’années. Cette eau pure servira cependant avant tout aux terrains agricoles de l’Ouest pour un gain de rendement sur les cultures de canne à sucre : passer de 50 tonnes (par hectare et par an) actuellement à 120 tonnes (par hectare et par an), soit 300.000 tonnes de canne à sucre pour une année. L’objectif affiché est d’atteindre à terme le quota sucrier de la Réunion, soit 50.000 tonnes de sucre par an, mais aussi de diversifier l’agriculture et d’entretenir la filière canne/sucre/baguasse/électricité.
80% de l’eau transférée à l’Ouest servira à l’agriculture. Soit la préservation de 17 000 emplois sur les exploitations existantes.
« C’est presque un peu du gaspillage de réserver 80% de cette eau à l’irrigation des cultures », reconnaît la présidente du Conseil Général. « Mais à terme l’eau sera utilisée en fonction des besoins de la population, de telle sorte que cette proportion de 20% pour les habitants peut varier. Et même si pour l’instant seul l’Ouest est concerné par ce chantier, le Nord pourrait aussi en profiter si le besoin se fait sentir à l’avenir ». Le chantier de basculement des eaux constitue ainsi pour Nassimah Dindar « le plus grand chantier du siècle ». Et il est important que les Réunionnais en prennent conscience. Parce que si la population connaît bien un autre chantier d’envergure, celui de la Route des Tamarins, il se rend moins compte de l’ampleur des travaux du transfert des eaux d’Est vers l’Ouest. Les deux tracés de ces chantiers se croisent d’ailleurs sur la côte Ouest, l’un au grand jour, l’autre enfoui pour les galeries souterraines, la conduite maîtresse et le réseau de distribution.
Soit 800 millions d’euros pour mener à terme le projet jusqu’en 2013.
Le préfet a d’ailleurs affirmé le soutien de l’Etat à la poursuite du projet. Ce sont ainsi 130 millions d’euros qui seront accordés au Département par l’Europe (FEDER et FEOGA), dont 30 millions de participation directe de l’État. « L’État continuera à accompagner ce projet, a déclaré le préfet. En visitant ce chantier, j’ai réalisé pour la première fois les difficultés à le mettre en oeuvre et je comprends mieux le retard qui a été pris. On ne pouvait pas faire mieux ». Pas de doute, pour le préfet, le transfert d’eaux au profit de l’Ouest est « un grand événement historique », qui en plus permet de fournir du travail à plus de 150 Réunionnais, « ce qui dépasse les sensibilités politiques ».
Jean-Luc Poudroux était très fier d’inaugurer l’antenne 8 de sa commune. « C’est un grand pas pour l’Ouest et pour Saint-Leu, pour les Avirons aussi puisque le Tévelave va en bénéficier, a t-il affirmé. Pour les agriculteurs mais aussi pour la population qui augmente, et qui consomme de plus en plus ». Une avancée pour la commune, certes, mais qui risque d’avoir des répercussions sur le prix de l’eau dans l’Ouest, des prix que le maire de Saint-Leu promet de faire en sorte qu’ils soient le plus compatible possible avec les contraintes des agriculteurs. Il a aussi appelé à l’aide financière de l’Etat et l’Europe pour la mise en place d’une station de traitement de ces eaux brutes qui arrivent sur la commune.
La prise en compte de l’environnement et en particulier de la préservation du paysage
A l’horizon 2013, le transfert des eaux de l’Est vers l’Ouest est voué à la mise en valeur d’un périmètre agricole de 7.150 hectares et à apporter aux cinq communes (le Port, la Possession, Saint-Paul, Trois-Bassins et Saint-Leu) un complément en eau. Ces objectifs fondamentaux, le Département n’a pas voulu les réaliser sans prendre en compte le respect de l’environnement. La conduite maîtresse 2ème tranche, qui amène l’eau jusqu’à l’antenne 8, est le réseau principal d’adduction du projet de transfert de l’eau d’Est vers l’Ouest. C’est grâce à cet ouvrage que les réseaux d’irrigation de l’antenne 8 et les futures antennes à réaliser seront desservis. Cette conduite maîtresse a été installée entièrement en souterrain pour des soucis d’intégration paysagère. Il en est de même des réservoirs. « Ainsi, une logique forte d’intégration environnementale, notamment au niveau des traversées de ravines, a conduit à la mise en œuvre de travaux à caractère exceptionnel ». En 2003, une mission de coordination environnementale a été mise en place par le Département, avec le bureau Biotope pour limiter l’incidence des travaux sur la faune et la flore. Les travaux ont en effet traversé de nombreuses ravines où des oiseaux marins protégés, comme le Paille-et-queue et le Fouquet viennent nicher. La contruction du réseau de l’antenne 8 (de la Ravine Petit-Etang à la Ravine des Avirons) a aussi rencontré des plantes protégées, des déchets et des ravines profondes. Un botaniste de la mission d’intégration environnementale a accompagné les équipes chargées du débroussaillage.
E.P.
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