Les lampes, ça se recycle aussi !

29 août 2009, par Sophie Périabe

Nous avons quasiment tous l’habitude de jeter nos ampoules usagées soit dans la poubelle de la cuisine, soit dans une borne à verres ; or, ce sont des équipements électriques particuliers. Un arrêté du 13 juillet 2006 dispose que toutes les lampes usagées relèvent du statut de déchet ménager et qu’un éco-organisme dédié aux lampes a été agréé le 15 novembre 2006 par arrêté ministériel : Récylum. Depuis, les lampes à économie d’énergie notamment doivent être recyclées.

De par leur particularité, les lampes ne peuvent pas être collectées en mélange avec les autres déchets d’équipement. Les lampes à filament traditionnelles peuvent être jetées dans une poubelle classique, par contre, les lampes à économie d’énergie, de plus en plus utilisées par les Réunionnais, doivent être recyclées.

Pourquoi recycler les lampes ? Tout simplement pour, d’une part, protéger l’environnement, mais également pour respecter la réglementation.
Des lampes recyclées, ce sont des ressources naturelles préservées et moins de déchets produits. Il faut savoir que 93% du poids des lampes sont recyclables. Par exemple, pour fabriquer de nouveaux tubes fluorescents, on utilise le verre des tubes fluorescents usagés à la place de la matière première principale, le sable, qui compose le verre à 70%. C’est ce qu’on appelle le recyclage en boucle fermée.
L’utilisation de débris de verre, appelés calcin, permet ainsi d’économiser 700 kg de sable par tonne de verre fabriqué. On économise également 150 kg de soude ou potasse et 100 kg de calcaire. Par ailleurs, les composants recyclés sont autant de déchets en moins à mettre en décharge ou à incinérer.
De plus, 1 tonne de calcin utilisée permet d’éviter le rejet de 500 kg de CO2 en moyenne, soit l’équivalent des dépenses énergétiques de l’habitat d’un Français durant une année.
Autre avantage du recyclage, le mercure contenu dans les lampes peut ainsi être récupéré et neutralisé pour empêcher son rejet dans l’atmosphère ou les sols.
En effet, une lampe à économie d’énergie contient une infime quantité de mercure, ce qui lui permet de consommer peu d’énergie tout en éclairant efficacement. Cette petite quantité, soit environ 0,005%, ne représente aucun danger en cas de “casse”, elle devient potentiellement dangereuse pour l’environnement à l’échelle des dizaines de millions de lampes arrivant en fin de vie chaque année si elles ne sont pas traitées.

Où ramener ses lampes usagées ?

Vous pouvez apporter ces lampes en magasin ; en effet, le distributeur a l’obligation de reprendre les lampes usagées de ses clients dans la limite des quantités achetées (reprise “1 pour 1”). Les commerçants en grande surface, magasins de bricolage peuvent aussi les récupérer lors de l’achat de lampes neuves.
Certaines enseignes partenaires ont accepté d’aller plus loin que le “1 pour 1” en permettant à leurs clients de déposer leurs lampes dans un meuble de collecte en “libre-accès”, comme pour les piles.
À La Réunion, selon Récylum, 26 magasins répartis un peu partout dans l’île et 4 déchetteries (une à La Plaine des Palmistes, une à Saint-André et 2 au Tampon) possèdent une borne permettant d’accueillir les lampes usagées.
Prochainement dans le Sud de l’île, la CIVIS va mettre en place des points de collecte dans ses déchèteries pour les particuliers.

S.P.

Spécial 50 ans du PCR

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus