Feux de forêts

Les pays en développement sont souvent les plus vulnérables

30 juillet 2009, par Risham Badroudine

Actuellement, on parle beaucoup des feux de forêts qui ont lieu en Europe. En France, en Italie, en Espagne…, les feux de forêts détruisent des milliers d’hectares. Mais ce sont les pays pauvres qui sont les plus touchés par ces feux. Les conséquences sont très lourdes : pertes en vies humaines, dégâts matériels et destruction des ressources naturelles.

Les feux de forêts sont la conséquence directe du réchauffement climatérique. En Espagne, le gouvernement a maintenu le niveau d’alerte maximale pour incendies et huit provinces ont été placées en état d’alerte orange pour hautes températures par l’Agence nationale de météorologie, le mercure devant côtoyer les 38 °C.
Mais comme l’a souligné le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki moon, ceux sont les pays en développement qui sont souvent les plus vulnérables aux feux de forêts, dont les conséquences peuvent être très lourdes : pertes en vies humaines, dégâts matériels et destruction des ressources naturelles. Aussi, la prévention est-elle une des meilleures ripostes aux incendies, rappelle l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

350 millions d’hectares partent en fumée chaque année essentiellement en Afrique

Chaque année, le feu dévore quelque 350 millions d’hectares de terres boisées, de friches et de cultures. La destruction du couvert végétal par les incendies incontrôlés aggrave à la fois le réchauffement climatique, la pollution de l’air, la désertification et la perte de biodiversité, souligne la FAO.
En Éthiopie et au Sud-Soudan, le feu détruit chaque année des millions d’hectares de terre. Entre 2000 et 2008, plus de 200.000 feux ont été signalés au Soudan et plus de 400.000 en Éthiopie. De plus, ces pays n’ont pas les mêmes moyens pour lutter contre les feux de forêt que ceux dont disposent les pays riches.

Début 2009, les feux de forêts ont entraîné des pertes évaluées à plusieurs millions de dollars en Californie et dans l’État de Victoria en Australie. En février 2009, des feux de friches dans l’État de Victoria ont tué 173 personnes, jeté à la rue 7.500 personnes, détruit quelques 2.000 maisons et ravagé 450.000 hectares de terre.
Le fait de construire dans des zones à haut risque d’incendie exacerbe les problèmes de lutte contre le feu et la gestion des incendies.
La densité croissante de la population accroît le risque d’incendies du fait de la pression accrue sur les terres et les autres ressources naturelles.
Les mesures de prévention consistent notamment à débroussailler systématiquement les zones proches des localités. Autre mesure : la technique des brûlis contrôlés qui permet aux populations de minimiser les risques d’incendies.

La lutte contre les incendies est vitale pour la santé humaine, la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles, souligne la FAO

À l’heure où les feux de forêts et les feux de brousses augmentent en fréquence et en intensité, notamment en zone Méditerranée, en Afrique subsaharienne, en Australie, au Canada et aux États-Unis, la lutte contre les incendies est vitale pour la santé humaine, la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles, insiste la FAO. La participation des communautés locales est vitale dans la mesure où elle permet de réduire les feux de friches et leur impact. Aussi, les projets de terrain de la FAO relatifs à la gestion des feux incluent-ils une assistance aux communautés locales en matière de prévention, de monitorage (1) et de lutte contre les incendies.
De plus en plus, les satellites permettent le monitorage des incendies. Ils délivrent des informations en temps réel aux services spécialisés. La FAO, en collaboration avec l’Agence spatiale européenne et la NASA (National Aeronautics and Space Administration), a recours aux données satellitaires pour surveiller les feux grâce à un système d’alerte précoce fournissant des indications sur leur emplacement géographique et sur les pertes en biomasse et biodiversité. Parallèlement, les relevés topographiques permettent de valider les données satellitaires.

Risham Badroudine

(1) Contrôle pas à pas, c’est-à-dire qu’on ne laisse aucune liberté au système contrôlé. Le monitoring permet aussi de contrôler et/ou surveiller un processus en temps réel. On fera par exemple du monitoring en affichant dans une fenêtre sur son écran les images vidéo qu’on est en train de digitaliser. www.tout-savoir.net


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