Les sites classés à l’Unesco menacés par un risque grave lié à l’eau

2 juillet

73% des 1172 sites non marins classés au patrimoine mondial de l’Unesco sont confrontés à un manque ou un à excès d’eau, a alerté une étude publiée par le World Resources Institute.

Près des trois-quarts des quelque 1200 sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco sont menacés par un manque ou par un excès d’eau, parfois même les deux, a averti une étude publiée le 1er juillet par le World Resources Institute (WRI) et l’Unesco.

Cette tendance peut être freinée, voire inversée, si les bonnes politiques sont engagées, au niveau local comme planter des arbres, protéger les zones humides marécageuses, mais aussi au niveau national ou international en reconnaissant l’eau comme un « bien commun » de l’humanité, ont indiqué les rapporteurs.

73% des 1172 sites non marins classés au patrimoine de l’humanité subissent au moins un « risque grave lié à l’eau », c’est-à-dire un manque d’eau par rapport aux besoins, ou « stress hydrique » pour 40%, un risque d’inondation fluviale pour 33%, a précisé l’étude.

Un site sur cinq (21%) « est confronté à un problème dual, trop d’eau une année, pas assez la suivante », ont indiqué les chercheurs. La tendance va s’aggraver au moins à moyen terme, avec 44% des sites qui connaîtront une situation de stress hydrique élevé ou très élevé en 2050, contre 40% aujourd’hui.

Les zones les plus menacées se situent au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, dans certaines parties de l’Asie du Sud et au Nord de la Chine. Le rapport a mit en évidence la situation de quatre sites particulièrement exposés :
- deux sont menacés par le manque d’eau : les Ahwar du sud de l’Irak, des zones marécageuses abritant des vestiges de cités mésopotamiennes, et les chutes Victoria (ou Mosi-Oa-Tunya) à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe ;
- deux autres sites sont menacés à l’inverse par les inondations : le site archéologique de Chan-Chan au Pérou, en raison d’une recrudescence du phénomène climatique El Nino, et les sanctuaires d’oiseaux migrateurs le long du littoral de la mer Jaune et du golfe de Bohai en Chine.

Ces sanctuaires d’oiseaux migrateurs en Chine sont menacés à la fois par les risques d’inondation maritime, à l’instar de près de 50 autres sites inscrits au patrimoine mondial, et par le développement rapide des constructions humaines. « La Chine a réagi en 2018 en interdisant les projets immobiliers à Bohai Bay, une décision saluée par les groupes de défense de l’environnement », ont indiqué les rapporteurs.


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