
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Chronique de l’ARER
7 septembre 2009
Le tram-train va changer les modes de déplacements collectifs, car outre le fait qu’il roulera sur des rails, il fonctionnera avec de l’électricité. Les véhicules individuels connaîtront des changements aussi importants. Deux types pourront coexister, ceux qui fonctionneront au gaz de biomasse, et ceux qui utiliseront l’électricité pour la plupart des trajets. Ces deux types de véhicules ont un point commun : ils n’ont pas besoin d’utiliser des énergies fossiles importées pour fonctionner.
Alors que la route des Tamarins vient d’être livrée, délivrant pour un temps la population Réunionnaise des éternels bouchons de l’Ouest, il convient de faire un point sur le présent et l’avenir des transports à La Réunion :
- Combien de véhicules ?
- Quels carburants pour demain ?
- Est-il faisable d’atteindre 100% de transports propres d’ici 2030 comme le proclame GERRI ?
- Comment ?
Afin de mesurer l’ampleur du défi qui nous attend, il faut comprendre que si l’on poursuit la tendance actuelle de croissance du parc véhicule, en 20 ans, le parc véhicule atteindra 800.000 véhicules, soit environ 3.000kms "d’équivalent bouchon en bout à bout" !
Ce chiffre souligne l’évidence d’une maîtrise des transports, ou en terme technique du nombre de véhicules-km par an : cela implique une vision stratégique d’un maillage efficace du territoire en transports en commun (c’est là d’une des obligations du Grenelle 1 pour les collectivités), le Tram-Train, le covoiturage, les Plan de déplacements urbains et entreprises (PDU et PDE), un aménagement innovant du territoire permettant de rapprocher domicile – achats – travail.
En parallèle de cette maîtrise du kilométrage global à La Réunion, il convient de mettre en place des moyens de transports économes en carburants voire utilisant des carburants propres : c’est-à-dire sans rejet de CO2, sans rejets de polluants et utilisant des ressources locales afin de regagner une véritable autonomie énergétique Réunionnaise.
Le gaz de biomasse, une bonne option
La Région et l’ARER ont réalisé en 2009, un travail de prospective permettant de chiffrer ces enjeux et d’estimer de prime abord leur faisabilité (programme STARTER validé en assemblée plénière de la Région le 27 août dernier).
Le scénario préliminaire retenu est bâti sur deux approches complémentaires : 50% des véhicules roulant à l’électricité, 50% roulant à la biomasse locale et plus précisément au gaz.
Pourquoi le gaz serait il une bonne option ? Parce que la force du territoire Réunionnais est sa biomasse, et en particulier son socle historique basé sur la canne. Parce que mieux vaut une biomasse locale que du pétrole importé. Parce que seule la biomasse peut produire de l’énergie dans ces quantités et tous les jours de l’année. Parce que l’avenir de la conversion énergétique de la biomasse, c’est la gazéification qui permettra de doubler les rendements. Parce que la biomasse-énergie est neutre en rejet de gaz à effet de serre. Parce que le carburant gaz est quasiment neutre en rejets de polluants. Parce qu’enfin le gaz pourrait ne pas seulement servir aux transports mais également à la contraignante production électrique de pointe en remplacement du fuel lourd (la future centrale de Port Est sera prévue pour cela).
Mais la contrepartie, c’est la nécessité de produire toute l’année, ce que ne peut pas faire la bagasse-canne-sucre, mais ce que peut faire la canne fibre. Bref, en plus des actuels 25.000ha de canne sucre actuels (dont la bagasse continuerait à produire de l’électricité), il faudrait environ 8.000ha de surface complémentaire en canne fibre gazéifiée rien que pour répondre à 50% de véhicules roulant au gaz en 2030. L’autre contrepartie, c’est l’impact sur l’aménagement du territoire qu’aurait cette nouvelle économie du gaz : sites de stockage (Gaz liquide), pipelines d’acheminement vers les stations service et vers la centrale fuel de Port Est. Il est peu envisageable que cette filière transport gaz ne se développe avant la maîtrise technologique de la gazéification : après 2015.
50% de transports électriques
Pourquoi 50% de transports électriques ? Le consensus chez les constructeurs est quasiment global. L’avenir du transport électrique, ce sont les VEHR : Véhicules Electriques Hybrides Rechargeables ou pour le dire plus simplement 40 à 50kms par jour de recharge électrique (en quelques heures à domicile la nuit, ou en quelques minutes sur des bornes de stations photovoltaïques dédiées) plus le complément via un moteur thermique usuel. Cela permet de diviser en moyenne par 10 les consommations de pétrole, simplement parce que la majorité de nos déplacements journaliers sont inférieurs à 30-40kms !
Le besoin de recharge électrique journalier est donc limité et correspond peu ou prou à ce que délivrent en moyenne 30m2 de panneaux photovoltaïques sur une toiture de maison individuelle. Bref, derrière cette vision de 50% de transports électriques en 2030, il y a potentiellement l’idée d’un VEHR (achat ou location) par foyer et d’un accès à l’électricité solaire pour tous : ce n’est plus une utopie, les prix de la technologie polycristalline a nettement baissé rendant cette option probablement réaliste. La contrepartie, c’est l’absolue nécessité d’aborder un tel projet insulaire d’une façon systémique : la recharge de nuit, si l’on ne veut pas qu’elle engendre une surproduction charbon, nécessitera l’utilisation de batteries de transfert sur quelques heures de la charge photovoltaïque, ces batteries pouvant aussi servir de moyen de régulation global et de sauvegarde cyclonique pour les foyers. Le photovoltaïque, les batteries, les VEHR devront être parfaitement maîtrisés en terme de cycle de vie et le bilan environnemental global devra être irréprochable.
Contrairement à la filière gaz, cette filière transports électriques solaires pour tous, peut démarrer demain !
Ces quelques pistes pour les transports de demain ne nous empêchent surtout pas de pratiquer de plus en plus la marche et le vélo, et de regarder de près des technologies déjà bien implantées commercialement sur notre territoire comme les scooters et vélos électriques, suffisant pour une bonne partie de nos déplacements.
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