Des températures au-delà de 39,4°

Les tropiques menacées de canicules "dangereuses"

29 août 2022

De nombreux habitants des zones tropicales risquent de subir des canicules "dangereuses" plus de la moitié de l’année d’ici à la fin du siècle, selon une étude publiée dans la revue Communications Earth and Environment.

Ces fortes chaleurs vont se produire même si les objectifs de l’accord sur le climat de Paris sont tenus, ont indiqué les chercheurs. Selon eux, si l’objectif de contenir la hausse des températures inférieure à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle est largement dépassé, les zones tropicales pourraient faire face à de longues périodes "cauchemardesques" de canicule, selon les travaux des chercheurs américains.

Sous l’effet du réchauffement climatiques, les canicules se multiplient déjà dans le monde, tout récemment en Europe de l’Ouest ou actuellement en Chine, avec pour conséquences des sécheresses, de mauvaises récoltes ou des incendies. A cela s’ajoute, la mise en danger de la santé et de la biodiversité, car la fonte des glaces font ressortir de terre des microbes et maladies infectieuses.

Les chercheurs ont évalué l’exposition possible à des niveaux dangereux de chaleur et d’humidité, à partir de projections statistiques sur le réchauffement climatique induit via différents scénarios d’émissions de gaz à effet de serre.

De plus, l’étude s’est fondée sur une échelle définissant comme "dangereuses" pour les humains les températures à partir de 39,4°C et "extrêmement dangereuses" à 51°C.

Les chercheurs attestent que dans les zones tropicales, la chaleur pourrait atteindre des niveaux dangereux pour les humains "la plupart des jours d’une année typique". Dans le cas contraire, les températures pourraient atteindre des niveaux très dangereux sur de longues périodes.

Toutes les régions tropicales sont concernées, les plus exposées étant le sous-continent indien et l’Afrique sub-saharienne. Hors zones tropicales, les canicules dévastatrices risquent de devenir des phénomènes annuels, selon l’étude.

"Si nous ne nous ressaisissons pas, il est possible que des milliards de gens soient surexposés à des températures extrêmement dangereuses d’une façon jamais vue", ont résumé l’auteur principal, Lucas Vargas Zeppetello de l’université de Harvard.


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