Les vaches émettent plus de gaz à effet de serre que les voitures

8 janvier 2007

L’élevage produit davantage de gaz à effet de serre que le trafic routier, affirme l’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation qui tire le signal d’alarme.

« Le secteur de l’élevage émet des gaz à effet de serre qui, mesurés en équivalent CO2, sont plus élevés que ceux produits par les transports », indique l’agence des Nations unies (FAO) dans un rapport sur les dégâts provoqués par l’élevage dans le monde. L’élevage représente 9% du CO2 dérivant des activités humaines, mais il produit une grande part des gaz à effet de serre les plus nocifs.

Le secteur est responsable de 65% des émissions d’hémioxyde d’azote - imputables essentiellement au fumier - qui a un potentiel de réchauffement global 296 fois plus élevé que le CO2. En outre, l’élevage représente 37% de tout le méthane rejeté par les activités humaines (agissant sur le réchauffement 23 fois plus que le CO2) en grande partie produit par le système digestif des ruminants, et 64% de l’ammoniac qui contribue sensiblement aux pluies acides.

Réduire la fermentation digestive par l’alimentation

Les terres et les eaux de la planète sont en outre détériorées à grande échelle par le surpâturage, note le rapport qui estime ainsi « que les animaux d’élevage sont devenus la principale source de contamination, par le phosphore et l’azote, de la mer de Chine du Sud, contribuant à la perte de la biodiversité des écosystèmes marins ».

D’après les estimations de la FAO, la production mondiale de viande devrait plus que doubler, passant de 229 millions de tonnes en 1999/2001 à 465 millions de tonnes en 2050, tandis que celle de lait devrait grimper de 580 à
1.043 millions de tonnes.

Les animaux de boucherie et les animaux laitiers représentent désormais environ 20% de toute la biomasse animale terrestre, ajoute la FAO.
« Les coûts environnementaux par unité de production animale doivent être réduits de moitié, ne serait-ce que pour éviter d’aggraver le niveau des dégâts », avertit l’agence. La FAO propose notamment d’améliorer l’alimentation des animaux pour réduire la fermentation dans leur système digestif et de mettre en place des usines de biogaz pour recycler le fumier.


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Messages

  • La conclusion de l’article pourrait être que l’on utilise les vaches pour le transport passager, puisque leur existence est bio et leur digestion inattaquable du point de vue des lois naturelles . Mais leur anatomie n’est pas faite pour le transport, dommage.

    Si je comprends bien cet article, et nous les hommes étant les premiers habitants de la planète à avoir détérioré de manière irrémédiable la couche d’ozone, nous sachant incapables de maîtriser nos activités polluantes, mais forts de notre responsabilité dans cette catastrophe, nous décidons d’entreprendre un vaste tour d’horizon des origines naturelles d’émission des gaz nocifs.

    Nous trouvons les ruminants, dont nous maîtrisons par ailleurs l’élevage et la reproduction, et nous envisageons donc de modifier leur équilibre digestif, comme une solution sensée et parfaitement respectueuse de la planète.

    Ayant joué les apprentis sorciers avec les lois de la terre, nous allons nous essayer maintenant à la re-création du règne animal ... comme nous l’avons commencé avec les végétaux, d’ailleurs.

    Bon.

    Mais que l’on ne me parle plus de protection de la nature et de respect de l’environnement : je vois que nous sommes incapables de laisser vivre des réalités naturelles qui nous échappent, pour peu qu’elles puissent, si nous les tordons à notre profit, nous donner bonne conscience à moindre frais qu’une intervention directe et sincère sur nos propres activités destructrices.


Témoignages - 80e année


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