Illustration d’une conséquence du néocolonialisme français
Manque d’eau à La Réunion : Les Réunionnais victimes de la surconsommation imposée par un système inadapté
31 décembre 2024, par Manuel Marchal
Un communiqué de Dioneo, filiale d’une des sociétés françaises qui dominent le marché de l’eau à La Réunion annonce une baisse de ses profits causé par une décision du préfet, représentant de la République française à La Réunion :
« Les prévisions météorologiques pour les prochaines semaines n’étant pas favorables en termes de précipitations et avec la croissance prévisible des consommations liée à l’augmentation des températures, après avis du comité sécheresse, le Préfet a décidé de prendre des mesures de restriction de l’usage de l’eau pour 15 communes incluant Saint-Denis.
Depuis le jeudi 19 décembre 2024, les mesures de restriction suivantes sont prises :
- interdiction d’arrosage des jardins potagers de 8h à 18h,
- interdiction d’arrosage des espaces verts publics et privés de 8h à 18h,
- interdiction d’arrosage des pelouses,
- interdiction d’arrosage des espaces sportifs de 8h à 18h,
- interdiction de l’alimentation des fontaines publiques et privées d’ornement,
- interdiction de remplir les piscines privées et plans d’eau de loisirs,
- règles de bon usage d’économie d’eau pour le maintien des piscines à usage collectif,
- interdiction de lavage des véhicules (hors station professionnelle), engins, bateaux, bâtiments et voiries (sauf si réalisé par une collectivité ou une entreprise de nettoyage professionnelle),
- report des opérations exceptionnelles consommatrices d’eau pour les sites ICPE sauf impératif sanitaire ou lié à la sécurité publique.
Ces restrictions d’usage de l’eau sont valables un mois. Selon l’évolution de la situation, le Préfet sera amené à renforcer ou à atténuer les mesures adoptées.
Durant cette période de sécheresse, tous les Réunionnais sont appelés à adopter un comportement responsable et citoyen en matière de consommation d’eau. »
180 litres d’eau potable par jour et par habitant vendus par des sociétés françaises
« Tous les Réunionnais sont appelés à adopter un comportement responsable et citoyen en matière de consommation d’eau ». Ceci veut faire croire que ce sont les Réunionnais qui sont responsables de la situation. En réalité, la pénurie d’eau découle de l’importation du marché de l’eau à La Réunion, au bénéfice de sociétés françaises. Ces sociétés extérieures à notre pays récupèrent une partie de l’argent transféré par Paris sous forme de salaires, prestations sociales et aides aux entreprises. Comme les profits sont rapatriés en France, le système de distribution de l’eau sous contrôle de sociétés françaises est un instrument du néocolonialisme français à La Réunion.
Ce système inadapté est lourd de conséquences.
À La Réunion, chaque personne consomme en moyenne 180 litres d’eau potable par jour, soit l’équivalent de 9 bidons de 20 kg. Pour une famille de quatre, cela représente 36 bidons quotidiens. Pourtant, les besoins vitaux se limitent à 2 litres par personne, révélant un gaspillage important. Ce surplus, estimé à 178 litres, alimente le modèle économique des entreprises qui gèrent l’eau à La Réunion.
Des alternatives sont possibles
Bien que l’île détienne des records de pluviométrie, l’eau de pluie n’est que très peu récupérée, ruisselant sur les infrastructures sans être utilisée. Dans d’autres régions, comme les Comores, l’eau de pluie est stockée sous les maisons pour couvrir les usages domestiques, sauf la boisson. Cette méthode simple et économique pourrait être adaptée à La Réunion.
Le Parti Communiste Réunionnais (PCR) propose depuis longtemps des solutions telles que la construction de retenues collinaires pour stocker l’eau en altitude. Cette eau, utilisable pour l’agriculture et d’autres besoins non potables, serait un complément précieux sans puiser dans les ressources actuelles.
Ces solutions locales demandent des investissements nettement inférieurs aux 500 millions d’euros nécessaires pour moderniser les infrastructures actuelles de potabilisation et d’assainissement. En révisant ce système coûteux et inadapté, La Réunion pourrait éviter les conflits liés à une ressource en voie de raréfaction.
M.M.
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Messages
2 janvier, 13:10, par Maillot joseph Luçay
Nous avons de l’eau potable en abondance à la Réunion , mais il faut réaliser les investissements nécessaires pour la distribuer à toute la population de la Réunion et même pour pouvoir en offrir à nos voisins mauriciens .
J’ai déjà proposé de transférer vers le nord et vers l’ouest les eaux de La rivière de l’EST à la la sortie de l’usine hydroélectrique par des canalisations installées sur le littoral , mais on pourrait aussi le faire également par transport maritime . Pour cela il faudrait réaliser un point de remplissage de bateaux citernes à Saint Rose et des réservoirs de transfert au port ou à Saint Leu et à Saint Denis , puis de pomper l’eau stockée dans ces réservoir vers des réservoirs situés en altitude pour permettre sa distribution à la population . Je ne sais pas combien cela peut coûter , mais c’est certainement faisable progressivement avec l’aide de l’Etat Français et de l’Union européenne .
Manquer d’eau potable dans une île où on enregistre les records mondiaux de pluviométrie et où il y a des cours d’eau qui ont un débit suffisant pour alimenter toute la population .ne me partait pas concevable vu les sommes énormes que nous avons déjà investies pour réaliser une route à 4 voies de 11Km pour relier Saint Denis à la Possession .