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Population plus importante et industries plus nombreuses et pas de coupures et de restrictions en pleine sécheresse : comment font les Mauriciens ?
29 janvier, par
Maurice résiste mieux à la sécheresse que La Réunion grâce à une meilleure gestion des ressources en eau. Malgré des réservoirs à moins de 40 % et une population plus nombreuse, l’île évite coupures et restrictions grâce à des infrastructures modernes, une réduction des fuites et une sensibilisation efficace. Cela montre aussi qu’à Maurice, la consommation journalière d’eau potable est nettement inférieure à 180 litres d’eau par jour par habitant comme à La Réunion. La Réunion, confrontée à des mesures d’urgence, pourrait s’en inspirer, car la sécheresse sera toujours plus longue et intense dans le futur.
Alors que depuis plusieurs semaines, de nombreux Réunionnais subissent des coupures d’eau et des restrictions sévères pour faire face à une sécheresse persistante, l’île Maurice semble pour l’instant échapper à de telles mesures drastiques. Pourtant, les deux îles connaissent des conditions climatiques similaires, avec des précipitations insuffisantes pour recharger les nappes phréatiques et réservoirs. Comment Maurice parvient-elle à mieux gérer ce manque de pluie malgré une population plus importante et l’afflux de plus d’un million de touristes chaque année ?
Les derniers relevés effectués dans les réservoirs mauriciens, publiés par L’Express de Maurice, révèlent une situation alarmante : plusieurs barrages affichent des niveaux critiques, avec un taux de remplissage inférieur à 40 %. Mare-aux-Vacoas, le principal réservoir de l’île, est à 39,9 %, tandis que La Ferme stagne à 23,7 %. Pourtant, contrairement à La Réunion, Maurice n’a pas encore imposé de coupures d’eau.
Ce contraste s’explique en partie par une planification plus rigoureuse et une anticipation accrue. Depuis plusieurs années, les autorités mauriciennes, sous l’impulsion de la Central Water Authority (CWA) et de la Water Resources Unit (WRU), ont mis en place des systèmes de gestion performants, comprenant des investissements dans les infrastructures et une sensibilisation des populations aux économies d’eau. Un National Crisis Committee a également été créé pour surveiller quotidiennement la situation et ajuster les mesures en conséquence.
La clé du succès mauricien réside aussi dans son réseau de distribution d’eau potable. Maurice s’est doté de systèmes de réduction des fuites, un problème majeur à La Réunion, où les pertes atteignent près de 40 % dans certaines communes. En investissant dans la modernisation des canalisations et en renforçant les inspections, Maurice limite le gaspillage et maximise l’utilisation de ses ressources disponibles.
De plus, l’île a diversifié ses approvisionnements en eau en exploitant des barrages supplémentaires, comme le Bagatelle Dam ou le Midlands Dam, construits récemment pour répondre à la croissance démographique et touristique. Ce maillage dense permet de mieux répartir la ressource selon les besoins des différentes régions.
L’éducation et la sensibilisation jouent également un rôle central dans la stratégie mauricienne. Depuis plusieurs années, des campagnes incitent les habitants à adopter des pratiques responsables, notamment en limitant l’arrosage des jardins ou le lavage des véhicules. Cette discipline collective, bien intégrée dans la culture locale, permet de réduire la pression sur les réserves d’eau.
À La Réunion, en revanche, les restrictions sont souvent perçues comme soudaines et contraignantes. Cette assimilation à la France et aux habitudes de consommation de ses habitants contribue à une incompréhension de la gravité de la situation, rendant les mesures d’urgence moins efficaces.
Avec plus d’un million de visiteurs par an, Maurice doit également composer avec une demande accrue liée au secteur touristique, particulièrement gourmand en eau. Malgré cela, l’île a su adapter ses infrastructures hôtelières et promouvoir des pratiques durables. Certains établissements ont adopté des systèmes de recyclage des eaux usées ou de collecte des eaux de pluie, réduisant ainsi leur empreinte sur les ressources locales.
Face à ces éléments, il semble que La Réunion aurait tout intérêt à s’inspirer de Maurice. Bien que le climat soit similaire, la gestion des ressources en eau diffère sensiblement, en grande partie à cause d’une anticipation insuffisante et d’infrastructures vieillissantes.
Alors que Maurice prépare déjà des mesures préventives en cas de prolongation de la sécheresse, La Réunion se retrouve dans une situation d’urgence, avec des coupures imposées et des restrictions qui perturbent le quotidien des habitants.
Maurice reste vulnérable. Les prévisions météorologiques, bien que promettant quelques précipitations sur le Plateau Central et le Sud, ne suffiront pas à renflouer les réserves à court terme. La vigilance reste donc de mise, et les autorités insistent sur la nécessité de réduire les usages non essentiels.
Si Maurice s’en sort mieux aujourd’hui, c’est grâce à une gestion par anticipation et des investissements ciblés. Comme en matière de transport, Maurice est en avance sur La Réunion en termes de gestion de l’eau. Mais à La Réunion, les voyages d’études ciblent la France…
M.M.
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Messages
29 janvier, 06:51, par Maillot joseph Luçay
La desserte en eau potable doit être gérée à long terme en fonction de l’évolution de la population mais aussi en fonction de l’évolution du climat . .Le réchauffement climatique continuera de progresser dans les prochaines années et pendant le même temps la population continuera d’augmenter . Il nous faut donc anticiper les conséquence de cette évolution et réaliser rapidement les infrastructures nécessaires pour assurer une distribution d’eau potable à toute la population de nos deux îles .
Comme l’ile de la Réunion dispose d’une grande surface située en altitude supérieure à 1000M, elle reçoit beau coup plus d’eau de pluie que l’île Maurice et elle ne devrait pas avoir de problème d’alimentation en eau de sa population si elle réalisait prochainement les infrastructures nécessaires pour transférer l’eau potable dont elle a besoin de son versant Est vers les autres parties de l’Ile , notamment le Nord , l’ouest et le Sud. en passant par tunnel à travers l’île ou par canalisation le long des routes côtières . Mais pourquoi ne pas envisager qu’elle puisse également contribuer à l’alimentation en eau potable de l’ile soeur située à 230 KM de nos côtes ?
J’ai déjà proposé depuis quelques années de réaliser un point d’accostage de bateaux citernes au petit port de Saint Rose , pour récupérer une partie de l’eau qui est rejetée à la mer par l’usine hydroélectrique de la Rivière de L’est . Cette eau qui est captée à plus de 1000 m d’altitude , dans une zone protégée de la pollution par ses difficultés d’accès tant par les humains que par des animaux , n’aurait presque pas besoin de traitement pour être considérée comme de l’eau de source et pourrait être transportée à l’ile Maurice si elle était partie prenante dans les investissements nécessaires pour l’exploiter .
Le débit moyen de l ’eau qui est utilisée par l’usine hydroélectrique de Sainte Rose est de l’ordre de 7m3 par seconde , et même si la Réunion utilisait une partie de cette eau pour ses besoins il en resterait suffisamment pour les besoins de son île Soeur et peut être même pour des régions désertique un peu plus éloignée et où l’eau coute beaucoup plus cher que le pétrole .
Nous aurons toujours besoin de pétrole même si dans quelques années les moteurs thermiques seront interdits et remplacés par des moteurs électriques , et ceux qui n’ont pas d’eau mais ont beaucoup de pétrole pourrait être intéressés par un échange équilibré de ces deux produits au lieu de dessaler l’eau de mer pour leur alimentation en eau potable ..