
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Après le cyclone, point de vue des acteurs économiques
27 février 2007
Au lendemain du passage de Gamède, l’effondrement d’un pont de la Rivière Saint-Etienne coupe La Réunion en deux. Pour les habitants du Sud, la seule possibilité pour relier l’Ouest et le Nord de l’île passe par la route des Plaines. Un détour coûteux en temps sur une route loin d’être prévue pour absorber tout le trafic qui s’écoulait entre Saint-Louis et Saint-Pierre. Face à l’urgence, les acteurs économiques se mobilisent et font part de leurs propositions à la veille de la visite de François Baroin, Ministre de l’Outre-mer.
Des artisans du BTP privés de fournitures, d’autres ne peuvent plus accéder aux chantiers. Pour les entreprises du Sud, les conséquences de Gamède sont catastrophiques.
Depuis la levée de l’alerte rouge hier matin, les habitants du Tampon, de Saint-Pierre, et des autres villes du Sud situées au-delà de la Rivière Saint-Etienne sont coupés des autres régions à la suite de l’effondrement d’un des 2 ponts enjambant ce cours d’eau entre Saint-Louis et Pierrefonds.
Cet axe est quotidiennement fréquenté par plus de 50.000 véhicules. C’est une liaison stratégique pour La Réunion. Du jour au lendemain, des milliers d’entreprises sont privées de tout accès rapide vers leurs fournisseurs et leurs marchés situés dans le Nord et l’Ouest.
Unanimes, les représentants des acteurs économiques appellent à la mobilisation et font part de leurs propositions pour tenter de faire face à l’urgence. Établir l’ampleur des dégâts et soutenir les artisans en difficulté, tel est le mot d’ordre à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA). « Que les artisans qui ont des problèmes se fassent connaître », déclare Franck Robert, Président par intérim de la CMA, « et depuis ce matin, des dizaines d’entreprises appellent ». « Par exemple, ce matin, un artisan m’a contacté pour m’indiquer qu’il n’est plus livré en ciment », poursuit-il. Et il est certain que cet entrepreneur du bâtiment est loin d’être un cas isolé. Pour parer à l’urgence, conseil est donné aux entreprises totalement paralysées de recourir au chômage technique.
PC ORSEC économique
Et dans l’immédiat, Franck Robert demande aux artisans de faire constater par huissier les dégâts subis suite au passage du cyclone. Il souligne l’importance de prendre des photos et de monter un dossier sans attendre auprès d’un assureur si c’est possible.
Dans les jours qui viennent, l’espoir peut venir du classement de La Réunion en zone sinistrée par une catastrophe naturelle afin de favoriser la levée de fonds pour les indemnisations.
Graves problèmes de gestion des effectifs
Et de conclure en appelant à la création d’un PC ORSEC économique, en collaboration avec les services de l’État afin d’évaluer de manière la plus précise l’impact de la fermeture de l’axe Saint-Louis / Saint-Denis.
Du côté de la Chambre de Commerce et d’Industrie, une réunion devait se tenir à la Maison de l’Entreprise Sud en présence notamment d’Eric Magamootoo, Président de la CCIR, et du Sous-préfet Olivier Magnaval. Joint hier en soirée, Eric Magamootoo souligne tout d’abord que « tout dépendra de l’expertise sur le pont de la Rivière Saint-Etienne resté debout dont les résultats seront connus jeudi ou vendredi ». En attendant, le Président de la CCIR a reçu l’assurance du représentant de l’État que des convois de poids lourds seront organisés dès aujourd’hui pour fournir aux entreprises les matières premières indispensables à leur fonctionnement ainsi que pour ravitailler en produits de première nécessité la grande distribution. Sachant que les stations-service du Sud ont épuisé leurs stocks, ce ravitaillement est très attendu par des centaines de milliers de Réunionnais.
Par ailleurs, la CCIR constitue un groupe de travail afin de trouver une solution aux problèmes d’effectifs dans les entreprises. Du fait de la coupure des liaisons entre Saint-Louis et Saint-Pierre, il manque 30% des salariés. « Cela nécessite des heures supplémentaires, voire des mesures de chômage technique. Cela est gérable à court terme, mais si la coupure de la route se prolonge, il faudra trouver des solutions alternatives », a conclu Eric Magamootoo.
Marché de gros à Saint-Louis
Pour la Chambre d’Agriculture, l’ampleur des dégâts dépasse la liaison Ouest-Sud. Le passage de Gamède a bloqué plusieurs routes dans les Cirques de Cilaos et Salazie. À Grand Ilet, la situation était critique avec la coupure de la route. Nombreuses activités de maraîchages, installations de transformation de volailles "Grand Matin". Un bassin agricole important de l’île est coupé de l’extérieur sans alternative immédiate. Tout dépendra du temps mis à reconstruire la route. Pour l’immédiat, l’heure est à la recherche d’une alternative au marché de gros de Saint-Pierre, un équipement essentiel aux agriculteurs réunionnais pour écouler le fruit de leur travail. Au terme d’une réunion hier dans le Sud, il a été proposé d’implanter un marché de gros provisoire sur le site d’Expobois à la Rivière Saint-Louis. Quant à l’arrêté de classement en catastrophe naturelle, il est également attendu avec impatience afin de débloquer des fonds essentiels pour la survie de nombreuses exploitations agricoles.
Enfin, pour répondre aux préoccupations les plus urgentes des chefs d’entreprise du Sud qui ne peuvent plus se rendre dans les antennes des Chambres consulaires sises à Saint-Pierre, il a été décidé d’implanter des bureaux provisoires à la Maison des métiers de Saint-Louis. Ceci concerne la Chambre d’Agriculture, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, et la Chambre de Commerce et d’Industrie.
Manuel Marchal
Chômage technique et baisse de revenus
En cas de chômage technique, le revenu du salarié est amputé si son employeur n’a pas cotisé à une caisse de prévoyance. Le précédent du chikungunya est là pour rappeler que dans ces conditions, le salaire perçu est le SMIC. Une des batailles syndicales menées lors de cette crise portait justement sur le maintien du salaire du travailleur dont l’entreprise subissait les conséquences du chikungunya.
Chambre d’Agriculture
Premiers soins d’urgence à apporter aux cultures après les fortes pluies
La Chambre d’Agriculture conseille les agriculteurs pour apporter les premiers soins d’urgence après le passage du cyclone Gamède et éviter ainsi l’apparition de maladies sur les différentes cultures.
Canne à sucre :
Suite aux lessivages dus aux fortes pluies et afin de relancer la végétation, il est conseillé de faire un apport d’engrais azoté, à base d’urée, à la dose de 200 kg par ha ; uniquement sur les parcelles prévues pour être récoltées en milieu ou en fin de campagne sucrière.
Cultures maraîchères et florales :
Afin de limiter le développement de pourritures et autres maladies, les traitements suivants sont conseillés :
- Pulvérisation de fongicides systémiques du type : Sumico, Ortiva, Rovral, Scala...
- Rebuter ou retuteurer les plants
- Relancer la végétation par un apport d’engrais azoté : Urée, à la dose de 200 kg/ha ou 20 kg/1 000 m2
Géranium
- Tailler les plants pour éliminer les branches cassées et permettre un redémarrage des bourgeons
- Faire un traitement au captane, à la dose de 2 à 3 kg/ha (200 à 300 gr/100 litres d’eau
- Procéder rapidement au remplacement des souches arrachées.
Vanille
Faire un traitement avec de l’Aliette, à la dose de 25 gr/10 litres d’eau.
Arbres fruitiers
Pour limiter le développement des maladies :
- sur agrumes : Cuprosan (40 gr/10 litres d’eau) et Aliette (25 gr/10 litres d’eau
- sur manguier, pommier, vigne : traiter avec des produits à base de cuivre du type Coprosan (90 gr/10 litres d’eau), ou Viricuivre (75 gr/10 litres d’eau) ou Bouillie bordelaise (200 gr/10 litres d’eau)
- sur pêcher : traiter avec du Captane (Phytocap 83, Ugecap 83...) à la dose de 30 gr/10 litres d’eau
- sur ananas : traiter avec Aliette (25 gr/1 litre d’eau)
Pour les branches arrachées, faire des coupes franches à la scie et protéger les plaies de taille avec Kankertox ou Flintkot.
Les producteurs peuvent se rapprocher des techniciens de la Chambre d’Agriculture de leur secteur pour obtenir de plus amples conseils.
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