Mardi prochain au Centre Lucet Langenier de Saint-Pierre

“Nauru, Atlantide moderne : philosophie des malheurs du monde”

1er décembre 2011

Dans le cadre des Conférences des Amis de l’Université, Jean Lombard, Normalien agrégé de philosophie, ancien inspecteur d’Académie, présentera “Nauru, Atlantide moderne : philosophie des malheurs du monde” le mardi 6 décembre à 18h15 au Centre culturel Lucet Langenier à Saint-Pierre

Histoire curieuse de cette petite île de 21 km carrés dans l’océan Pacifique, proche de l’Équateur, tardivement découverte puis âprement convoitée. L’île devient un beau jour de 1968 une république indépendante dont l’appareil d’État, mais aussi tous les citoyens — quelques milliers — vont se trouver soudain richissimes.

Promue grâce à son phosphate second pays le plus riche du monde après l’Arabie saoudite et second rang mondial du PIB par habitant, Nauru va faire triompher un idéal de profit et de consommation sans limites qui ressemble fort à celui après lequel on nous enjoint sans cesse de courir. Mais elle va succomber à sa propre richesse plus encore peut-être qu’à l’épuisement de sa source, jusqu’à connaître une totale faillite, avec des conséquences infinies qui la font entrer dans la légende : l’ascension et la chute de cet éphémère « émirat phosphatier » forment un destin qui frappe l’imagination.

Fascinant symbole de la capacité d’autodestruction des hommes, Nauru est une Atlantide moderne. Elle apparaît comme l’île aux présages : en fait, l’histoire passionnante — et si émouvante — du peuple nauruan donne à la philosophie de quoi penser les malheurs du monde.


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