Ne serait-il pas temps de déclarer que l’air, la mer, l’eau (de surface et souterraine) sont patrimoines inaliénables de l’humanité ?

13 mars 2017, par Jean

Captage de la rivière de l’Est pour alimenter les réservoirs de la centrale.

Si, faisant fonctionner un moteur de voiture sous les fenêtres de mon voisin, je rends irrespirable l’air de sa maison, je peux être poursuivi et condamné. 

Si je suis propriétaire d’une usine, je peux, sans aucun risque sérieux de poursuites, balancer des tonnes et des tonnes de polluants dans l’atmosphère. 

Si, faute d’entretien minutieux, ma citerne à lisier fuit et pollue le puits de mon voisin ou une nappe phréatique, je peux être poursuivis et condamné. 

Si je suis un industriel qui déverse ses effluents dans une rivière, il me suffira de faire un chantage à l’emploi et, comme le plus souvent, je serai à l’abri de toute poursuite sérieuse. 

En doutez-vous ? Pourtant, pendant des décennies, les usines sucrières de Savannah et du Gol ont déversé leur vinasse dans les étangs de Saint-Paul et du Gol, en toute impunité.

Pendant des décennies les adjudicataires des stations d’épurations ont, au vu et su de tous, pouvoirs publics compris, déversé leurs eaux ’traitées’ dans l’océan, à l’immédiate proximité des côtes (quand ce n’était pas tout simplement dans le lagon de l’Hermitage). 

Si je suis surpris me débarrassant d’une batterie usagée dans le lagon, je serai poursuivi puis condamné et ce ne sera que justice.

Ce deux poids deux mesures selon que vous serez puissant ou misérable, est insupportable car les dommages causés aux biens communs vitaux sont souvent irréversibles.

Ne serait-il pas plus que temps d’autoriser, légitimer les actions, sous forme de citation directe, des citoyens à l’encontre des décideurs publics : préfet, président de conseils régional, départemental, maires, lorsqu’ils prennent des décisions entraînant des dommages irréversibles aux biens communs ?

Jean

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