Bertrand Lefebvre, nouveau directeur de l’O.N.F.

’Notre environnement est l’un des mieux préservés au monde’

22 septembre 2005

Hier-matin, au Domaine forestier de la Providence à Saint-Denis, Bertrand Lefebvre, le nouveau directeur régional de l’Office national des forêts (ONF), s’est présenté lors d’un point presse.

Bertrand Lefebvre occupe la fonction de directeur régional de l’ONF depuis début août de cette année. "Je ne suis pas un forestier pur beurre", insiste-t-il. À 52 ans, cet ingénieur en chef du Génie rural des eaux et forêts occupe de 2001 à 2005 le poste de délégué régional de l’Office national de la chasse et de la faune pour les régions Île-de-France et Champagne-Ardenne. De 1988 à 1991, il est d’abord conseiller technique, au Cabinet du secrétaire d’État puis auprès de Brice Lalonde, ministre de l’Environnement en charge des politiques de l’eau, de la nature, de la forêt et des risques naturels.

"Un enjeu mondial"

"Cet homme de terrain"
se passionne pour la nature. Depuis son arrivée, il sillonne les sentiers de l’île avec son appareil photo reflex. Il constate l’attachement des Réunionnais aux montagnes. "Notre environnement est l’un des mieux préservés au monde", souligne-t-il. Pour lui, "la protection de la nature est un enjeu mondial". De nos jours, "trop de voyageurs arrivent au sein de l’île avec des plantes ornementales. Elles constituent un danger pour notre espace car elles causent des dégâts à la flore réunionnaise", observe Alain Brondeau, ingénieur à l’ONF. En effet, les plantes endémiques disparaissent.
Bertrand Lefebvre encourage les Réunionnais à s’approprier leur espace tout en le respectant. Actuellement, d’un moment à l’autre, le volcan peut entrer en éruption. Il connaît l’empressement de la population pour vivre au plus près cet événement. L’ONF balisera les sentiers pour faciliter l’accès au spectacle. Il demande aux visiteurs de respecter les règles de sécurité élémentaires, tout particulièrement "rester loin des fissures" et recommande aux randonneurs de ne pas s’aventurer au cœur des sentiers fermés ou interdits. Il profite de cette occasion pour saluer tout le travail d’entretien effectué sur les sentiers ; "une équipe solide et enthousiaste", constate-t-il.
L’ONF, établissement public, fait notamment appel aux contrats aidés : CES, CIA et CEC. Certains sont affectés à l’entretien des pistes de randonnées... Bertrand Lefebvre veut mener une véritable politique active d’insertion. Sa préoccupation immédiate est de gérer des fins de contrat et trouver d’autres pistes d’orientation. En l’espace d’un mois, le nouveau directeur de l’ONF a pris contact avec la présidente du Conseil général et le président du Conseil régional. Il se rendra aussi aux Rédactions des télévisions et des presses écrites pour affirmer la volonté de l’ONF à sensibiliser et à communiquer sur la préservation de la faune et la flore réunionnaise.

Jean-Fabrice Nativel


La gestion de 100.874 hectares forestiers

La superficie forestière gérée par l’ONF est de "100.874 hectares dont 89.742 hectares de forêt départemento-domaniales". Pour 2004, 417 mètres cube de bois de tamarins et 5.163 mètres cube de cryptoméria ont été commercialisés. En 20O4, "son chiffre d’affaires s’élève à 13 millions 348 euros et ses charges dont le personnel à 15 millions 308 millions d’euros". L’ONF emploie "647 personnes" actuellement.
La scierie du Domaine Forestier de la Providence à Saint-Denis "a suspendu ses activités", relève Bertrand Lefebvre. "Elle n’a jamais été fermée", précise-t-il. Une solution a été trouvée pour préserver la santé des ouvriers. En effet, les poussières de bois présentent de réels risques. Aujourd’hui, ils portent des masques de protection de haute performance et la scierie fonctionne. Prochainement, sa voie d’accès sera entièrement refaite. Quotidiennement, des dizaines d’artisans la sillonnent pour l’achat de bois de tamarin et de cryptomeria. Actuellement, les responsables de l’ONF soutiennent le projet d’implantation d’une autre scierie à Saint-Benoît dans le quartier de Bras-Fusil. En effet dans cette région, "les cryptomerias plantés dans les années 60 sont à maturité".


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