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par le Dr Raymond Vergès

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Nuits sans lumière pour sauver les pétrels à La Réunion

Du 5 au 29 avril

jeudi 5 avril 2018


La 10e édition des Nuits sans Lumière est lancée ! Depuis aujourd’hui et jusqu’au 29 avril, les communes et gestionnaires de l’éclairage public partenaires de l’opération éteindront les éclairages inutiles. Des animations et actions de sensibilisation à la pollution lumineuse seront proposées aux quatre coins de l’île.


Hier matin, Daniel Gonthier, Président du Parc national, aux côtés de Denise Hoarau, conseillère régionale déléguée à la biodiversité, de Christian Léger, Président de la SEOR, de Patrick Lacassin, secrétaire général d’EDF, de Stéphane Ciccione, Directeur de Kelonia et de Thierry Boyer, Directeur du Musée Stella Matutina, a officiellement lancé l’opération des Nuits sans Lumière, au Musée Stella Matutina, tout nouveau partenaire de l’opération.

Les Nuits sans Lumière sont organisées chaque année par le Parc national de La Réunion, en partenariat avec la Société d’Études Ornithologiques de La Réunion et avec le soutien du Conseil de la Culture et de l’Éducation à l’Environnement. L’opération a pour objectif de sensibiliser les acteurs locaux et la population à la problématique de la pollution lumineuse et aux moyens de la réduire. Cette 10e édition se déroulera sur 25 nuits, du 5 au 29 avril.

Denise Hoarau, conseillère régionale, a tenu à soutenir le travail des acteurs de l’environnement présents sur le territoire et à souligner l’importance d’une telle opération : « Un vrai travail de fond est mené et grâce à vous, notre biodiversité est reconnue. Nous devons cohabiter avec cette nature extraordinaire, avec la flore et la faune réunionnaise. Éteindre les lumières ne devrait pas se faire uniquement sur le mois d’avril, nous pourrions travailler sur les 12 mois de l’année ».

Depuis le début du mois, quelques pétrels ont déjà été récupérés. Entre 900 et 1000 échouages sont attendus, un pic d’échouage devrait avoir lieu le 15 avril pendant la lune noire. « Les pétrels risquent d’être attirés uniquement par les lumières des villes et seront ainsi désorientés », explique Christian Léger, Président de la SEOR. Au delà des Nuits sans Lumière, 2400 oiseaux sont récupérés sur l’année par les bénévoles du réseau. La SEOR travaille désormais à géolocaliser les échouages, pour mieux les comprendre et les limiter.

La pollution lumineuse a également un impact sur la reproduction des tortues marines. Aujourd’hui, une seule tortue se reproduit sur les plages de La Réunion. « Même si la population de tortues a augmenté, nous avons encore des efforts à faire pour que nos plages soient plus accueillantes pour la ponte des tortues marines ».

Côté économie d’énergie, l’efficacité des Nuits sans Lumière n’est plus à démontrer. En 2015, 300 MWh ont été économisés, 900MWh en 2017 - preuve que l’implication des communes et la durée de l’opération génèrent du résultat. 850 tonnes de CO2 n’ont pas été émise en 2017, grâce aux Nuits sans Lumière.

Daniel Gonthier, Président du Parc national, a rappelé le caractère unique de l’opération, par sa durée, par le nombre de partenaires impliqués. Le Parc national, avec ses partenaires, s’attèle désormais à réunir l’ensemble des acteurs pour trouver, ensemble, de nouvelles méthodes de travail et aboutir à un éclairage raisonné sur l’ensemble de l’île et toute l’année : « Notre île est un laboratoire du vivant. Je suis persuadé qu’elle peut devenir une terre d’expérience, un exemple en termes de politiques éco-responsables, de circuits courts et de préservation de la biodiversité ».


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