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Un article de Graziella Leveneur pour la Semaine mondiale de l’eau - 2 -
24 août 2006
Voici le second volet de la série d’articles adressée à “Témoignages” par Graziella Leveneur à l’occasion de la Semaine mondiale de l’eau, célébrée du 20 au 26 août. Après avoir montré en quoi le problème de la gestion durable de l’eau est une préoccupation planétaire mais aussi réunionnaise, la conseillère générale de Saint-Pierre a présenté un historique sur le partage de l’eau et sur l’irrigation à La Réunion. Aujourd’hui, elle fait le point sur le PILO (Projet d’Irrigation du Littoral Ouest), qui est sous la maîtrise d’ouvrage du Département depuis plus de 20 ans
La première phase des travaux liés au Projet d’Irrigation du Littoral Ouest (PILO) permet depuis 1999 d’irriguer un périmètre de près de 2.350 hectares (les antennes 0 et 4) et d’alimenter les communes du Port, de La Possession et de Saint-Paul avec l’eau captée dans le cirque de Mafate.
La deuxième phase de ce projet consiste à réaliser les ouvrages de captage dans le cirque de Salazie et de transfert entre les prises d’eau du cirque de Salazie et les galeries, déjà réalisées, du transfert de Mafate. Les ouvrages de transfert se composent de 2 galeries souterraines - Salazie aval et Salazie amont -, d’une longueur respective de 9,7 et 8,5 km. La galerie Salazie amont pose un gros problème.
La réalisation de cette galerie a fait l’objet d’un marché de travaux attribué au groupement des entreprises Bouygues TP, DTP Terrassement, SPIE Batignolles, Sotrabas, Razel, Pico OI, Bilfinger & Berger ; un groupement dont le mandataire est Bouygues TP.
Arrivées d’eau
Ce chantier a commencé en janvier 1999 avec la création d’une piste de 10 km et d’une plate-forme de chantier dans le lit de la rivière des Pluies.
Le creusement de la galerie a débuté à l’explosif pour l’excavation d’une fenêtre d’attaque puis pour un tronçon de galerie, en raison d’un risque important de venue d’eau.
Le tunnelier a commencé à creuser le 2 août 2001 au point métrique (PM) 773 et a atteint le PM 1.221 sans problème. Puis les arrivées d’eau ont commencé jusqu’à atteindre 400 litres par seconde le 9 octobre 2001. D’où l’arrêt du tunnelier au PM 1.238.
La saison cyclonique 2001-2002 Dina a rendu inaccessible le chantier jusqu’à la fin 2002 en raison de ruptures de la piste.
Expertise technique
En décembre 2002, le Conseil Général a demandé une expertise technique au Ministère de l’Equipement, qui a désigné M. Mermet pour assurer une assistance technique au Département dans les choix à faire en vue de la poursuite du creusement sur les plans techniques, contractuels et financiers. Les conclusions présentées en Commission Permanente en décembre 2003 étaient les suivantes :
o confirmation de la présence d’un aquifère puissant sur les 2 prochains km avec arrivées d’eau sous pression et à des débits importants qui rendront la progression difficile ;
o la réalisation doit être poursuivie, les solutions existent, mais restent à déterminer la solution la plus fiable en termes de délai et de coût ;
o autoriser le captage provisoire des venues d’eau et leur transfert vers l’antenne 8 puis vers les autres périmètres, qui seront mis en service avant l’achèvement de la galerie amont.
Actions
À la suite de cette expertise, des actions ont été engagées :
o la galerie de contournement, parallèle à la galerie principale entre le PM 1.238 et la rivière des Pluies, qui sert d’exhaure pour évacuer les débits estimés à 2 mètres cubes par seconde, a été achevée en août 2004 ;
o sondages à l’extrémité amont de la galerie depuis le site de Fleurs Jaunes en octobre et décembre 2004, investigations sur le plateau de Bois de Pommes en octobre 2004, prospections à front à partir du PM 1.238 terminées en septembre 2004 ;
o pérennisation de la piste de la rivière des Pluies ;
o procédure d’autorisation de captage des eaux rencontrées en galerie (l’autorisation obtenue est provisoire et prend fin en 2011, cette eau très pure pourrait être un jour réutilisée pour d’autres usages) ;
o reprise du creusement de la galerie à l’explosif ;
o préparation des modifications des contrats de travaux passés avec les groupements d’entreprises pour la poursuite du creusement au-delà du PM 1.238.
Le choix de 2004
En septembre 2004, le choix du Conseil général s’est porté vers la solution "tunnelier existant et explosif, en cas de nécessité, complétés de toutes les dispositions pouvant améliorer l’avancement de la réalisation de cette galerie".
En juin 2005, aux termes de la comparaison des diverses solutions envisageables, le scénario apparaissant optimum au regard de l’ensemble des contraintes (techniques, financières, environnementales et de sécurité) a été le suivant :
o utiliser l’explosif jusqu’au point métrique 3.300 ;
o poursuivre au tunnelier existant jusqu’au PM 6.300, où une venue d’eau est attendue ;
o ouvrir à l’explosif un front d’attaque entre les points 8.531 et 6.300.
Le point en juillet 2006
Le dernier compte-rendu sur les travaux date du mercredi 19 juillet dernier. Il a confirmé que pour les travaux restant à réaliser, les projections indiquent une venue d’eau envisageable au PM 6.300.
L’avancement du chantier en juillet 2006 se situe au PM 2.300 sur les 8.500 mètres à réaliser en tout (1.000 mètres devant l’accident de blocage de 2001). Le PM 2.700 devrait être atteint en fin d’année 2006. Puis il faudra faire des sondages pour vérifier si on sort de la zone aquifère et déterminer à quel endroit on reprend avec le tunnelier. Les derniers 700 mètres seront faits à l’explosif à partir du site de la rivière du Mât.
Pour le restant à réaliser, les conditions d’exécution du contrat ont changé et il faut donc en définir un nouveau. En effet, le traitement par petits bouts n’est pas une bonne position pour le Conseil général, en termes financier car cela prend du temps et le temps c’est de l’argent. En effet, les équipements sont loués mensuellement ; donc les entreprises ont intérêt à faire durer. D’où la nécessité d’un nouveau planning, car le coût est lié à la durée et à l’organisation des moyens.
En ce qui concerne la durée, l’achèvement du chantier est prévu en 2012. Il faut donc repartir sur des bases claires et meilleures en tenant compte des difficultés juridiques et économiques car il reste 5 à 6 ans de travail.
Pour les coûts. M. Mermet donne son avis sur les conclusions économiques, sur le niveau des prix et sur les possibilités de nouvelles économies et déclare que d’abord il faut accepter intellectuellement le fait d’être confronté aux aléas et il y en aura d’autres encore.
Seulement un quart est fait
Globalement, que faut-il penser ? Il faut un seul avenant pour ce qu’il reste à faire, c’est à dire les trois-quarts du chantier. Donc bien prendre en compte le fait que seul le quart du trajet a été fait !
Le contexte contractuel précédent n’était pas satisfaisant.
L’expert propose le nouveau creusement avec un tunnelier équipé d’une sondeuse : le prix de creusement sera supérieur au prix de départ du marché initial mais il reste tout de même 4 fois moins cher qu’à l’explosif. Le total sera inférieur à 100 millions d’euros.
Il donne un avis favorable pour continuer.
Quelle décision d’orientation prendre ? Quelle est la meilleure solution en évaluant les coûts et les risques d’aléas ?
Surcoût
Le surcoût sera de 20% par rapport au prix de départ.
Tout réside dans l’anticipation des risques et aléas, selon l’expert.
Le coût total au départ était de 675 millions d’euros, financé à 60% par l’Europe, à 10% par l’État et à 30% par le Département.
Le coût total pour finir serait de 875 millions d’euros.
Le montant de l’avenant avec l’entreprise pour finir est évalué à 100 millions d’euros : il est difficile de remettre en concurrence car le premier marché était une offre sur la totalité des travaux.
S’il y a un coup d’arrêt, il y aura une perte de garanties (si l’ouvrage est non conforme, le Conseil général ne pourrait pas se retourner contre l’entreprise car les garanties sont sur 10 ans).
D’où la solution retenue : contractualiser un avenant pour finir le chantier.
Graziella Leveneur
(à suivre)
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Messages
6 novembre 2012, 11:19, par marie jeanneMONIQUE
Bonjour,
Je suis ne et j’ai grandi au bord de la Rivire des Pluies,mes parents y vivent encore. Le projet du captage d’eau en amont m’intresse beaucoup et je voudrais avoir le plus d’informations possible ce propos. Pourriez-vous me dire o et comment m’informer ?
Merci de me rpondre.
Dsole pour les fautes de frappe, je les ai corriges mais ma correction n’est pas prise en compte, j’ignore pourquoi.