Catastrophe naturelle

Ouragan Dorian. Les Bahamas craignent le pire

10 septembre 2019

Les autorités redoutent un bilan humain dramatique après le passage de l’ouragan Dorian sur les Bahamas. Pour l’heure aucune épidémie n’a été détectée dans actuellement la région, des milliers de personnes restent disparues ou sans abri.

Dorian, désormais classé comme « tempête post-tropicale », a causé de « graves dégâts » dans l’est du Canada, mais sans faire de victime. Tandis qu’aux Bahamas, des milliers d’habitants cherchaient encore un abri. Les plus chanceux ont pu se rendre chez leurs proches mais pour d’autres la situation reste inconnue.

Une semaine après le passe de l’ouragan Dorian, les Bahamas sont dévastées et doivent faire face à une grave crise humanitaire. Le ministre de la Santé Duane Sands a indiqué que l’ouragan avait fait au moins 44 morts, mais que le décompte final des morts serait « ahurissant ». En effet, les disparus se comptent par milliers.

Le Premier ministre Hubert Minnis a également prévenu que le bilan augmenterait « considérablement ». La situation est d’autant plus préoccupante sur l’île d’Abaco, où Dorian resté plus longtemps, les 1er et 2 septembre, avec des vents à plus de 250 km/h.

« Il y a des morts partout » ont précisé des habitants à l’Agence France Presse, et une odeur omniprésente de chair en décomposition se fait sentir. Les derniers habitants de l’île tentent par tous les moyens, bateaux ou avions, de quitter l’île privée d’eau et d’électricité.

Des avions, hélicoptères, navires publics et privés convergeaient vers Abaco pour aider aux évacuations vers Nassau et le sol américain. Samedi, un bateau de croisière transportant 1 400 réfugiés a accosté en Floride (sud-est des Etats-Unis), selon CNN.

En dépit de la situation morbide, le ministère de la Santé bahaméen et l’Organisation panaméricaine de la santé ont assuré qu’il n’y a aucune épidémie actuellement aux Bahamas.

« Les inondations peuvent potentiellement accroître la transmission de maladies contagieuses liées à l’eau. Néanmoins, aucun cas de choléra n’a été détecté pour le moment, et le nombre de maladies infectieuses n’a pas non plus augmenté », a précisé le communiqué des deux institutions.

Dorian a laissé au moins 70 000 personnes sans abri dans les îles les plus sévèrement touchées, Abaco et Grand Bahama, selon l’ONU, dont le Programme alimentaire mondial a acheminé sur place près de 15 000 repas et des tonnes d’équipement.

Selon le Premier ministre, Hubert Minnis, la nourriture et l’eau sont pour l’instant disponibles en quantité suffisante, ce que réfutent de nombreux habitants. Tous les ports des Bahamas ont rouvert, selon les garde-côtes, qui poursuivaient les sauvetages avec leurs cinq vedettes et cing hélicoptères.

Les ravages vont durer « des générations », avait prévenu dès Hubert Minnis, soulignant que Nassau ne pouvait « pas accueillir tous les sinistrés », qui pourraient y être hébergés temporairement sous des tentes.

Des Haïtiens vivant dans un bidonville rasé par l’ouragan sur Abaco ont accusé les autorités d’avoir donné la priorité aux Bahaméens pour les évacuations. Un diplomate haïtien venu sur place, Dorval Darlier, a estimé que « les Haïtiens ont été bien traités ».

Au Canada, Dorian, après avoir relativement épargné les côtes américaines, a traversé l’est du pays, drainant dans son sillage des vents allant jusqu’à 140 km/h, des pluies torrentielles et des vagues de près de 20 mètres. L’ouragan a causé « de graves dégâts » matériels en Nouvelle-Ecosse, dans le Nouveau-Brunswick, et dans l’Ile-du-Prince-Edouard, selon le Centre canadien de prévision des ouragans (CCPO).

Des arbres ont été déracinés, des lignes électriques sont tombées et une grue s’est effondrée sur un immeuble en construction à Halifax, mais aucun blessé grave n’a été signalé, a précisé le CCPO.

Plus de 500 000 coupures de courant ont été signalées dans les trois provinces touchées, a indiqué le CCPO. 700 soldats aidaient dimanche aux opérations de déblayage. Lundi matin, Dorian était nettement affaibli et devrait bientôt s’éloigner au-dessus de l’Atlantique en direction de l’Europe.

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  • Comme le Bahamas , l’île de la Réunion est située sur la route des cyclones . Dans quel état retrouverons nous notre île lorsque nous aurons subi le passage d’un cyclone de force 5 avec des vents de 350 KM /H , des trombes d’eau et des vagues de plus de 25m de hauteur . Que restera il des nos équipements situés sur le bord de mer et notamment de notre route la plus chère du monde dans ce cas de figure ?

    Les dégâts qui sont causés par les gros cyclones qui frappent depuis quelques années les régions ouest de l’Atlantique et les dégâts qui ont été causés par les plus violents cyclones que nous avons subi depuis une centaine d’années notamment ceux du cyclone de 1948, de Geny en 1962 , de Hyacinthe en 1981 de Firinga de Clotilda ... nous montrent bien ce qui nous attend . Mais je ne suis pas sûr que nous en soyons bien conscients sinon nous n’aurionsas décidéde construire une route en mer qui nous coutera probablement plus de trois milliards d’euros lorsqu’elle sera terminée et qui nous coûtera ensuite la peau des fesses pour être maintenue en bon état de fonctionnement après chaque cyclone . Sa hauteur maximale au dessus de l’eau est de 12 à1 mètres lors que l’on nous dit que des vents soufflants à 150 Km /H génèrent sur la côte canadienne des vagues de 20 m de hauteur .


Témoignages - 80e année


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