Programme opérationnel de coopération territoriale

Ouverture du séminaire Biodiversité de l’océan Indien

3 juin 2015

Depuis hier, l’Université de La Réunion accueille un séminaire international sur la biodiversité. À six mois de la conférence de Paris sur le climat, cette question prend de plus en plus d’importance. Le séminaire de cette semaine s’inscrit dans un programme européen.

Un séminaire qui rappelle qu’un des atouts de La Réunion, c’est la richesse de son environnement.

Du 2 au 5 juin, l’Université de La Réunion accueille le séminaire intitulé Biodiversité de l’océan Indien sur le campus du Moufia. L’événement réunit les spécialistes de la biodiversité de La Réunion et de la région ayant participé au programme opérationnel de coopération territoriale (POCT) dans le cadre du FEDER (Fonds européen de développement régional). Ce séminaire restituera l’expérience scientifique, économique et sociétale des experts et constituera également le point de départ d’un futur projet financé sur la programmation européenne 2014-2020.

Coordonné par deux unités de recherche de l’établissement, les laboratoires ENTROPIE (Ecologie mariNe TROpicale des océans Pacifique et IndiEn, anciennement ECOMAR) et PVBMT (Peuplement végétaux et bioagresseurs en milieu tropical), l’événement réunira plus de 240 personnes dont 60 invités internationaux et notamment deux imminents acteurs spécialistes de la biodiversité de l’océan Indien : Steven Goodman (chercheur américain du Field Museum de Chicago basé à Madagascar) et Henri Weimerskirch (médaille d’argent du CNRS et chercheur principal d’une bourse de recherche de pointe de l’Union européenne).

Les actions sur le terrain qui seront présentées sont englobées au sein des cinq thématiques suivantes :

Action 1 : Mégafaune marine migratrice tropicale

Cette action est portée par le laboratoire ECOMAR (aujourd’hui renommé ENTROPIE) et mise en œuvre conjointement avec les partenaires suivants : IFREMER, l’IRD, Globice et Kelonia. Elle entend approfondir les connaissances sur les mammifères marins, les oiseaux marins, les requins et les tortues afin d’identifier les potentiels risques de perte de biodiversité pour ces familles d’animaux et rendre durable la potentielle exploitation que l’homme en fait. Notamment en étudiant les alternatives à la consommation et l’exploitation de ces animaux en valorisant économiquement et sociétalement cette biodiversité en favorisant l’éco-tourisme (observation de baleines, de dauphins, etc.). Un film réalisé dans le cadre du projet FEDER Biodiversité sera projeté lors de la journée de clôture du séminaire final.

Action 2 / Connaissance et outils pour la gestion de la biodiversité récifale régionale

L’action 2 a pour but de développer et partager les connaissances et les outils pour la gestion de la biodiversité récifale régionale. Elle a notamment financé la mise en œuvre d’un atelier de formation à destination des personnels gérant des zones marines à Rodrigues et à Madagascar. Connaître l’environnement récifal et la population de ces récifs permet d’accroître l’efficacité des aires protégées, par exemple, qui favorisent le repeuplement en poissons à proximité de ces zones conférant aux activités de pêche une dimension économique plus durable.

Action 3 / Partage de méthodologies de suivi des habitats de la zone océan Indien

L’action 3 assure un partage de méthodologies de suivi des habitats de la zone océan Indien. L’échange de connaissances sur des outils nécessaires à l’évaluation du changement climatique dans des zones forestières est essentiel pour répondre de manière globale à cette problématique de changement climatique qui opère à une échelle qui ne peut se circonscrire à un seul territoire.

Action 4 / Espèces exotiques envahissantes

L’action 4 s’attaque à une problématique prioritaire en milieux insulaires, l’invasion par les espèces exotiques animales et végétales. La mutualisation des données est une nécessité pour juguler le problème à un niveau régional, en effet les échanges commerciaux et de personnes abolissent les frontières entre les îles (et avec les continents) sur cette question d’espèces exotiques envahissantes. Les espèces envahissantes mettent en danger la richesse endémique des îles, à l’inverse la valorisation des espèces endémiques revêt des atouts biologiques, touristiques, et commerciaux (aménagement des paysages, etc.).

Action 5 /Diffusion et valorisation des connaissances de la flore de la zone océan Indien

L’action 5 entend favoriser la diffusion et la valorisation des connaissances de la flore de la zone océan Indien. L’objectif de cette action est de rédiger à terme une flore des bryophytes de la zone océan Indien et également de caractériser les miels de La Réunion et de Madagascar dans un premier temps.

Les participants au séminaire vont conclure leur séjour par des visites de terrain. Le massacre d’un récif corallien par le chantier de la route en mer est-il au programme ?
A la Une de l’actuAccord de Paris sur le climat

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