Avec le tri sélectif, Valérie...

... participe à la protection de l’île et de la planète

10 octobre 2006

Valérie, 35 ans, infirmière, vit à Sainte Suzanne. Elle a toujours été sensible à la pollution et à la recherche des remèdes pour la limiter. Elle a été très enthousiaste lorsque le tri sélectif a été créé. Elle est très heureuse de pouvoir participer tous les jours à la sauvegarde de la nature et de la planète. Les petits gestes qu’elle effectue au quotidien, qui ont été payants sur le court terme, le sont et le seront sur le long terme. La protection de l’environnement lui paraît encore plus vitale dans notre île. Et la transmission des bonnes habitudes doit pouvoir se faire des parents aux enfants et inversement, par la télévision en créole comme en français.

Pratiquez-vous le tri sélectif ?

- J’ai pris cette habitude depuis 2003 avec l’installation des poubelles jaunes.

Comment faites-vous concrètement ?

- J’ai un panier dans ma cuisine où je mets le verre recyclable et tout ce qui est pour la poubelle jaune, j’ai le petit rappel sur le frigo pour vérifier ce qui va dedans. Ce n’est pas évident de se rappeler tout ce qui va dans la jaune. Par exemple, les bouteilles plastiques y vont, mais pas les emballages et les sachets plastiques ou les briques de liquide avec de l’aluminium. Depuis que j’ai la liste sur le frigo, c’est plus facile, mais à chaque fois, il faut que je regarde. Par exemple, je ne savais pas que les boîtes de conserves y allaient, je l’ai découvert tard.

Distribuer gratuitement des sachets recyclables

Et pour les matières qui vont dans les autres poubelles ?

- À côté de mon panier, j’ai une autre poubelle à pédale dans la cuisine où je mets les autres déchets dans un sachet. Je porte régulièrement le tout dans mon garage où j’ai mis les poubelles et je fais le tri en prenant dans mon panier les verres recyclables pour les mettre dans un carton et après, je le porte en voiture jusqu’à la grande poubelle pour les verres. Je mets le sachet fermé dans la poubelle grise.

Quel type de sachets utilisez-vous ?

- Un sachet plastique donné par les grands magasins ou les petits commerces. Je sais que ce sont des sachets qui polluent !

Avez-vous envisagé d’acheter des sacs de course recyclables ?

- Non, déjà tout est cher ! La solution, c’est de distribuer gratuitement des sachets recyclables comme c’est déjà le cas à Mayotte. En Australie, ils donnent des sacs en papier comme dans les autres pays anglo-saxons.

Vous ne séparez pas vos déchets type épluchures, restes de nourriture ?

- Non je n’ai pas encore d’appareil à compost. C’est plus compliqué car il faut le demander. Les poubelles jaunes et grises sont distribuées chez soi automatiquement. C’est un apprentissage, c’est une habitude de vie à adopter avec des efforts à faire.

Qu’est qui vous motive pour faire tout cela ?

- C’est notre devenir, notre planète. La Terre n’est pas une poubelle. Et le fait de recycler limite la production des matières polluantes. C’est formidable surtout pour une île comme la nôtre.

Sensibiliser les enfants dans les écoles

Quelles difficultés constatez-vous ?

- Les gens ont du mal à remplir la poubelle jaune. Certains voisins et amis me disent qu’"elle est tout le temps vide !". Beaucoup ne comprennent pas ce qu’il faut mettre ou ne prennent pas le temps. Ça change les habitudes aussi. Pour le verre, c’est lourd et tout le monde n’a pas de voiture.

Que proposez-vous pour améliorer le tri sélectif ?

- De sensibiliser les enfants dans les écoles, de façon ludique et en les emmenant à la déchetterie. Ils pourront, eux, expliquer, montrer aux parents. Mon enfant a été très intéressé. Il pratique le tri la plupart du temps, et s’il oublie, je le lui rappelle.
Des spots télévisés seraient bien utiles, aussi plus démonstratifs et dans les deux langues de La Réunion. Il faut aussi dire où mettre les vieux vêtements, les tissus. Des personnes les jettent encore dans la poubelle grise. Ce qui est interdit. Je fais encore un tri sélectif et je prépare des sacs de linge et d’habits, lavés et bien rangés pour les donner à la Croix-Rouge ou des personnes que je connais.

Interview de Jean-Fabrice Nativel


Comment réduire la consommation de papier...

Il est conseillé d’apporter des corrections à l’écran avant de les imprimer, peu importe que votre ordinateur soit sur votre lieu de travail ou à la maison, d’utiliser les deux côtés de la feuille de papier et de ne pas utiliser la page de garde pour la transmission d’une télécopie. Un exemplaire de ce document peut-être lu par le service ou les personnes concernées.

... et la quantité de papier déposé à votre foyer ?

Les boîtes aux lettres sont inondées de prospectus toutes les semaines. Il est possible de mettre un terme à un tel acharnement et de freiner du coup la consommation de papiers. Par exemple en inscrivant sur la boîte aux lettres “interdiction de déposer tout prospectus !”. Chaque citoyen peut écrire à chaque responsable de magasin ou de catalogue pour leur dire de rayer leur nom de leur liste d’envoi. Ils seront ravis car ils économisent des frais !

J.-F. N.


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