Volcan

Piton de la Fournaise : Spectacle volcanique

28 février 2005

Depuis 22 heures samedi, il n’y a plus de trémor au volcan. Par contre des séismes importants ont continué d’être enregistrés hier après-midi dans la zone sommitale du Piton de la Fournaise. Cette sismicité pourrait être le signe d’un prochain effondrement du sommet.

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Depuis samedi, les appareils de l’Observatoire volcanologique de la Plaine des Cafres enregistrent deux à trois séismes par minute. "Du fait de l’éruption, la chambre magmatique s’est vidée et le sommet aurait maintenant tendance à ployer sous son propre poids", expliquent les volcanologues. Cette sismicité pourrait donc se terminer par un effondrement dans la zone sommitale. Les volcanologues continuent de suivre de très près le phénomène.
Cela d’autant que le risque d’une infiltration latérale de la lave dans le rempart, avec un possible point de sortie hors enclos (la caldeira centrale du volcan), n’est pas définitivement écarté.
N’étant plus alimentées, les coulées qui ont déferlé sur la Route nationale 2, avant de plonger dans l’océan, commencent à se figer. En surface en tout cas. Car à quelques centimètres de la croûte volcanique, le feu liquide est toujours présent.
Même s’il est moins grandiose qu’au cours des dernières heures, le spectacle a attiré de nombreuses personnes hier. En venant du Nord, la circulation des véhicules étant bloquée au niveau de l’Anse des Cascades, c’est à pied ou dans les navettes mises en place par la CIREST (Communauté des communes de l’Est) que les badauds se sont rendus au chevet de la coulée côté Sainte-Rose.
La RN2 étant coupée, c’est à nouveau un long détour par les plaines qui attend les automobilistes voulant se rendre de la région de Saint-Philippe à Sainte-Rose. Le quart d’heure de route habituellement nécessaire pour rallier les deux communes va se transformer au minimum en une heure et demie de trajet.
Ce tronçon de RN2 avait été remis en service en octobre 2004 après avoir été dévoré par la lave de l’éruption d’août et septembre 2004.
Sauvée par les gendarmes qui l’ont retirée de son socle vendredi soir, la Vierge au Parasol recevra les dévotions des fidèles catholiques sur un autre emplacement. Le site où elle se trouvait a été entièrement avalé par la lave. Cela avait déjà été le cas lors d’une éruption en 2002.
Rappelons qu’une seconde coulée de lave a traversé la RN2 samedi dernier à 15 heures 30. S’étalant sur près de 200 mètres, le fleuve de feu s’était jeté vers la mer. Une première coulée avait atteint l’océan le vendredi 25 février à 23 heures 52.


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