
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Instance Locale de Concertation “Gestion et traitement des déchets” - synthèse des travaux
20 mars 2007
Comment traiter les déchets ? Peut-on les valoriser à 100% ? Quand on connaît la croissance démographique de notre île, on peut déjà se demander comment répondre à l’urgence, pour que La Réunion ne soit pas une île poubelle. En 2011, nos 2 centres de stockage de déchets seront saturés, alors que notre stock de déchets augmente annuellement.
L’Instance Locale de Concertation (ILC) “Gestion et traitement des déchets” se réunissait hier pour présenter le premier bilan de ses rencontres, rappelons-nous, chargées. Trois séances plénières, une séance spéciale de la Commission consultative du Plan Départemental d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA), des séances thématiques avec des experts nationaux, abordant la santé, les technologies, les coûts et l’agriculture, enrichies par des visites sur le terrain à La Réunion et en Métropole. Notons aussi la participation de près de 400 personnes, ainsi que des collectivités territoriales. Rien, en effet, ne peut se faire sans la consultation entre acteurs et avec les usagers. Même si aucune solution unique n’est envisagée, des pistes sont ouvertes, d’autant que l’Instance accueille Gilles Martin, Maire d’une commune de la région toulonnaise et s’occupe des questions concernant le traitement des déchets dans sa Communauté de communes de Toulon.
Faire mieux avec l’incinérateur ?
Les conclusions sont encore de premier stade. Pas d’alerte à donner ? La synthèse des travaux est cadrée en 3 points : la prévention et la valorisation, les traitements ultimes, les enjeux économiques. D’emblée, la question de la solution de l’incinération est lancée, presque sournoisement. Du moins, les protagonistes proposent de revenir sur l’impérieuse nécessité (?) de l’incinérateur. Cette hypothèse est présentée prudemment comme première solution dans le cadre de la prévention impliquant la population.
Mais la question essentielle este celle de réduire à la source, réduire la quantité, le volume et toxicité des déchets. Alors, comment impliquer les producteurs, les entreprises, les acheteurs pour changer la mode du tout plastique vers l’usage d’emballages écologiques ? Ce serait une priorité sur tous les niveaux, européen, national et régional.
L’objectif fixé est simple : stabiliser la production de déchets par habitant. Encore faudrait-il prendre en compte le caractère insulaire de notre île ? Les actions et l’engagement des collectivités sont constants, mais malheureusement insuffisants. Il faudrait amplifier l’intervention, dit-on, dans le cadre d’un programme encore à structurer, cela dans un contexte insulaire. Le défi est grand. Le tonnage total de déchets collectés est en augmentation constante, passant de 427.625 tonnes collectées en 2004 à 444.000 tonnes en 2005. Certes, nous valorisons nos déchets, relevant même la prouesse d’afficher un progrès en la matière. 0% en 2000 contre plus de 16% en 2005, c’est déjà rassurant de savoir que la machine est en marche. Malheureusement, ce n’est pas assez, puisque les chiffres réunionnais restent éloignés de l’objectif du PDEDMA, soit de 43%. L’objectif national est fixé à 50%, et peu, pour ne pas dire aucun, atteint ce pourcentage de traitement des déchets. Notons au passage que les objectifs du PDEDMA à l’horizon 2010 (soit dans 3 ans) visent 21,7% de valorisation matière, 20,9% de valorisation organique, 15% de décharge et 42,4% des déchets traités en incinération.
La logique de l’incinérateur ?
Toujours selon les rapporteurs du dossier, la valorisation organique se voudrait plus ambitieuse, mais pas d’illusion possible ; il faudra -disent-ils- composer avec de nouveaux moyens de traitement des déchets tels que la méthanisation, le traitement mécano-biologique, peut-être l’incinération. Il n’y aurait pas de filières concurrentes en matière de traitement des déchets, juste des méthodes complémentaires. Pour autant, dans la partie “traitements ultimes”, on parle de choix binaire : soit la mise en décharge, soit le tandem incinération et mise en décharge. Gilles Martin note l’exemple de Marseille qui assimile plusieurs méthodes, du tri sélectif à l’incinération, en passant par le compostage et la méthanisation. Une technicienne de la SREPEN lui fera remarquer, avec pertinence, que son expérience dans l’hexagone ne vaut pas pour la situation réunionnaise, et que les conseils en matière de traitement des déchets sur une île devraient prendre en compte le contexte de l’insularité.
Outre la boutade, il est important de relever que la synthèse penche curieusement pour l’incinérateur, pourtant décrié par une large partie de la population réunionnaise. Les rapporteurs se veulent rassurants. Le modèle d’incinérateur recherché serait soumis aux aspects réglementaires, fidèle à l’évolution des normes permettant une forte diminution des émissions de dioxines.
Pour ce qui est de la santé publique, on voudrait nous faire croire -objectent les anti-incinérateurs- que les nouvelles générations d’incinérateurs ne présentent aucun risque significatif, contrairement aux incinérateurs d’avant 1985. Et que par ailleurs, l’incinérateur serait une aubaine économique par la création d’énergie.
Ce qui apparaît dans les dernières déclarations, c’est qu’on ne réfléchit que dans l’urgence de décisions, alors que se joue une question de santé publique.
Relever le défi “biologique”
Pas de consensus entre l’incinérateur et la mise en décharge. Restent quelques pistes. Si l’Ile de La Réunion est une terre de défis, elle doit les relever, la tête haute, en pensant aux générations futures et aux conséquences directes sur la population. Il y a de nombreuses possibilités, de nouveaux moyens “écologiques”, sans émissions de dioxines, sans danger pour la population. Se pose la question du coût. Mais aussi de la rentabilité de la valorisation des déchets. N’est-ce pas là aussi un véritable pôle d’emplois ? On parle de filières de valorisation des déchets, plus génératrices d’emplois que celles des traitements ultimes. Faut-il un incinérateur ? La réponse semble évidente. Elle est négative. Faut-il réfléchir à un mode de traitement des déchets bio ? Pourquoi se poser la question, surtout quand on parle à tout bout de champ de développement durable et de préservation de l’environnement mondial ? La réponse semble également évidente.
Willy Técher
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