Opération de reboisement sur les pentes de La Montagne

Pour que vive la forêt des générations futures

7 décembre 2005

Hier, 28 élèves de CE2 et CM2 de l’école Philippe Vinson de La Montagne ont planté 28 arbustes sur ces pentes des Hauts de Saint-Denis ravagées depuis 5 ans par des incendies criminels. Une opération symbolique et riche d’enseignements pour ces marmay très impliqués dans la protection de leur environnement.

Durant 3 années, l’ONF a effectué des opérations de reboisement dans ce secteur, puis a fini par abandonner, les pyromanes du vendredi continuant à sévir au cœur du massif de 2.000 hectares que constitue le périmètre forestier de La Montagne. Aujourd’hui, les enfants de l’école Philippe Vinson, accompagnés de leur directeur à l’origine du projet, Philippe Bocquée, prennent le relais, pioches en main, pour réintroduire dans leur milieu naturel des arbustes : Benjoin, Bois Rouge et Bois Noir.

600 arbustes déjà replantés

C’est en réaction aux tout premiers incendies criminels que Philippe Bocquée, alors directeur de l’école Saint-François au Septième kilomètre, a fait appel à l’ONF pour lui concéder des graines de son site de la Providence et ainsi constituer une pépinière forestière au sein de son établissement. 5 années après, la pépinière s’est étoffée grâce aux soins prodigués par les petites mains. Philippe Bocquée explique que les enfants, "très peinés de voir leurs montagnes en feu", ont a cœur de poursuivre ce projet. Leur implication dans cette démarche de reboisement des zones forestières a déjà permis de réintroduire 600 arbustes dans leur milieu naturel, dans des lieux définis par les enfants eux-mêmes. Présenter la pépinière forestière de leur école lors du Salon Expo-Sciences est aussi une source de grande fierté pour ces élèves conscients de l’enjeu environnemental. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que chacun des 28 élèves a mis hier les mains dans la terre, rappelant au passage que la nature est le bien de tous et que les criminels qui lui portent atteinte sont de "grands malades", pour reprendre les termes de Cléa.

Estéfani


61,5 hectares partis en fumée

En 1999-2000, 1.000 hectares de forêt sont partis en fumée dans l’Ouest de l’île. En 2005, l’ONF dresse un bilan critique de 61,5 hectares incendiés en forêts ou en milieux naturels suite à une trentaine de départs de feu dont la moitié dans le périmètre forestier de la capitale. Avec 38 hectares ravagés rien que sur le massif de Saint-Denis, c’est la remarquable diversité biologique de notre île qui est menacée comme le maintien des sols qui souffrent d’une irréversible érosion. En 2 ans, toute une station de Bois Amer a disparu. Il ne reste plus aujourd’hui que 50 précieux échantillons à l’état sauvage de cette espèce protégée. Face à cette augmentation de départs de feu malveillants, le renforcement des moyens de surveillance et de lutte a permis de contenir tous les sinistres à enjeux dans une limite raisonnable. Mais le massif des hauts Sous le vent (22,5 hectares incendiés) demeure une zone difficile d’accès pour les interventions terrestres des pompiers et forestiers. Même si les pluies récentes ont atténué le niveau de risque dans le Nord de notre île, l’ONF souligne qu’une attention soutenue doit être maintenue.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus