
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Entretien avec Jean Jouzel , Directeur de l’institut Pierre Simon Laplace
2 juin 2007
Q : Vous étiez à Bangkok pour la présentation du rapport du Groupe III du GIEC. Pouvez-vous nous rappeler les principales recommandations adressées aux décideurs ?
JJ : Il est important de rappeler que le GIEC n’adresse pas de recommandations aux décideurs, mais se limite à porter, à travers ses trois groupes de travail, un diagnostic sur les différents aspects du changement climatique. La réunion de Bangkok a permis aux représentants des gouvernements d’approuver les conclusions du rapport sur « l’atténuation des changements climatiques » présentées par le troisième groupe du GIEC. Ce rapport constate, en premier lieu, que les émissions globales de gaz à effet de serre ont
augmenté de 70% entre 1970 et 2004. Il fait ensuite état de l’existence d’un potentiel d’atténuation qui à horizon 2030 pourrait être suffisant pour réduire la croissance de ces émissions ou pour les réduire en dessous des niveaux actuels. À plus long terme, la stabilisation de la concentration des gaz à effet de serre requiert que ces émissions décroissent après être passées par un maximum, les efforts qui seront produits au cours des deux ou trois prochaines décennies déterminant, dans une large mesure, l’accroissement à long terme de la température moyenne et les conséquences du changement climatique qui pourront être évitées. Enfin le rapport examine les politiques, mesures et instruments à la disposition des gouvernements ainsi que les synergies qui existent entre la lutte contre le réchauffement climatique et d’autres dimensions du développement durable.
Q : D’un point de vue financier, la synthèse est-elle comparable au rapport Stern publié il y a environ 6 mois ?
JJ : Dans la perspective d’un changement climatique, le rapport Stern compare les coûts et risques globaux de l’inaction à ceux d’une action efficace. Il estime que les premiers sont très élevés, conduisant chaque année à une perte d’au moins 5% du PIB mondial, voire plus, tandis que les coûts de l’action peuvent se limiter à environ 1% par an. Le rapport Stern et celui du GIEC ne sont pas complètement comparables puisque ce dernier ne fournit une estimation des coûts que dans le cas où des actions sont entreprises pour atténuer puis stabiliser l’augmentation de l’effet de serre. Comme le rapport Stern, celui du GIEC estime que le coût de l’action est faible, inférieur d’ici 2030 à 3% du PIB mondial, pour différentes trajectoires de stabilisation.
Q : Le consensus a-t-il été difficile à obtenir pour l’élaboration de cette synthèse ?
JJ : Comme à chacune de ces réunions, les discussions ont été animées, en particulier sur l’évaluation des coûts, et sur des aspects tels que l’énergie nucléaire ou le piégeage et le stockage du gaz carbonique. Cependant, le consensus a été relativement facile à obtenir.
Q : D’après ces observations, pensez-vous que le prochain G8 puisse être le théâtre d’un changement du comportement de pays comme les USA et la Chine notamment ?
JJ : Indéniablement, les rapports des trois groupes du GIEC font état d’une amélioration des connaissances sur l’ensemble des aspects du changement climatique, qu’ils soient scientifiques, ou qu’ils traitent des impacts, de la vulnérabilité, de l’adaptation, ou encore des mesures à prendre pour stabiliser l’effet de serre. Cette stabilisation constitue, rappelons-le, l’objectif ultime de la Convention Climat ratifiée par tous les pays membres des Nations Unies. À Bangkok, l’urgence de l’action a été réaffirmée. Au moment où les négociateurs de la Convention Climat s’engagent dans la discussion de la stratégie à adopter pour l’après-Kyoto (après 2012), un signal fort ne peut venir que des chefs de gouvernements. Et il est indéniable que le G8 élargi peut avoir un rôle clé dans la mise en route d’une politique planétaire de maîtrise des émissions des gaz à effet de serre. Le moins que l’on puisse dire est que les deux premiers pays émetteurs, les Etats-Unis et la Chine, se font tirer l’oreille. La prise de conscience progresse mais ce serait faire preuve de trop d’optimisme que d’espérer un changement d’attitude de ces deux pays, lors du prochain G8.
Jean Jouzel, Directeur de Recherches au CEA, a fait dans cet organisme l’essentiel de sa carrière scientifique, largement consacrée à la reconstitution des climats du passé à partir de l’étude des glaces de l’Antarctique et du Groenland. Depuis janvier 2001, il est Directeur de l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL). Cet institut, Fédération de Recherches du CNRS et Observatoire des Sciences de l’Univers de l’UVSQ, regroupe six laboratoires de la région parisienne impliqués dans les recherches sur l’environnement global. Il est, par ailleurs, président de l’Institut Polaire Paul Emile Victor (IPEV). Il a participé au titre d’auteur principal aux rapports du GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Etude du Changement Climatique), et en est désormais membre du bureau et vice-président du groupe de travail scientifique. Il est auteur de près de 250 publications et membre de nombreux comités internationaux.
Ses travaux ont été récompensés par des prix et distinctions dont la médaille Milankovitch décernée par la Société Européenne de Géophysique et un prix de l’Académie des Sciences. Conjointement avec Claude Lorius, il a, en 2002, reçu la Médaille d’or du CNRS.
Sources :
Actu Environnement : www.actu-environnement.com
CNRS : www.cnrs.fr/cw/fr/pres/compress/medailleOr 2002
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