
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Billet de mauvaise humeur
Collecte des déchets : en dépit du bon sens
13 juillet 2007
Hier, jeudi, c’était le jour tant attendu par nombre d’administrés dionysiens de collecte des déchets cartons, plastiques... tout ce qui doit théoriquement trouver sa place dans les bacs jaunes. Un jour où ma poubelle et moi-même attendions avec impatience : elle, à l’asphyxie ; moi, m’évertuant à tasser, couper, presser pour la gaver davantage. Car en dépit du bon sens, elle n’est désormais soulagée que tous les 15 jours, et moi, bien encombrée pendant ce temps.
La veille au soir du jour de ramassage - entouré au stylo rouge sur mon réfrigérateur de peur de rater le coche et d’avoir à attendre la quinzaine suivante -, j’installe donc mon bac jaune sur le bord du chemin, place 2 bidons de 5 litres d’eau minérale à côté, ainsi qu’un sachet contenant le surplus que ma poubelle n’a pu avaler. Je prends soin de laisser le sachet grand ouvert (de toute façon, je n’aurais pu le fermer) pour que les collecteurs, que j’espérais avisés, prennent l’initiative de le vider et de me le laisser par la suite. J’ai hésité à mettre un mot sur ma poubelle, mais j’ai finalement préféré faire confiance à leur discernement. À tort.
Je ne paierai pas ma taxe !
Car le lendemain matin - oh surprise ! -, je constate que mon bac jaune a bien été vidé, et c’est heureux, mais que ni les bidons d’eau, ni le sachet n’ont retenu l’attention des agents. Résultat : ma poubelle est à nouveau quasiment remplie, et le prochain jour de ramassage est fixé au jeudi 26 juillet. Je suis donc légitimement, je pense, en colère et envisage de ne pas m’acquitter de ma taxe de ramassage d’ordures ménagères, car pourquoi payerais-je pour un service qui ne m’est pas rendu ? Peut-être aurait-on préféré que je vide mon sachet à même le sol, quitte à ce que mon voisinage en profite ? Ou que je finisse par mettre les déchets cartons dans le bac gris, comme beaucoup, confrontés au même problème, le font déjà, refusant que leur cour ou leur cuisine ressemblent à un centre de stockage pour cartons en souffrance, certes inodores, mais un dépotoir quand même ?
À moins que l’on ait suffisamment confiance en ma conscience éco-citoyenne pour que je prenne le parti d’emmener moi-même mes emballages à la déchetterie ? J’en doute puisque l’on accuse si facilement les Réunionnais de ne pas avoir la culture du tri sélectif. Puisqu’on les cloue si facilement au pilori de l’irresponsabilité en matière de gestion des déchets ménagers. Certes, un important travail de sensibilisation et d’information reste à faire en la matière. Mais arrêtons de tout mettre en œuvre pour dissuader ceux d’entre nous qui se plient, de bonne grâce, aux règles élémentaires du tri sélectif, conscients que chaque geste en faveur de la protection de notre environnement compte, aussi minime soit-il.
Réduction des emballages : Oui mais ...
J’entends déjà les voix culpabilisantes qui me disent que je consomme trop, que je ne suis pas assez vigilante dans le choix de mes produits, que je devrais privilégier ceux aux emballages réduits, boire de l’eau du robinet plutôt que de l’eau minérale, etc. Je leur répondrai, d’une part, que le temps que je consacre à ma vie professionnelle m’éloigne des grands centres d’achats et que mes affinités avec les caddies et les caisses de supermarché se réduisent aux impératifs de la nécessité. Je leur dirai ensuite que la réduction des emballages à la source n’est pas de mon ressort et que, en dépit de ma vigilance en la matière, les yaourts vendus à la douzaine, dont mon fils raffole, sont toujours sous emballages, qu’acheter un berlingot de lessive plutôt qu’une bouteille de produit est plus coûteux et que le facteur prix est essentiel pour les consommateurs qui veulent bien faire un effort, mais pas encore au détriment de leur portefeuille.
Enfin, s’agissant de l’eau, d’une part, je n’ai pas confiance en la qualité de celle du robinet (c’est peut-être un tort et je pourrais la faire bouillir), et d’autre part, qu’un enfant en bas âge qui boit toujours du lait de suite consomme de l’eau minérale, que j’aime, en l’occurrence, locale. Bref, j’en viens à me justifier, alors que je serais plutôt dans la posture de demander des comptes, avant de recevoir ma facture. Il s’agit là d’un coup de gueule pour le bac jaune, mais je pourrais aussi parler des déchets verts.
Rupture de composte
A défaut de composte - que j’attends depuis 6 mois -, je stocke mes déchets verts dans le fond de mon jardin, car j’ai la chance d’en avoir un, plutôt que de les brûler, ce qui n’est bon ni pour la santé, ni pour l’environnement, même si la pratique est courante chez les employés communaux. En période de crise épidémique de chikungunya, c’était même fortement déconseillé, car les moustiques prolifèrent sous les monticules. La collecte des déchets verts n’a commencé dans ma commune qu’en avril de cette année, le lundi 23 avril précisément. Avant cela, ils étaient ramassés en même temps que les encombrants dont la collecte est elle aussi fixée tous les 15 jours. Micro-onde en panne (qui pourrait, s’il existait comme dans d’autres pays des filières de remise en état, peut-être trouver une seconde vie) et branchages en tout genre faisaient donc bon ménage, sans que cela ne dérange personne : tout dans la même benne et on n’en parle plus ! Au passage, ces pratiques continuent d’ailleurs encore.
Bref, la dernière fois que j’ai placé mes déchets verts sur le bord du chemin, un agent m’a fait remarqué que je devrais utiliser des sacs plastiques pour leur faciliter le ramassage ! Je lui ai alors demandé s’il avait des sacs prévus à cet effet : « Prenez n’importe quel sac, c’est pas grave », m’a-t-il alors répondu, sans tiquer. Je n’ai pas cédé et ne cède toujours pas, non que je cherche volontairement à leur rendre la tâche plus difficile, mais parce que c’est un contre-sens que de mélanger plastiques et déchets verts. Je garde donc un peu de déchets verts dans ma cour pour constituer de l’engrais naturel et continue à placer la majorité pour la collecte en prenant soin de placer une bâche en dessous pour rendre le vidage dans le camion plus facile. Ça semble fonctionner comme ça, alors que l’on refuse de faire de même pour mon sac béant contenant du carton ! Il y a de quoi en perdre son créole !
Moins de 7% de déchets recyclés !
Pour finir, je soulignerais juste que ce que je vis n’est pas propre à ma commune, mais généralisé à l’ensemble de l’île, avec des situations même pires où, comme à Saint-André, les administrés ne bénéficient même pas des bacs jaunes. Je préciserais juste un chiffre : moins de 7% du total des déchets ménagers collectés sont aujourd’hui recyclés. Moins de 7% ! Rien d’étonnant. Pour atteindre l’objectif local et national de 50%, il va vraiment falloir se réveiller, vraiment falloir faire preuve de volonté et de cohérence, et surtout, par honnêteté intellectuelle, arrêter, s’il vous plait, de toujours considérer les citoyens comme les premiers endormis en la matière.
Si rien ne change rapidement, en plus de ne pas m’acquitter de ma taxe, je pourrai, pourquoi pas, lancer une pétition pour qu’enfin, l’on mesure aussi le mécontentement de la population sur ces questions de collecte. En espérant que cette réflexion soit aussi au cœur du débat qui va se tenir au sein du Syndicat mixte départemental qui doit trancher sur la question du traitement des déchets, car je maintiens, pour ma part, que l’incinérateur n’est pas une fatalité, mais la solution attendue pas les partisans du moindre effort.
Stéphanie Longeras
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