Les Réunionnais veulent s’investir dans la création du Parc National des Hauts

Préserver le trésor naturel et pérenniser les emplois existants

28 avril 2004

Le Collectif Emplois en Danger a été contacté par de nombreuses associations qui travaillent pour l’environnement, afin d’interpeller les responsables du Parc national des Hauts. Ces associations demandent à prendre une part active dans la création du Parc.

Inquiètes pour leur avenir, les associations œuvrant pour l’environnement voient en la création d’un Parc national la pérennisation des emplois existants dans le secteur. À ce sujet, le Collectif Emplois en danger a été sollicité par ces associations pour la réalisation de ce parc. Porte-parole du Collectif Emplois en danger, Daniel Sautron ajoutait : "il existe sur place un savoir-faire reconnu, un savoir-faire réunionnais, il faut faire appel à ces acteurs en priorité".
Jacques Merlin, chef de la mission du projet de Parc national des Hauts, a reçu hier une délégation d’une vingtaine de personnes venues trouver des réponses à leurs questions et faire connaître leurs inquiétudes. Daniel Sautron précisait alors être venu "à la demande des associations qui se sentent exclues, qui n’ont pas droit à la parole et au nom des principales personnes intéressées". Les questions portaient notamment sur le nombre d’emplois générés par la création du parc et sur leur accès aux travailleurs réunionnais.
Le chef de la mission du Parc national des Hauts indiquait que la structure du parc ne créerait en elle-même que "quelques dizaines d’emplois" pour lesquels seront privilégiées les compétences réunionnaises. Ces postes seront accessibles sur concours à partir de 2006, au mieux. Ces concours, déconcentrés, feront appel à la candidature locale prioritairement. La question de la préparation aux concours a aussi été soulevée, des formations seront mises en place avec la participation de la Région. Pour l’heure, les travaux préparatoires consistent à analyser tous les emplois existants pour l’entretien des sentiers, la lutte contre les pestes, l’animation, l’éducation à l’environnement, la lutte contre le braconnage...
Revendiquant toute la place des Réunionnais dans ce projet, Monica Govindin, conseillère générale, a demandé que le CED soit invité aux séances de travail de la mission. Une demande jugée "utile et réalisable" par Jacques Merlin. Un représentant du CED donc participera aux réunions.

Quels emplois ?

Si le Parc national lui-même n’emploie que quelques dizaines de personnes, il devrait permettre le développement de nombreux emplois périphériques. "Si La Réunion s’engage avec ce label à investir sur son espace naturel, cela provoquera un développement des programmes d’aménagement et d’entretien de l’environnement. Il y à pour La Réunion un double intérêt : préserver son trésor naturel tout en créant de l’emploi", déclare le chef de la mission. Le CED se pose la question de savoir si ces nouveaux emplois seront encore des emplois précaires. Pour Jacques Merlin, il s’agit bien de "consolider des emplois aujourd’hui fragiles en disposant d’un cadre d’action plus solide et d’un soutien financier plus important, ouvrant la possibilité pour une association d’être conventionnée".
Daniel Sautron demandait la tenue d’une table ronde avec tous les partenaires et les principaux intéressés, pour souligner l’urgence de la pérennisation de l’emploi des personnes qui œuvrent déjà dans l’environnement. Jacques Merlin s’est montré favorable à cette idée, pour que tous puissent s’investir dans ce projet de grande envergure.

Eiffel


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