
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
24 décembre 2007
Notre île s’équipe d’une réserve naturelle marine. Cela s’est fait avec grand bruit, mais cela était nécessaire. Nous ne pouvons nous dédouaner de ce juste équilibre, entre les activités professionnelles et le respect de la Nature. Il en va de la sauvegarde de la biodiversité réunionnaise.
Comment va notre récif corallien ? Déjà, constatons l’état des récifs coralliens à l’échelle mondiale. En 2004, 20% des récifs coralliens étaient déjà dégradés, 24% en cours de dégradation et seulement 5% vraiment protégés. Voilà qui donne le ton, et qui nous met face à nos responsabilités. La France a bien évidemment un rôle à jouer, elle qui représente le deuxième domaine maritime mondial et qui est signataire de nombreuses conventions pour la protection des récifs coralliens. D’un point de vue local, notre île dispose d’un récif corallien où siège une forte diversité. A La Réunion, ce récif s’apprécie sur 25 kilomètres de long, soit 12% des 208 kilomètres de côtes réunionnaises. Notre récif est dit frangeant, c’est-à-dire accolé à la côte. Il protège contre la houle, et est propice au développement d’activités balnéaires et nautiques. Mais l’apport économique ne doit pas aller à l’encontre de la protection de notre récif, qui se dégrade, ne nous voilons pas la face. 30% de ce récif sont dégradés et plus de la moitié sont menacés, ce qui nous oblige à davantage de considération pour ce milieu naturel.
Qui dégrade nos récifs coralliens ?
Quelles sont les causes de cette dégradation criante ? Bien évidemment, le blanchissement corallien dit les causes naturelles de cette dégradation, mais nous ne pouvons ne pas voir les activités anthropiques qui expliquent aussi la dégradation du récif corallien réunionnais. L’exploitation commerciale des ressources naturelles doit davantage être contrôlée. Après, nous ne pouvons faire l’impasse sur le réchauffement climatique, qui va de mal en pis. L’augmentation du niveau des océans, de la température des océans et de l’acidification des eaux peuvent aussi expliciter le phénomène de dégradation des récifs coralliens. Et puis, ce qui est naturel, les cyclones détruisent nos coraux. Et l’augmentation de la fréquence et de l’intensité de ces phénomènes cycloniques cause, et causera encore plus, le blanchissement de nos coraux. En 2001, ce blanchissement était visible sur 41% de notre récif corallien. Qu’est-ce qui cause la mort de notre récif aussi ? Les pêcheurs à la gaulette ne seront sûrement pas d’accord, et pourtant, c’est un fait. Le piétinement des coraux par les pêcheurs occasionnels a un impact direct sur l’édifice corallien. Pour autant, comme le signale le Directeur de l’Association Parc Marin, Emmanuel Tessier, qui présentait mardi soir une conférence-débat sur les enjeux et la protection des récifs coralliens de La Réunion, il faut regarder la préservation de notre parc marin d’une façon globale.
Et l’influence terrestre ?
La sauvegarde de ce patrimoine naturel ne se fera qu’en prenant en compte toutes les causes de dégradation, en mer soit, mais aussi en amont. L’influence terrestre ne doit pas nous échapper, au vu du développement des activités professionnelles et de la présence humaine. Que deviennent engrais et pesticides après infiltration de nos sols ? Où vont-ils ? La population réunionnaise augmente. Quel impact cela aura-t-il sur nos récifs coralliens ? On constate déjà l’érosion de nos plages, et la pollution des eaux est aujourd’hui connue. Les matières en suspension qui sont rejetées à la mer sont totalement dépendantes de nos pratiques, et aboutissent directement dans les lagons. Emmanuel Tessier met le doigt sur un autre danger, les pollutions par voie souterraine. Tenez ! depuis 6 ans, les teneurs en nitrate sur la nappe de l’Hermitage est de 30 milligrammes par litre. Comment l’expliquer ? Bref, protéger nos lagons ne pourra se faire sans changer nos pratiques. Il faut une gestion intégrée du plus haut des montagnes jusqu’au battant des lames.
Quelles solutions ? Une Réserve naturelle marine
Soyons directs. Il nous faut la Réserve naturelle marine, qui légiférera l’exploitation de ce patrimoine naturel. Créée le 21 février 2007, par décret, le périmètre de la Réserve s’étend du Cap La Houssaye à la Roche aux Oiseaux, à l’Etang-Salé, soit un linéaire côtier d’environ 40 km. La Réserve se situe sur le Domaine Public Maritime, entre le rivage et une profondeur comprise en moyenne entre -30 m et -50 m. Sa largeur varie de 300 m à 1.600 m. Elle est en moyenne de près de 1 km. La surface totale est de 3.500 ha environ, ce qui en fait le plus grand espace marin classé en réserve naturelle nationale du territoire national. Ce territoire comporte l’ensemble des récifs coralliens de la côte Ouest de l’île (20 km de barrière corallienne), ainsi que des côtes rocheuses basaltiques. Trois niveaux de protections sont mis en place. Une réglementation, dite de Niveau 1, sera applicable à l’ensemble du territoire de la Réserve. Elle limite certains usages. Les zones de protection renforcée (Niveau 2) s’étendent sur 45% de la superficie de la Réserve, et seulement 20% sont réservés à la pêche professionnelle. Que les pêcheurs du dimanche l’entendent ! Pour ce qui est du Niveau 3 de protection, zones de protection intégrale, il représente 5% de la Réserve, où toutes formes d’activités, travaux, fréquentations, circulations, mouillages ou amarrages sont strictement interdits. Des autorisations exceptionnelles seront délivrées par l’autorité préfectorale pour le suivi scientifique, la gestion et la surveillance de cette partie de la Réserve. Pour ce qui est des pêcheurs, il importait de les suivre dans leur professionnalisation. Il s’agissait d’un accompagnement social. Mais ... on voit toujours des pêcheurs à la gaulette et d’autres pêcheurs sous-marins qui se laissent tenter par le prélèvement de poissons dans le lagon. Sanction s’il vous plaît !
J.T.
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