Le multilatéralisme et le droit international ne sont pas facultatifs mais au contraire, indispensables, a souligné le Sous-Secrétaire aux affaires multilatérales et aux droits de l’homme du Mexique, un des cinq panélistes de cet échange. Toutefois leur véritable force ne réside pas seulement dans les engagements pris dans le cadre des accords internationaux, a indiqué M. Enrique Ochoa Martínez, mais dans la manière dont nous donnons vie à ces engagements, grâce à une coopération significative et soutenue à tous les niveaux -mondial, régional, national et local- pour inverser la dégradation des océans et garantir leur durabilité à long terme.
Cette conférence doit marquer un tournant afin que la coopération sous toutes ses formes soit intensifiée et pérennisée, a souhaité l’intervenant. C’est précisément la coopération régionale et sous-régionale qui permet aux pays qui partagent des écosystèmes, des côtes et des liens culturels de coordonner leurs efforts et leurs ressources, et de protéger ce qui les unit.
Pourtant de nombreux mécanismes de coopération régionale continuent de fonctionner en vase clos, a-t-il concédé, souvent sans lien avec les accords mondiaux tels que les contributions déterminées au niveau national au titre de l’Accord de Paris. M. Ochoa Martinez a également appelé à accélérer la transformation numérique de la gouvernance régionale des océans et en créant davantage de plateformes communes pour l’échange de données, la collaboration scientifique et de systèmes d’alerte précoce. L’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port, dans le cadre duquel l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a développé des outils numériques qui soutiennent l’action commune contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, en est un exemple concret de l’efficacité possible de ces outils. Mais il faut aller plus loin, en renforçant ces systèmes et en exploitant pleinement le potentiel des technologies existantes et émergentes.
Sur ce point, les Tuvalu, au nom de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS) qui regroupe 39 États, a expliqué que les capacités et les lacunes financières empêchent toujours les petit État insulaire en développement (PIED) de s’engager pleinement dans les cadres de coopération ou d’en tirer pleinement parti, en particulier dans des domaines tels que le partage des données, les technologies marines et l’application des réglementations. Qui plus est, le cloisonnement entre les différents cadres (conventions maritimes régionales, commissions économiques, organismes de pêche) perpétue la fragmentation institutionnelle, ce qui entraîne des doubles emplois et des lacunes politiques.
L’AOSIS a donc appelé les États Membres et les partenaires au développement à investir dans le renforcement des capacités au sein des mécanismes régionaux dirigés par les PEID, en accordant la priorité à la science, à la surveillance, et aux capacités d’application. Il faut en outre aligner les politiques océaniques nationales sur les stratégies régionales et les engagements mondiaux. Les intervenants ont également souligné l’impératif de veiller à ce que les coopérations régionale et sous-régionale soient dotées de ressources suffisantes, inclusives et adaptables à l’évolution du droit international et au changement du paysage marin et environnemental.
La Haute Représentante pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement a appelé pour sa part à étendre la portée des institutions régionales et sous-régionales, « l’épine dorsale opérationnelle » de la coopération, pour en faire le moteur de l’action océanique. Cela passe là aussi par un financement suffisant et durable afin de pouvoir passer d’un fonctionnement fondé sur des projets à une planification stratégique à long terme, a argué Mme Fatima Rebab.
Le Commissaire de l’océan Pacifique, M. Filimon Manoni, a expliqué que le Pacifique dispose d’ores et déjà d’une architecture océanique régionale solide et en constante évolution sur laquelle il faut faire fond, en citant notamment son programme régional pour l’environnement et ses conventions régionales pour les mers. « Aidez-nous à surmonter nos vulnérabilités et les obstacles qui nous empêchent d’accéder aux financements nécessaires à la réalisation de nos objectifs », a-t-il demandé.
De son côté, le Président des États fédérés de Micronésie a apporté un exemple concret des structures océaniques régionales efficaces du Pacifique, à savoir les cinq commissions du thon qui constituent des plateformes indispensables à la coopération régionale pour la gestion d’un produit de la mer dont la valeur mondiale était estimée à plus de 11 milliards de dollars en 2024. M. Wesley Simina a expliqué que cette approche permet aux petits États côtiers en développement et à de nombreux autres PEID de se joindre aux flottes hauturières de grands pays développés afin de négocier des mesures de conservation fondées sur des données scientifiques, d’harmoniser les protocoles de surveillance et de partager des données essentielles pour sous-tendre une gestion solide des pêcheries de thon et des écosystèmes qui les soutiennent.
Venue présenter la déclaration finale de la vingt-quatrième réunion de coordination mondiale des conventions et plans d’action concernant les mers régionale, qui s’est tenue à Nice, le 11 juin 2025, dans le cadre de l’UNOC3, Mme Tatjana Hema de la Convention sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée a expliqué que ce document réaffirme le rôle essentiel du multilatéralisme dans la réponse aux défis liés aux océans et reconnaît que des mesures coordonnées aux niveaux régional et mondial sont indispensables pour protéger, conserver et restaurer les écosystèmes marins et côtiers.
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