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Incinérateurs de déchets : enfants malformés et cancer - 1 -
25 janvier 2007
’Incinérateurs de déchets : enfants malformés et cancer’ est une étude de Pierre-Emmanuel Neurohr éditée par le Centre national d’information indépendante sur les déchets (CNIID). Voici la première partie de ce texte qui met l’accent sur le coût environnemental de l’installation d’un incinérateur.
Là où il y avait 100 personnes atteintes de cancer en 1978, il y en a 135 aujourd’hui, à population d’âge égal (1) . Parmi les raisons de cette catastrophe : le fait de vivre à côté d’un incinérateur de déchets ou de manger les produits qu’il a contaminés.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient de préciser que l’ensemble des informations que vous allez lire se base sur des références scientifiques concordantes dont nous indiquons les sources.
Lorsque l’industrie de l’incinération s’essaie à ce genre d’exercice - “les incinérateurs n’ont jamais tué personne” et autres calembredaines, quelques questions de bon sens suffisent en général pour découvrir que :
a) votre interlocuteur est incapable de citer une quelconque étude épidémiologique,
b) il cite une étude financée par... l’industrie de l’incinération (2) .
Le feu ne détruit pas des polluants toxiques
La raison est simple : contrairement à leurs affirmations, ces industriels ne sont pas des scientifiques. Leur raison d’être, d’un point de vue structurel, est la vente d’incinérateurs, comme d’autres vendent des savonnettes. Cela n’est pas répréhensible en soi. Mais pour vendre des machines aussi sales, il faut soit changer les lois universelles de la chimie, soit travestir la science. La deuxième option s’impose d’elle-même.
Après les mensonges sur Tchernobyl, le sang contaminé, l’amiante, la vache folle, etc..., vous êtes donc priés de croire sur parole l’industrie de l’incinération. La désinformation commence avec le langage. Là où vous aviez, il y a quelques années, des incinérateurs de déchets, il y a aujourd’hui des “unités de valorisation thermique”. L’avancée sémantique est indéniable, mais cela ne change rien à la situation d’un être humain exposé à des polluants cancérigènes.
Dans la même veine, on vous dit que les incinérateurs « éliminent » les déchets. D’un point de vue scientifique, vous demander de croire au Père Noël ne serait pas forcément plus audacieux. En effet, l’une des principales catégories de polluants toxiques sortant des incinérateurs s’appelle les métaux lourds : plomb, cadmium, mercure... Or, d’un point de vue chimique, le feu ne peut les détruire. Et c’est là que ça se complique pour notre santé. Si le feu ne peut “éliminer” les déchets qui rentrent dans le four, où vont-ils ? Eh bien, ils ressortent. Et certains se combinent pour créer de nouveaux polluants, plus toxiques.
Polluer c’est "valoriser" ?
Alors que l’on essaie de nous faire croire qu’un incinérateur évite la mise en place de décharges, il en crée 5. Une usine de 200.000 tonnes, par an, produit 6.000 tonnes de déchets hautement toxiques appelés « cendres volantes », « gâteaux » - ça ne s’invente pas -, etc... qui sont déversés dans les décharges pour déchets industriels. Elle recrache aussi 60.000 tonnes de cendres toxiques, cachées sous le doux euphémisme de « mâchefers ».
Selon leur concentration en polluants, une partie de ces cendres va remplir les décharges prévues pour les déchets ménagers. Une autre partie, considérée officiellement comme sans danger, est déversée sous ou sur le côté des routes sous prétexte de « valorisation », mais cela doit se faire « à une distance minimale de 30 mètres de tout cours d’eau » (4) . Lorsque l’on sait qu’en plus, ces cendres contiennent de fortes doses de dioxines, un polluant dont la toxicité pour l’être humain se compte en millionième de millionième de gramme, on pense à George Orwell (5) . L’auteur du roman d’anticipation “1984” décrit une société fasciste où la propagande consiste, entre autres, à inverser le sens des mots. Ainsi, afin de motiver la chair à canon, « la guerre, c’est la paix », et pour contrôler la population, “Big Brother” décrète que « l’amour, c’est la haine ». En ce début de 21ème siècle, le ministère de l’Ecologie nous prépare un monde merveilleux où éparpiller dans la nature des polluants ultratoxiques à l’aide d’engins de chantier, c’est de la « valorisation ». Le fait que l’industrie produise plus de 3 millions de tonnes de ces “mâchefers” chaque année et que la mise en décharge (pour déchets ménagers) coûte plus de 50 euros la tonne pourrait, sait-on jamais, expliquer cette entorse à la raison cartésienne...
Mais cette pollution permet à quelques cas sociaux d’économiser de quoi survivre : Suez (ex-Lyonnaise des eaux), Véolia (ex-Générale des eaux), Bouygues et EDF, les plus gros exploitants d’incinérateurs en France. Une autre décharge des incinérateurs est la nature. Les polluants rejetés dans l’atmosphère retombent tôt ou tard sur Terre. Ainsi, en toute impunité, un incinérateur peut déverser ses dioxines et ses métaux lourds sur une prairie, même si elle n’est pas censée être transformée en décharge sauvage.
(à suivre...)
(1) Cancer, une mobilisation nationale, ministère de la Santé, 2003, p.37.
(2) Ainsi, L’incinération des déchets et la santé publique, de la Société française de santé publique, novembre 1999, a été financée en partie par... la Fédération nationale des activités du déchet et de l’environnement (cf. p. 2 dudit document).
(3) Traitement thermique des déchets ménagers, Ademe, 2002, p. 2 et 9.
(4) Circulaire DDPR du 9 mai 1994, p.2.
(5) Étude des caractéristiques intrinsèques de certains déchets des usines d’incinération d’ordures ménagères et de déchets industriels spéciaux, ministère de l’Environnement et Tiru, 1997, p. 93.
An plis ke sa
• A vot’ bon coeur pour Messier et les suivants
Vos impôts, en plus de financer des réalisations aussi vitales que des porte-avions nucléaires, servent également à faire des “cadeaux” aux exploitants d’incinérateurs.
Ainsi, entre 1993 et 2000, l’Etat leur a versé 107 millions d’euros (plus de 700 millions de F) pour la construction d’usines d’incinération (3).
• Mépris
Jamais aucune génération dans l’histoire de l’humanité n’a jeté autant que la nôtre.
Et la montagne de déchets ménagers augmente d’un demi-million de tonnes chaque année.
Construire un incinérateur revient donc à tenter de remplir un tonneau percé. De plus, notre niveau de consommation actuel d’emballages et produits jetables n’est tout simplement pas transposable au reste de la planète, du point de vue des matières premières et de l’énergie. Construire des machines pour traiter ce gaspillage revient à annoncer au reste de la planète que nous avons l’intention de continuer à piller leurs ressources pour produire un maximum de déchets.
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